Éditorial : tout simplement écœurant !

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Le blitzkrieg tenté  le 25 juillet dernier  par les forces démoniaques contre les FAMA, qui ont opposé une riposte foudroyante à l’ennemi en réussissant à se soustraire de son embuscade, est un appel à notre conscience citoyenne. Certes, nous devons remercier le Ciel de nous avoir fait don, au moment qu’il faut, d’une Armée, hier désarticulée et déstructurée, qui a su, en peu de temps, reconstituer sa solidité pour se remettre en état de combativité. Mais, comme nos vaillants soldats en train de souffrir en permanence le martyre sur les théâtres d’opération, il appartient à chaque Malienne et à chaque Malien, de ne pas se complaire dans l’attitude inconsciente qualifiée par Boubacar Touré, juriste à Montréal (Canada) de « candidats à forfaitures » au promis des ennemis du Mali, dont les motivations n’échappent plus à personne. Chacun de nous doit être la sentinelle vigilante sur chaque centimètre carré de notre vaste territoire, une immense richesse, mais en plus le protecteur des ressources énormes de notre sous-sol, objets de la convoitise de ceux qui ne cesseront jamais, tant qu’ils le pourront et qu’ils auront leurs suppôts parmi nous, de « nous violer, ces psychopathes du profit et des biens », dixit Pr. Boniface Diarra. Cela exige de nous l’engagement à servir notre avenir, c’est-à-dire défendre la patrie, son territoire national, ses citoyens et leurs biens. Cela exige de chacun l’engagement conscient à contribuer à l’effort de guerre, nul ne doit en être exempté, même si aucune contrainte ne sera exercée sur personne. De l’engagement conscient, sans calculs mercantiles et politiciens, il s’agit. Qui s’en défausse n’est pas digne d’être un Malien. L’Armée fait déjà vaillamment le job. Elle a transformé pour les assaillants leur blitzkrieg en victoire à la Pyrrhus, cette sorte de victoire obtenue au prix de pertes si lourdes pour le félon qu’elle équivaut pour lui à une cuisante défaite, joie contrariée pour lui mais qui, surtout, compromet son avancée. Si avait réussi son coup la coalition morbide composée d’Ukrainiens, de mercenaires de tous les horizons, puissamment favorisés par l’Algérie et la Mauritanie et tout autant puissamment aidés en renseignements et en arsenaux et espèces sonnantes et trébuchantes par la France, l’Europe et l’OTAN, le cap aurait été mis sur Gao, Tombouctou, Mopti, Konnan et Bamako.

Nous faut-il sans arrêt répéter l’appel à soutien de l’Armée ? Oui, sans doute. Les visées criminelles sur notre pays, sur l’A.E.S. sur une échelle plus grande, ne relèvent pas de la fiction. Les Maliens avertis se souviennent certainement de ce félon haut perché qui, dès l’année 2000, avait promis aux Européens de leur garantir leur présence militaire  au Sahel, le transformant en terrain d’entraînement et autres commodités géostratégiques, à l’horizon 2012-2015 si, en contrepartie, ils l’aidaient à se faire « élire démocratiquement » à la tête du Mali. Les voies de Dieu sont insondables, le coup d’État du Capitaine Sanogo et des lieutenants, décrié pourtant, a contrarié certes ce projet funeste, mais il ne fut point abandonné.  Le personnage avait encore failli se faire accepter comme président de la Transition après le pronunciamiento des Cinq colonels. Mais les réseaux continuent, quelques peu dormants ça et là, mais en train de s’apprêter à cracher leurs laves tel des volcans. Face à ce péril en gestation, il est incroyable que ceux qui ont causé tant de torts à notre pays, qui ont tant mal agi qu’ils étaient à deux doigts de provoquer sciemment la partition du Mali, ceux-là qui, aux affaires, ont abandonné l’Armée nationale dans un piteux état, soient aujourd’hui ceux qui président les échafaudages perfides de l’avenir du Mali, du Mali Kura, de la IVème République. Il est incroyable que ceux qui ont été promus par les génies malfaisants qui bradaient la souveraineté, qui ont causé le massacre de nos soldats et officiers parce qu’ils n’avaient pas eu les armes et les munitions nécessaires et indispensables à l’accomplissement de leurs missions (cas du groupe du capitaine Sékou Traoré dit BAD et de beaucoup d’autres, soient aujourd’hui, de plus en plus, les concepteurs attitrés du Mali de l’avenir, avec l’appui de ceux qui ont saigné les grandes entreprises et le Trésor public. Il est tout simplement écœurant de voir banaliser les forfaitures nombreuses en faisant place aux agents de la cinquième colonne. Ceux-là referont ce qu’ils savent faire, ce qu’ils ne savent que faire.

 

Amadou N’Fa Diallo

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