Entamé le 12 avril avec la phase de communes, le Dialogue inter-Maliens a connu son épilogue, le 10 mai 2024 par une kyrielle de recommandations en rapport. On en dénombre 300 au total qui ont trait entre autres à la paix et à la réconciliation nationale, aux domaines de la politique et des institutionnelles, de l’économie et du développement durable, de la sécurité et la Défense du territoire ainsi que de la géopolitique et de l’environnement international. Elles sont survolées par la prorogation de la transition de 2 à 5 ans, la candidature du président de la transition à la prochaine présidentielle, la relecture de la charte afin de déverrouiller le blocage y afférent. Concernant les partis politiques les participants, sous la houlette de l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi, ont réclamé la relecture de la Charte des partis politique et la réduction de leur nombre en durcissant la procédure de leur création et en les sevrant de tout financement par le budget d’Etat.
Et si le président de la Transition s’est engagé à les mettre en œuvre, au nom du retour définitif de la paix, elles se heurtent à un rejet vigoureux par les partis et regroupement politiques signataire de la déclaration du 31 mars. Ils l’ont fait savoir dans un communiqué la semaine dernière.
Pour les acteurs de ces formations politiques le Dialogue Inter-Maliens s’est révélé «un piège, un traquenard, un immense filet» lancé devant le peuple malien par les autorités de la Transition. Selon eux, en retenant une nouvelle prolongation de deux à cinq ans, les autorités confirment les présomption d’un bail à durée indéterminée et font fi des préoccupations les plus saillantes des Maliens : accès à l’eau et à l’électricité, emploi des jeunes, cherté de la vie, fermeture des entreprises et chantiers, restriction des libertés publiques, mauvaise qualité des décisions de justice.
Ils estiment par ailleurs que les promesses initiales d’une transition de courte durée, au lendemain de leur prise du pouvoir, sont reléguées au profit d’un pouvoir sans fin et tournent à la priseen otage du Mali et des Maliens. «Les masques sont tombés », constatent-ils en dénonçant un dialogue en déphasage avec son contenu et ses objectifs initiaux.
Tout en criant par ailleurs à la duperie aux frais de ceux qui ont participé de bonne foi à la démarche, les entités politiques signataires de la déclaration du 31 Mars réitèrent leur exigence d’un retour à l’ordre constitutionnel avec une nouvelle architecture institutionnelle.
Amidou Keita
Les recommendations faites par le DIM sont du peuple Malien et elles seront appliquées rigoureusement meme si les politiciens ne sont pas heureux, car ils ont vendu le Mali et nous ont fait perdre 75% du territoire national et ont detruit nos FAMA. Adieux aux politiciens apatrides et voleurs du trésor public Malien.