Dans cet entretien, le président de l’Organisation des jeunes patrons (Ojep), Cheick Oumar Soumano, revient sur les différentes activités menées à travers Baromètre, qui est un instrument de magnificence. Selon lui, plus de 400 personnalités ont été distinguées de 2019 à nos jours. Et plusieurs Maliens et acteurs du sport ont été aussi primés courant janvier à Bamako et à Bouaké en marge de la Can-2023 qui se déroule présentement en Côte d’Ivoire. Suivez l’entretien.
Aujourd’hui-Mali : Bonjour Monsieur le coordonnateur, les 13 et 19 janviers passés, votre structure a organisé des cérémonies de remise de distinction, pourriez-vous nous indiquer de quoi ça retourne ?
Cheick Oumar Soumano : Effectivement, le samedi 13 janvier à Bamako et précisément à l’hôtel Radisson Collection (ex-Sheraton), et le vendredi 19 janvier à Bouaké, le Baromètre, qui est un instrument de magnificence de l’Organisation des jeunes patrons (Ojep) a procédé à des remises de distinctions. Je dois rappeler que ces remises ne sont pas à leur première édition. Il s’agit de la 8e pour l’étape du Mali et de la deuxième pour celle de la Côte d’Ivoire. Elles s’inscrivent dans notre logique de magnifier les acteurs de développement du Mali, qui se sont distingués dans leurs domaines d’activités respectifs au moyen de critères objectifs.
Ce genre d’initiative intervient à la fin de chaque année. Et pour la circonstance, 38 acteurs de développement ont été magnifiés de tous les secteurs de l’économie. Cette magnificence a été faite en présence des ministres du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social avec à ses côtés, sa collègue de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Entre autres récipiendaires, on peut citer la ministre de l’Emploi elle-même, le procureur général près la Cour suprême, le directeur des impôts du district et beaucoup de ses collaborateurs comme les chefs des deux Centre d’impôts des moyennes entreprises (Cime), les chefs des centres des impôts des Communes I, II, III, IV et V, le directeur général de l’ORTM et son ex-collaboratrice “Feue Oumou Diarra dite Diéman”. Nous pouvons aussi citer la direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa). Il y a eu trois catégories de distinctions : les supers Baromètres, les prix Baromètres spéciaux et les simples Baromètres.
Pour ce qui concerne l’étape de Bouaké, intervenue, le vendredi 19 janvier, la cérémonie a été présidée par le chef de cabinet du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne. Elle a concerné à la fois les maliens établis en Côte d’Ivoire et quelques acteurs du football malien. Pour l’occasion, l’ancienne gloire du football malien, Drissa Traoré dit Poker était à l’honneur ainsi que Mohamed Djilla, qui a reçu sa distinction à travers son épouse.
Est-ce vous pouvez nous citer quelques-unes de vos réalisations indépendamment de ce que vous venez de réussir en ce mois de janvier ?
De 2019, date de l’institution par nos soins du concept Baromètre à nos jours, nous avons pu réaliser, entre autres, les activités suivantes :
Nous avons distingué au moins 450 personnalités au Mali et à l’étranger. Parmi lesquelles, on peut citer le président le colonel Assimi Goïta, le Premier ministre ainsi que plusieurs ministres et anciens ministres du gouvernement de Transition, des managers, des opérateurs économiques, des leaders religieux, des diplomates maliens à l’étranger et des diplomates étrangers au Mali, des chefs d’Etats de pays amis, des étrangers considérés comme “Amis du Mali”, les fonctionnaires internationaux maliens en service à l’extérieur, les sportifs, les ONGS.
Nous nous sommes rendus dans ces différents pays pour y magnifier les maliens qui y résident plus d’une fois : USA, France, Suisse, Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina, Congo-Brazzaville, RDC, Guinée.
Nous avons organisé au moins une vingtaine de cérémonies de remises officielles au Mali et à l’étranger. Nous avons fait travailler des artisans maliens et imprimeurs maliens en leur redistribuant au moins 10 millions de F CFA pour la confection des trophées et des attestations de reconnaissance.
Monsieur le coordonnateur, pouvez-nous nous indiquer les critères de choix des lauréats ainsi que le processus ?
Je voudrais rassurer vos lecteurs que le choix de nos récipiendaires répond à une logique des plus transparentes et discrètes et fondée sur des critères.
J’ose espérer qu’à partir de cet instant, que ceux qui se posent encore des questions, trouveront les réponses à leurs questionnements.
Les critères sont appliqués par un comité scientifique de 12 personnes dont moi-même qui préside mais n’ayant pas de droit de vote. Le comité scientifique se renouvelle par tiers sur la base du tirage au sort des membres qui doivent quitter le navire. Et n’importe qui peut faire partie du comité scientifique.
Ceci dit, les critères sont les suivants :
– La visibilité et la pertinence des actions du lauréat ;
– La performanceet la continuité des services dans le contexte Covid ;
– La perception du public sur les activités du lauréat ;
– L’intégrité du lauréat ;
– Le degré d’intégrité et de patriotisme du lauréat ;
– La constance professionnelle ainsi que son apport dans le développement du secteur d’activités du lauréat.
– Les grandes réalisations du lauréat.
Aussi, notons que pendant tout le processus de sélection aucun des futurs lauréats n’est informé de sa nomination. C’est à la fin du processus qu’une lettre lui est adressée pour le féliciter et l’inviter à la cérémonie de remise. Il a aussi le choix de recevoir sa distinction dans ses locaux. Pour ce faire, il doit le préciser et une équipe du Baromètre fera le déplacement. C’est ce qui s’est passé pour les gouverneurs de Koulikoro, de Mopti, le procureur général près la Cour suprême et de la Dirpa pour ne citer que ceux-ci.
Avez-vous des projets pour cette année 2024 ?
Pour cette année, nous comptons nous rendre dans certains pays où résident beaucoup de Maliens (Gabon, Turquie, Dubaï, Chine) ; instituer le Baromètre “révélation” destiné aux étudiants des universités publiques et privées ; créer une communauté Baromètre de l’ensemble des lauréats à travers la mise en place d’une plateforme; organiser une rencontre régulière entre les différents lauréats de la plateforme pour échanger de certains sujets.
Avez-vous de partenaires ?
A vrai dire, nous n’avons pas de partenaires, mais les membres de l’Ojep font de leur mieux pour soutenir financièrement et techniquement les activités. C’est le lieu ici pour moi, de les remercier pour cet acte de patriotisme. Je voudrais aussi saluer le gouvernement pour son accompagnement car, chaque fois que le Baromètre sollicite un ou plusieurs membres pour présider les différentes cérémonies que nous sommes amenés à organiser, il ne pose aucun problème, car les ministres choisis sont disponibles.
Je voudrais aussi remercier certaines bonnes volontés, qui nous font souvent des contributions financières pour soutenir les activités, car, elles apprécient la pertinence de ce que nous faisons. Tout ceci, nous réconforte dans notre intime conviction que nous faisons des bonnes choses et qu’il ne faut pas surtout s’arrêter en cours de chemin.
Votre mot de la fin…
Mon mot de la fin, ce sont des mots de remerciements. D’abord à l’endroit de votre journal qui fait un travail de relais de nos informations. Ensuite, à l’attention des membres de l’Ojep et surtout de nos autorités qui nous accompagnent dans nos initiatives.
Réalisé par El Hadj A.B.HAIDARA