La plateforme Benbéré à travers son projet “Benbéréverif”, financé par l’ONG National Endowment for Democracy (NED), est depuis un certain temps à l’avant-garde de la lutte contre la désinformation au Mali. Pour ce faire, la plateforme forme, sensibilise et éduque aux médias. La semaine dernière, elle était à l’Institut universitaire de gestion (Talibi), en Commune I.
Il s’agissait pour Benbéré de former, éduquer et sensibiliser les étudiants de cette université à travers un panel sur la désinformation, la mésinformation, et la mal information. Le panel a été animé par le journaliste Maliki Diallo, la bloggeuse Latifatou Diarra et Mardoche Bolly. Le thème portait sur : “Comment les établissements scolaires et universitaires peuvent-ils aider à contrer la diffusion de la désinformation ?”
Pendant plusieurs heures, les élèves et étudiants ont eu droit à des témoignages, des rappels surtout des techniques de vérification d’une information. Aussi des conseils et des astuces pour éviter de diffuser ou de partager des fausses informations. Les panelistes ont fortement opiné sur les conséquences de la diffusion d’une fausse information surtout en milieu scolaire.
“Tout informateur est un potentiel manipulateur. Il faut toujours douter avant de vérifier par des moyens avant de croire à une information. Il faut douter de tout pour ne plus douter. Il faut douter ! Il faut douter”, a insisté Maliki Diallo du journal le “Jalon” et aussi l’un des pionniers du fact-checking (vérifications des faits) au Mali.
Selon les panelistes, aujourd’hui, Facebook est l’un des créneaux sur lesquels, il y a plus de désinformation. Pour vérifier une information publiée sur Facebook, Maliki conseille de suivre les commentaires sous le post. Ils ont aussi ajouté que les comptes monétisés qui font rentrer de l’argent sont l’une des causes qui font que les fausses informations sont fabriquées et propagées.
De telles formations sont utiles. Et au moins une fois par mois ou tous les trois mois des cours d’éducation au média doivent être dispensés, ont revendiqué certains étudiants. Binta Diaby et Sonfo Korobara, de la licence 3 à l’Institut, ont reconnu l’impact positif d’une formation pareille.
Koureichy Cissé