En prélude à la célébration de la Journée internationale de la fille, le Plan International Mali a organisé le jeudi 10 octobre dernier, à son siège sis à Sotuba ACI, une conférence de presse pour parler de leur mission et de la campagne “Girl Take Over” (Les filles prennent le pouvoir).
La conférence de presse était animée par Korotoumou Diarra, directrice de Plan International Mali pour la journée, Oumou Yanogué, directrice régional du Plan International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la journée du 10 octobre, en présence de Mme Dembélé Jeanne Fatoumata Diarra, représentante de la directrice nationale de la promotion de la femme et de l’enfant, Jackson Acha Atam, représentant-résident de Plan International Mali.
Depuis 2007, le Plan International Mali lutte contre les discriminations faites aux filles à travers le monde, qu’il s’agisse d’éducation, de travail, de violences ou de traditions familiales. Les droits des femmes adultes commencent par des filles. C’est pourquoi le Plan International Mali agit pour transformer la vie des millions de filles victimes d’inégalités et de discriminations dans le monde. Déscolarisation, excisions, mariages d’enfants, grossesses précoces, esclavage, trafic, exploitation, etc. Ces violences des droits de l’enfant sont subies par des millions de filles dans le monde et constituent de nombreux freins à leur éducation et leur épanouissement. Selon Korotoumou Diarra, le 11 octobre est célébré chaque année la Journée internationale de la fille selon la résolution 66/170 du 19 décembre 2011, de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies.
“Cette journée vise à porter une attention particulière sur la situation des filles afin de reconnaitre leurs droits, identifier et corriger les obstacles qui affectent leur plein épanouissement. Comme vous devez le savoir, Plan International Mali intervient au Mali depuis 1976 en tant qu’organisation pionnière de cette journée au Mali et dans le monde. Partant de cela, nous comptons nous inscrire dans cette dynamique en donnant un cachet particulier à la façon dont les filles pourraient accéder aux mêmes opportunités que les garçons durant leur cursus scolaire. Au regard du contexte mondial où plusieurs pays sont confrontés à des crises et des conflits, cette année, Plan International Mali profite de la journée pour pointer du doigt les violences faites aux enfants en particulier aux filles”, a-t-il expliqué.
Elle a également profité de l’occasion pour informer les journalistes de la publication du nouveau rapport sur la situation de la fille dans le monde. “En effet, le rapport publié le 3 octobre 2024, qui concerne 10 pays touchés par les conflits et questionnés plus de 10 000 filles et garçons ; nous informons que les conflits privent une génération entière d’une enfance normale, heureuse et sûre. Lorsqu’un conflit éclate, la vie quotidienne, aller à l’école, se sentir en sécurité, avoir accès à la nourriture, à l’eau et à d’autres biens essentiels et grandir, entouré de sa famille et des amis, change profondément, parfois du jour au lendemain. Par ailleurs, les conflits ont souvent des conséquences différentes pour les filles et les garçons, les jeunes femmes et les jeunes hommes. Les filles sont plus susceptibles d’être victimes de violences sexuelles dans les situations de conflit. Plus d’une fille sur quatre (27 %) et un garçon sur six (17 %) ont cité la violence et l’agression sexuelles comme un risque”, a-t-elle laissé entendre.
La représentante de la directrice nationale de la promotion de la femme et de l’enfant a salué l’initiative de Plan International Mali. “Ce rapport de Plan International Mali 2024 met en lumière les réalités vécues par les filles à travers les pays africains, dont le Mali. En plus de cela, il contribue à la reconnaissance de leurs droits partout dans le monde. Nous allons accompagner Plan International Mali pour la réussite de la campagne “Girl Take Over” (les filles prennent le pouvoir)» a-t-elle réaffirmé. Mahamadou Traoré