Harouna Niang, ancien ministre “Préservons nos valeurs traditionnelles maliennes à travers le respect de l’autre !”

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Dans un contexte où la société malienne est plus en plus polarisée, l’ancien ministre Harouna Niang, dans une note, invite les Maliens à apprendre à communiquer pour rassembler tous les citoyens autour de ce qu’ils ont en commun et qui les unit. Cela, passe par le respect de l’autre qui est une valeur traditionnelle malienne sacrée que les Maliens devront préserver.

Selon l’ancien ministre, nous devons mettre l’accent sur ce qui nous rapproche et éviter de dénigrer ou marginaliser ceux qui ont des opinions différentes. Car, dit-il, plusieurs Maliens aiment briller non pas par ce qu’ils apportent de plus à la société, mais par leur capacité à dénigrer ou à rabaisser les autres qui ne sont pas d’accord avec eux.

“Nous pouvons avoir des opinions différentes sans pour autant se considérer comme des ennemis. Nous sommes tous des Maliens et le Mali ne se construira qu’avec la contribution de tous et de chacun. Ecouter les opinions des autres est la meilleure façon pour un leader de tendre vers la bonne gouvernance”, mentionne-t-il. A l’en croire, les arguments consistants à nous diviser en militaires contre les hommes politiques ou en jeunes contre les anciens… ne font que nous affaiblir en créant les amalgames et confusions. Et d’ajouter que ce qui ne nous permet pas de tirer le maximum de chaque Malien. “Tout Malien marginalisé dans l’œuvre de construction de notre nation est une perte pour le Mali et pour chacun de nous”, martèle-t-il. A ses dires, le débat sur l’avenir de la nation mérite d’être élevé par des échanges riches en arguments justificatifs et surtout en propositions de solutions concrètes et éprouvées. Il poursuit en disant que les débats basés sur la division ou le dénigrement des autres n’apportent en général aucune valeur ajoutée à une discussion. “Ces débats ne cherchent qu’à faire briller certains et rabaisser d’autres alors même que nous sommes tous des Maliens donc un ensemble de citoyens d’un même pays. Ce qui affecte l’un doit affecter tous les autres”, indique-t-il. De son point de vue, la communication en temps de guerre est une attribution de l’Etat. C’est au gouvernement de l’initier en donnant des orientations et les restrictions à travers le sceau de la confidentialité si nécessaire parce qu’aucun autre individu ou groupe d’individus ne peut se substituer à l’Etat dans ce domaine et nous devons tous collaborer avec l’Etat à sa demande et suivant ses consignes. “Nous sommes heureux de savoir que les FAMa maîtrisent bien cette question et que sur le terrain nos soldats font tout pour maintenir des bonnes relations avec les populations. Nos soldats font comprendre aux populations qu’ils sont sur le terrain pour leur sécurisation et celle de leurs biens. Ce qui va leur permettre de vaquer à leurs occupations quotidiennes pour gagner leur vie et construire le pays chacun dans son domaine”, précise l’ancien ministre. Pour finir, il dit que le reste c’est le travail de tous et le respect des textes par tous qui vont aider à faire du Mali une puissance et un havre de paix, de bonheur et de prospérité pour tous.                    

Boubacar Païtao

 

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