C’est dans le cadre des activités du projet « Promotion du dialogue entre les forces de sécurité intérieure et les populations pour renforcer leur lien de confiance et de collaboration initié et financé par l’Institut Danois des droits de l’Homme dont la mise en œuvre est assuré par l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) que des dialogues inclusifs entre Forces de Sécurité Intérieure (FSI) et les populations ont été menés dans les localités de Kayes et Fourou.
Les dialogues inclusifs sur les sujets d’actualité concernant les droits humains dans chaque localité, le suivi des activités de monitoring car depuis la crise multidimensionnelle de 2012, le fossé s’est creusé entre les populations et les forces de sécurité intérieure donnant lieu à des graves violations des droits de l’Homme. Du nord au sud en passant par le centre, les rapports entre FSI et les populations sont aujourd’hui détériorés. Cela est dû à plusieurs facteurs, notamment les comportements indélicats de certains agents des FDS, le sentiment d’insécurité des communautés, le déficit de communication et l’accueil des usagers, la non implication des populations dans les questions sécuritaires, le faible degré de redevabilité des FSI et l’incivisme des populations.
C’est pourquoi l’AMDH a pu organiser sa première session de dialogue inclusif du 26 et 27 mars 2024 au Conseil de Cercle de Kayes entre les FSI et les communautés à Kayes sur la gestion professionnelle et judiciaire des violations et abus des droits de l’homme : cas des violences basées sur le genre. Ainsi en est suivi celle la ville minière Fourou sur le thème : Dialogue inclusif entre les Forces de Sécurité Intérieure (FSI) et les Membres de la Communauté autour de la gestion partagée de la sécurité dans la zone aurifère de Fourou : cas de la gestion commune de la sécurité entre populations, FSI, Sociétés de sécurité des mines et les Organisations de chasseurs qui s’est tenu du 3 et 4 avril 2024 dans la salle de conférence de la mairie de Fourou.
Pour le coordinateur du projet M Sory Diakité , les dialogues inclusifs permettront de recoudre les liens brisés entre nous populations et nos forces de défense et de sécurité, celles-là mêmes qui, se donnent corps et âme pour nous sécuriser et travailler mutuellement pour lutter contre les violations de droit de l’homme. En rapellant , il a en aura un autre dialogue inclusif en zone Office du Niger précisément à Niono dans les semaines à venir.
Bokoum Abdoul Momini /Maliweb.net