Le samedi 24 février 2024, une nouvelle initiative voit le jour dans le paysage sociopolitique malien avec le lancement officiel des activités de l’Observatoire pour la Défense des Droits de l’Homme et de la Démocratie au Mali (ODDHDM). La cérémonie de lancement a été présidée par Mamadou Sinsy Coulibaly, président de l’organisation et de son coordinateur M. Youssouf Sanogo, en présence du président de la Maison de la Presse, le représentant de la CNDH et les coordinations des régions comme celle de Bougouni représentée par M. Daouda Traoré.
Dans son discours liminaire, M. Sanogo a souligné l’urgence d’une action concertée face à la crise multidimensionnelle que traverse le Mali depuis 2012, marquée par des défis sécuritaires et sociopolitiques sans précédent. Face à cette situation, il estime que les gouvernements successifs n’ont pas su apporter les réponses nécessaires aux besoins cruciaux des Maliens, conduisant à une détérioration de la situation sécuritaire et à une perte de contrôle sur une partie importante du territoire.
L’Observatoire se donne pour mission de veiller au respect des règles de la démocratie, de la bonne gouvernance et des Droits de l’homme, tout en luttant contre la corruption.
- Sanogo a souligné l’importance de cette lutte contre la corruption, qualifiée d'”ADN” de l’organisation, ainsi que contre la mauvaise gouvernance, le favoritisme dans les marchés publics et d’autres pratiques nuisibles à l’économie et à la société malienne.
Le président Coulibaly a quant à lui mis en garde contre les conséquences dévastatrices de la corruption sur le développement économique et social du Mali. Il a appelé à une action résolue des responsables publics pour éradiquer ce fléau, tout en soulignant la nécessité d’une approche culturelle et idéologique pour mener à bien cette lutte.
Dans un pays où la démocratie et les droits de l’homme sont sérieusement menacés, l’Observatoire se positionne comme un rempart contre les dérives autoritaires et une voix pour les citoyens. Son engagement pour la transparence, la justice et la démocratie constitue un espoir pour un avenir meilleur au Mali.
Aux dires des initiateurs, l’Observatoire s’appuiera sur un arsenal juridique solide, incluant la Constitution malienne, la Charte africaine des droits de l’homme et du peuple, ainsi que la Déclaration universelle des droits de l’homme, pour mener à bien ses actions. Ainsi, le lancement de l’Observatoire pour la Défense des Droits de l’Homme et de la Démocratie au Mali marque une étape importante dans la lutte pour un Mali plus juste, démocratique et respectueux des droits de l’homme. Son action s’annonce cruciale dans un contexte où la démocratie et les libertés fondamentales sont plus que jamais menacées.
Adama Coulibaly