Membre de la commission du Dialogue inter-malien pour la paix, Mamou Daffé, président de la Fondation Festival sur le Niger, a lancé à travers cette structure, un concours national d’art contemporain, “peindre la paix”. Pari tenu.
Selon son initiateur, le projet peindre la paix vise une appropriation des jeunes et des femmes artistes du processus du Dialogue inter-malien, DIM, entamé au Mali depuis un certain temps, et qui va connaître son épilogue ce vendredi avec la fin de la phase nationale.
Concrètement, le projet consistait, pour les artistes plasticiens maliens de 18 à 35 ans, à représenter sur la toile la paix. Selon Mamou Daffé, président de la Fondation Festival sur le Niger, l’initiative peindre la paix consiste à faire en sorte que la culture participe à la renaissance. “La renaissance culturelle précède la renaissance politique. L’imaginaire des artistes permet de nous inscrire dans une nouvelle dynamique”, dira-t-il.
Ainsi, 159 œuvres de 88 artistes venant de 13 régions du Mali ont été reçues par la commission d’organisation.
A la proclamation des résultats suivie du vernissage des œuvres, le samedi dernier au Musée national, a eu lieu un concert “Symphonie pour la paix”. Sous la conduite du maestro Cheick Tidiane Seck, des artistes du Mali ont composé une symphonie avec des sonorités de 16 aires culturelles du Mali. Une prouesse saluée par le public et le président de la commission du DIM, Pinochet, qui a demandé que le groupe se produise, le lundi, au lancement de la phase nationale.
Le ministre en charge de la Culture, Andogoly Guindo, a salué l’initiative et s’est réjoui de la participation massive des artistes au projet.
Le jury, présidé par Camara Ka, le directeur du Conservatoire, comprenait, entre autres, Ismaël Konaté et notre confrère Youssouf Doumbia qui, d’ailleurs, proclamera les résultats du concours.
Ainsi, le premier prix d’une Valeur d’un million de F CFA a été enlevé par Rokiatou Cissé avec sa toile, “La paix”.
Alexis Kalambry
