Chaotique a la mairie de la commune gestion III : Mme Djiré dans le collimateur du syndicat

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Le syndicat de la municipalité de la Commune III a tenu un point de presse, le mardi 25 février 2025, pour partager avec l’opinion nationale quelques préoccupations concernant la gestion administrative et financière de la mairie de la Commune III, dirigée par Mme Djiré Mariam Diallo. Il a aussi observé une grève de 72 h qui prend fin ce vendredi 28 février 2025.

La mairie de la Commune III connait des pratiques qui font couler beaucoup d’encre et de salive et ce, depuis la prise de fonction de Mme Djiré Mariam Diallo en décembre 2016 en qualité de maire. Aux dires de Aboubacar Sy, porte-parole du syndicat, face à cette situation, ils se sont montrés patients avec elle, en vue de parvenir à une collaboration.

“Nos nombreux actes posés en ce sens restés vains, nous déposions un cahier de doléances le 20 mars 2024 et en suite un premier préavis de grève le 1er novembre 2024, puis un second le 4 février 2025. Un arrêt de travail a été observé en juin 2024. Au lieu d’apporter des réponses aux préoccupations des travailleurs, on intimide, on tente de contourner les engagements pris, on fait entrave à la liberté syndicale”, a-t-il regretté.

Aboubacar Sy de souligner que les ressources à disposition doivent être judicieusement utilisées à des fins bien déterminés, mais qu’en Commune III, les ambitions semblent ailleurs, car tout d’abord la ressource la plus importante qui est la ressource humaine est gérée en contradiction avec les règles et principes administratifs.

“Le service des ressources humaines, qui doit être au cœur de la gestion du personnel, est transformé en caisse de résonnance parce qu’on ne lui permet pas de faire effectivement de la gestion de ressources humaines. Ce ne sont pas les profils, les qualifications et les compétences qui sont mis en avant, mais les considérations extra-administratives”, a-t-il déclaré.

A ses dires, la mobilité du personnel fait l’objet d’une gestion partisane. “Les imputations et la gestion des dossiers ne se font pas selon l’organisation du service, mais selon la volonté et au gré des humeurs du maire et aussi régulièrement hors du cadre de la mairie comme au domicile du maire selon sa formule consacrée : «Salam, me voir à la maison», occasionnant ainsi les allées et venues des dossiers en main avec la probable violation des données à caractère personnel”, a-t-il martelé.

Le syndicaliste a aussi évoqué les heures supplémentaires impayées et le recouvrement des taxes opéré par les agents par leurs propres moyens. Aboubacar Sy a rappelé que la Commune a bénéficié d’un fonds de 75 750 000 F CFA d’un organisme de coopération japonais pour la réalisation de 300 lavoirs puisards gracieusement pour les populations.

A l’en croire, un grand nombre de ces travaux n’avait pas été réalisé et une partie de l’argent aurait servi au pavage des rues menant au domicile de Mme le maire et pour autres choses.

Le syndicat s’interroge sur certaines dépenses, notamment l’achat de mobiliers de bureau pour plus de 40 millions de F CFA ; l’achat des pagnes de 8 mars pour près de 5 millions dont les agents ne voient pas la couleur ; l’achat de moutons de Tabaski aux élus sans approbation du gouvernorat pour plus de 5 millions de F CFA et de sucre pour plus de 3,5 millions F CFA ; paiement d’un appui, depuis plus de 5 ans à un préfet à la retraite, de 450 000 FCFA/trimestre comme frais de prestation qu’ignore le personnel. Aboubacar Sy a signalé que 5 millions F CFA ont été décaissés pour un simple constat d’huissier ; plus de 7 millions F CFA pour le carburant par trimestre que personne ne voit et près de 25 millions de F CFA pour l’aménagement des rues.

“Par cette utilisation non judicieuse des ressources de la collectivité teintée de violation des textes et principes administratifs, le maire engendre un dysfonctionnement de la mairie et partant impacte négativement les conditions de travail et de vie des travailleurs et failli à sa mission de développement local”, a-t-il fait savoir.

A la suite de cette rencontre, le syndicat de la mairie de la Commune III du district de Bamako a entamé une grève de trois jours depuis le mercredi qui prend fin ce vendredi 28 février 2025.

               Marie Dembélé

 

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