Dialogue inter-malien : L’autopsie de la mission confiée à Ousmane Issoufi Maïga

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Après avoir mis fin à l’accord d’Alger de 2015, le président Assimi Goïta, par un décret présidentiel, pris le vendredi 26 janvier 2024, a créé le Comité de pilotage du dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale.  Le Comité est dirigé par Ousmane Issoufi Maïga, ancien Premier ministre, ressortissant du nord du pays. Beaucoup d’observateurs saluent la nomination de cet homme connu pour sa rigueur afin de piloter les discussions devant aboutir à une paix durable entre les communautés déchirées par des années de violence.

Au sein du Comité de pilotage, il y a des hommes et des femmes connus du public comme l’historien Jean Bosco Konaré qui seconde Issoufi Maiga. Il y a des hommes de médias également reconnus dans leur milieu professionnel dont Cheick Hamala Sylla, directeur de publication de l’Aube, Salif Sanogo, ancien directeur de l’Ortm, et bien d’autres.

Le patron du Comité, Ousmane Issoufi Maïga, a fait des études supérieures en économie à l’université de Kiev (Ukraine, anciennement URSS), puis à l’American University à Washington D.C. (États-Unis) où il obtient un diplôme en économie de développement bancaire et financière.

Il a travaillé à la Banque mondiale, au ministère des Finances français avant de rentrer au Mali pour travailler au ministère des Finances où il a été notamment directeur général adjoint de la Caisse autonome d’amortissement. En 2002, il devient ministre de la Jeunesse et des Sports où il a organisé la Coupe d’Afrique des nations qui s’est déroulée au Mali. Après l’élection d’Amadou Toumani Touré à la présidence de la République, il entre au gouvernement d’Ahmed Mohamed ag Hamani le 14 juin 2002 en tant que ministre de l’Économie et des Finances. Après le remaniement ministériel du 16 octobre 2002, il devient ministre des Transports et de l’Équipement.

Le 29 avril 2004, il est nommé Premier ministre et constitue son gouvernement le 2 mai 2004. Des journalistes et opposants lui ont donné le sobriquet de Pinochet. Ousmane Issoufi Maïga est assisté d’un vice-président, d’un rapporteur et son adjoint ainsi que d’autres membres. Le tout, sous l’autorité du chef de l’Etat.

Le Comité dont les décisions sont prises par consensus, à travers son président, rend compte de ses activités au chef de l’Etat. Le décret précise que le Comité de pilotage élabore les termes de référence du dialogue et les soumet à la validation d’un atelier national, assure la programmation, la coordination et la supervision des différentes activités du dialogue à l’intérieur et à l’extérieur du pays, conçoit et veille à la mise en œuvre du plan de communication et élabore le rapport final du dialogue et le rapport d’exécution de sa mission.

Siriki KONE

 

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1 commentaire

  1. Nous sommes d’accord que ce soit Ousmane Issoufi Maïga qui soit retenu pour mener à bien cette mission délicate de notre quatrième République car il est doté de savoir faire et l’expérience nécessaires pour une telle tâche difficile et exaltante. Mais, ce que nous déplorons c’est son pacifisme trop poussé à l’égard des groupes touaregs séparatistes. Les songhoïs de notre République ne se sont pas battus contre les djihadistes et des groupes séparatistes, cela est impardonnable, alors qu’ils sont sensés connaitre ces bandits plus que les autres maliens. Quand on s’attaque à son pays, il faut se battre pour remettre les pendules à l’heure, sinon si vous n’avez plus de pays où allons pratiquer ce pacifisme? Si Sony ALIBER et ASKIA MOHAMED avaient agit comme vous le faites aujourd’hui, ce grand Empire Songhoï n’existerait pas.

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