Désinformation : Le ministre de la Jeunesse fâché contre la presse ?

0

La presse nationale est presque ignorée dans un vaste chantier de sensibilisation sur la désinformation. Le maître d’œuvre de cette activité est le ministre de la Jeunesse. Les gens se demandent jusqu’à quel moment les ministres vont écarter la presse dans la gestion des défis de la communication et des nouvelles technologies. Les journalistes peuvent aider l’armée et le ministère de la Jeunesse dans l’action qu’ils sont en train de mener, puisque les hommes de médias sont déjà formés à distinguer le vrai du faux en matière d’information.

Ce qui se passe est loin d’impliquer la presse. En effet, le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne a mis en place un cadre de partenariat avec le ministère de la Défense et des Anciens combattants. La mise en place de ce cadre de partenariat, à travers la Direction de l’Information et des Relations publiques de l’Armée, vise à assurer une large sensibilisation de la jeunesse sur les enjeux et défis de l’information et de la communication en temps de crise, en vue d’accompagner les Forces Armées et de Sécurité dans leur noble et exaltante mission de sécurisation du territoire national.

Selon le gouvernement, il s’agit de positiver les tendances psychologiques et comportements juvéniles et apporter une réponse adéquate aux actions de désinformation. En clair, c’est une campagne de sensibilisation lancée le 6 août 2024. Elle sera suivie de la formation des points focaux sur l’utilisation des réseaux sociaux en temps de guerre. Elle se poursuivra les mois d’août et de septembre sur toute l’étendue du territoire national.

Il est vrai que les jeunes sont nombreux sur les réseaux sociaux, mais les messages de ces réseaux sociaux partent des cellules d’information. La presse est au début et à la fin des informations qui circulent. Par exemple, les messages de désinformation concernant l’armée malienne ou le régime du Burkina ont été relayés par des radios et des journaux en Europe et ailleurs. A en croire des analystes, ce n’est pas un hasard si le groupe France Média Monde a été appelé à l’action par le président français afin de mieux communiquer pour la France dans le Sahel.

Au même moment, la presse est frappée d’ostracisme par les autorités maliennes. Qui peut mieux aider le ministre de la Jeunesse à atteindre ses objectifs mieux que la presse ? Il faut rappeler que les hommes de médias sont plus outillés pour communiquer avec les jeunes qui ne font que regarder ou partager des contenus. La presse peut aider à détecter les contenus indésirables et amener les jeunes à adopter le comportement qu’il faut face à des images et messages hostiles.

Siriki KONE

Commentaires via Facebook :

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!