Hier au CICB, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta a donné le coup d’envoi de la phase nationale du Dialogue inter-Malien (DIM). Le Dialogue durera 5 jours et prendra fin le vendredi 10 mai 2024.
Le 31 décembre 2023, lors de son adresse à la nation, dans les semaines qui ont suivi la prise de la ville de Kidal, le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta annonçait un Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation. Deux mois, plus tard, le 5 février, le colonel Assimi mettait en place le comité de pilotage du Dialogue inter Malien avec à sa tête, l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga.
Après sa mise en place, le comité de pilotage réunie en des commissions ont élaboré des termes des références dont 5 thématiques sont à l’ordre du jour. À savoir, paix et réconciliation, politique et institutions, défense et sécurité, développement et les questions géopolitiques. Un atelier de validation fera de ces termes un rapport qui a été remis le 5 mars dernier au colonel Assimi Goïta au palais de Koulouba.
Ensuite, le Dialogue s’est déroulé dans un premier temps en phase communale sur toute l’étendue du territoire du 13 au 15 avril. Suivie de la phase régionale et représentations diplomatiques, du 20 au 22 du même moi. Les 19 régions plus le district de Bamako et la communauté scientifique comme 21ème ont tous participé à la deuxième phase dont les rapports seront discutés au niveau national.
Hier au CICB s’est ouverte la 3ème et dernière phase. Elle est de niveau national et sera animée par des délégués venus des niveaux régionaux, du district de Bamako et de la communauté scientifique (université, grandes écoles et instituts). Pendant 5 jours en 5 commissions selon les 5 thématiques, les participants débattront et feront une synthèse des travaux qui sera remise au Président de la transition.
Cette initiative du Président de la transition fait suite aux nouvelles dynamiques entreprises par le Mali, après le départ de certains pays partenaires de notre pays, la prise de Kidal et le rejet de l’Accord d’Alger. Le Président de la transition ambitionne un dialogue entre les Maliens et sans aucune interférence étrangère.
Les travaux prendront fin le vendredi prochain au CICB.
Koureichy Cissé
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Dialogue inter-malien
La presse malienne cantonnée
Le dialogue inter-Malien a commencé hier ses travaux dans la grande salle du CICB. Les délégués y ont pris part, mais la presse malienne était cantonnée. Elle n’a pas eu accès à la grande salle. Le ras-le-bol des uns et des autres.
« C’était mieux de rester à la maison. Je pouvais rester devant mon écran et faire mon reportage. Je n’avais pas besoin de me déplacer pour juste traiter une diffusion de l’ORTM », regrette Ammy Baba Cissé qui a pris part, mais obligé de se contenter des images de la télévision nationale.
La rédactrice en cheffe du journal le sursaut, Mariam Sissoko ne cache pas sa colère. « J’avais envisagé plusieurs angles. Mais là, je ne peux rien. Je ne suis pas contente », a martelé la rédactrice en cheffe. Pour elle, le journalisme, c’est le terrain. La prochaine fois, il faut voir autrement. Le journaliste a besoin de voir et d’être sur place pour pouvoir informer, a fait savoir Fatoutamata Traoré dite Adja de l’Annonceur.
A cet effet, la presse n’a pas été témoin direct du dialogue inter-Malien. Elle ne peut rien dire sur le lancement excepté ce que le média d’Etat a laissé paraître. Mépris à l’endroit de la presse ? Du droit d’informer sans censure?
Koureichy Cissé