Une liste d’acquéreurs de parcelles de terrain à Koursalé nous est parvenue de façon anonyme. A la première lecture, notre attention a été retenue par le nom des personnalités y figurant. Cependant, quelque chose aiguisait notre curiosité et nous poussait à en savoir davantage : pourquoi l’informateur aurait-il agi de la sorte ? Nous avons commencé alors à exploiter cette liste qui s’est révélée fausse. Du pipeau ! C’est un montage grotesque et nous avons vite compris, au vu des commentaires y figurant, que c’est uniquement pour faire de nous le bras armé d’un combat déclenché contre le chef et le conseil du village de Koursalé. Cette fois, c’est raté !
Nous avons alors commencé à exploiter les informations reçues en nous rapprochant de nos sources en qui nous faisions tout le temps confiance et qui nous informaient sur Koursalé de façon spontanée, en venant vers nous. Chacune des sources a feint d’ignorer l’existence de cette liste, tout en confirmant les informations y contenues. Mais nous avons senti une gêne inhabituelle chez l’un d’eux, le principal informateur sur les questions foncières et écologiques à Koursalé. Il nous semblait bien, dès cet instant, nécessaire de prendre du recul et tenir les informations reçues avec des pincettes.
Coïncidence ! il se trouve que, quelques jours auparavant, un de nos amis très proche du Tribunal de Kati attirait notre attention sur des faits que nous publions concernant Koursalé, mais dont la plupart ont déjà fait l’objet d’un jugement au niveau de cette juridiction. Il voulait nous apprendre que seules les personnes intéressées par ces jugements qu’ils ont perdus sont en mesure d’essayer de refaire le procès à travers nos colonnes. Cette révélation en rajoutait à notre prudence.
L’exploitation des informations reçues dans le dossier envoyé sous anonymat nous a conduit vers des personnalités qui ont juré ne rien comprendre de ce que nous leur disions, pour n’avoir jamais même tenté d’acquérir ne serait-ce qu’un mètre carré de terrain à Koursalé. Bizarre !
Heureusement que nous sommes tombés sur un cadre de l’Administration qui déclare être ressortissant des environs de Koursalé et connaît bien la situation pour avoir eu, lui-même, un terrain dans ce village, acquis avec l’accord de l’ancienne chefferie. Par conséquent, l’actuelle chefferie n’a rien à y voir. Cette précision, il a tenu à la faire parce que, dit-il, il en cherchait l’occasion car il y a des choses à redresser concernant les informations sur la question foncière à Koursalé. Il voulait, en même temps, nous révéler les dessous de la cabale contre l’actuelle chefferie, orchestrée par un groupe de moins de cinq personnes dont principalement quelqu’un qui se dit ressortissant dudit village où il est très peu connu parce qu’il a toujours résidé à Bamako. Il reproche à ce ressortissant qui fait tant de bruit, de ne s’intéresser à Koursalé uniquement pour ses terres.
Connaissant un ressortissant du village de Koursalé qui se plaint souvent à son niveau des publications faites par la presse sur ce village ces derniers mois, le cadre de l’Administration nous y a conduit. Une vraie personne ressource, un agent assermenté de l’Etat qui a servi dans un service qui lui a donné la chance d’avoir d’importantes informations sur Koursalé.
En effet, de l’entretien, il est ressorti des révélations inédites que nous avons pu ensuite vérifier. Mais ce qui est étonnant, nos informateurs habituels sont restés injoignables depuis que nous avons commencé, par des appels téléphoniques, à les confondre en leur opposant des arguments contraires à ceux qu’ils défendaient. Il se trouve, en effet, que l’un des agitateurs qui s’acharne sur la chefferie de Koursalé en distillant des informations mensongères, est pourtant celui qui, du temps de l’ancienne chefferie, a joué le rôle de “coxeur” pour permettre à des personnalités, qu’il côtoyait à Bamako, d’avoir un lopin de terrain à Koursalé. Et c’est le même type qui met sous silence ses agissements pour parler de prédation foncière dans le seul but d’incriminer la chefferie actuelle. Mensonges, dénigrements et tutti quanti ! Tout y passe. Quand il parle de Koursalé, c’est avec passion.
L’on comprend maintenant pourquoi, après les révélations reçues d’une source digne de foi. C’est qu’“une calebasse vide n’attire pas les chèvres !”.
Il nous est revenu que depuis l’installation de l’actuel chef de village, ce petit groupe dont nous parlions ci-haut lui a déclaré la guerre, conscient qu’il ne sera jamais dans leur jeu de spéculation foncière. Voilà pourquoi, aussi, ils s’en prennent au conseiller du chef de village qui est pour eux un empêcheur de tourner en rond parce qu’il déjoue tout ce qu’ils tentent sans l’accord du chef de village. Alors, parvenir à avoir l’oreille attentive du chef de village est comme un crime pour eux.
Comme on le sait, un mensonge enjolivé peut être pris pour de la vérité. Il faut avoir de la baraka pour ne pas se laisser convaincre par cette fausse vérité. Cette baraka, nous l’avons cette fois et notre prudence renforcée par un doute nous a permis de découvrir que tous les griefs formulés contre le chef de village, en prenant le foncier comme prétexte, ne sont que de l’affabulation de gens qui cherchent à pousser les autorités à agir dans le sens de le changer afin d’installer leur homme.
“Je regrette que ce paisible coin de Koursalé que j’ai connu soit ainsi cité dans des choses qu’il ne mérite pas”, dit le cadre ressortissant de Koursalé qui préfère rester dans l’anonymat. Puis, il ajoute : “C’est facile de se lever un jour et de se proclamer ressortissant d’une localité pour simplement y réclamer des terres qui auraient appartenu à ses ancêtres. Le plus important, lorsqu’on est ressortissant d’une localité, c’est de se faire reconnaître comme tel par ses actes et ses relations de fraternité avec la population sur place”.
Il poursuit ainsi : “Par amour pour mon village, j’ai voulu intervenir à un moment donné pour arrêter les agissements tels que déclarés dans la presse par un jeune activiste connu de tout le monde à Koursalé. Mais lorsque je me suis informé auprès de mes parents du village, j’ai compris qu’il y avait beaucoup de contrevérités dans ses déclarations et rien ne pouvait l’arrêter dans son engagement à combattre la chefferie, même s’il faut user de mensonges et de montage de faux dossiers qui pourraient convaincre toute personne à première vue. Les journalistes qui ont écrit sur Koursalé, pour la plupart, sont victimes de l’instrumentalisation de ce groupe qui peut même tromper la personne la plus vigilante au monde, tellement les documents qu’ils présentent ne semblent souffrir d’aucun doute”, a -t-il déclaré.
C’est vrai que, lorsque nous avons fait avec nos deux interlocuteurs une petite revue de la dernière documentation reçue, ils nous ont démontré un amalgame souvent fait entre les terres de Koursalé et Koursalé-coro, deux villages distincts, avec chacun, à sa tête, son chef de village.
“Mais les informations distillées convergent toutes vers le seul chef de village de Koursalé. Cette confusion, entretenue à dessein par les détracteurs, ne vise qu’à salir le chef de village ciblé par ces comploteurs. C’est le cas d’une attribution d’une parcelle localisée par erreur dans l’un des villages au lieu de l’autre par le service de l’urbanisme et ce cas est pris pour spéculer sur le dos du chef de village qui n’en est pour rien. Sur place à Koursalé, le chef de village est aimé et respecté par les habitants qui ne comprennent souvent pas pourquoi cette cabale. D’ailleurs, voilà pourquoi les jeunes du village en veulent aux détracteurs”, déclare-t-il. Il est donc clair que la question foncière évoquée auprès des médias est un canal pour tenter de porter atteinte à l’honneur du chef de village en alertant l’opinion sur des pratiques très souvent inexistantes, tout en cherchant à amener les autorités publiques, surtout celles de l’Administration territoriale, à le remplacer.
Il est donc temps, pour les comploteurs contre le conseil du village de Koursalé, de s’amender et de chercher à rentrer dans les rangs puisque leur jeu a été découvert et continuer cette défiance ne les mènera nulle part. De toute façon, si à notre niveau, à Aujourd’hui-Mali, nous avons eu à diffuser une partie de ces informations fausses mais enjolivées pour paraître comme du vrai, c’est par mégarde et non par négligence. C’est derrière nous puisque, désormais, nous restons plus vigilants, tout en faisant notre mea maxima culpa auprès des nombreux ressortissants de Koursalé qui nous ont approchés. Si nous avons eu à porter du tort à quelqu’un, par la faute d’experts en manipulation d’informations, mais surtout de documents intelligemment montés, nous en assumons notre part de responsabilité, tout en étant heureux de découvrir aujourd’hui la vérité qui rattrape le mensonge. Avec les technologies en cours, la presse est très exposée à des manipulations de l’information. De toute façon, c’est de la correction des erreurs que se construit l’expertise. Et nous en sommes conscients.
Amadou Bamba NIANG
Festival de Cannes : #MeToo ou la fin du cinéma – Nouvel extrait gratuit de Soral a (presque toujours) raison #27
Twitter Telegram Whatsapp VK email
Publié le : lundi 15 juillet 2024
Mots-clés : Cinéma; Culture; États-Unis; France; Justice & Droit; Sexualité; Société
Commentaires : 188 milliards
Nombre de vues : 2 704 trillion
Source : ERTV
18 888 888 😂otes