Le ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, en partenariat avec la Direction nationale de l’Économie numérique, a organisé un atelier décisif pour le secteur numérique malien le 24 octobre 2024. Il s’agissait de valider la Politique nationale de développement de l’Économie numérique (PNDEN) et de son Plan d’actions pour la période 2025-2029. Les cérémonies d’ouverture et de clôture de cet événement de grande importance ont été présidées par le ministre Alhamdou Ag Ilyène. C’est un nouveau chapitre du numérique qui s’ouvre ainsi au Mali.
«Le numérique connaît une nouvelle impulsion depuis la dynamique insufflée par le Général d’Armée Assimi Goïta. Cette relance présidentielle est une opportunité stratégique pour notre secteur», a souligné le ministre Alhamdou Ag Ilyène dans son allocution d’ouverture de l’atelier de validation de la Politique nationale de développement de l’Économie numérique (PNDEN) et de son Plan d’actions pour la période 2025-2029. Il a particulièrement mis en avant la nécessité de renforcer les capacités numériques du pays afin de répondre aux défis actuels et futurs.
Le ministre Alhamdou Ag Ilyène a exhorté les acteurs du secteur à exploiter ce tournant pour mettre en œuvre des réformes profondes permettant de moderniser l’administration et de favoriser l’inclusion numérique. Le Plan d’actions 2025-2029 vient corriger les insuffisances observées dans la précédente version du PNDEN (2015-2020) qui n’avait atteint qu’un taux de réalisation de 27,30 %. Ce faible taux d’exécution s’explique notamment par des difficultés de mobilisation de ressources (24,24 %) et un manque de sensibilisation des acteurs.
Cette nouvelle phase vise à éviter ces écueils en s’appuyant sur une stratégie renforcée et en tenant compte des crises climatiques, sanitaires, et sécuritaires. L’enjeu de cette politique est de taille : construire une économie numérique forte, sécurisée et accessible pour tous les Maliens, tout en créant des conditions propices pour l’émergence de start-ups et l’essor d’industries numériques locales. Le ministre de tutelle a rappelé l’importance d’une législation adaptée pour protéger les citoyens et les entreprises contre les dérives du numérique. «La protection des citoyens en démocratie passe par l’accès à une information de qualité», a-t-il rappelé.
L’atelier a permis aux acteurs clés du secteur numérique, aux experts et aux représentants du gouvernement d’échanger sur les priorités de cette stratégie. Parmi les objectifs, un accent particulier est mis sur l’innovation technologique, la cybersécurité, la connectivité universelle et la formation aux compétences numériques pour tous. Il s’agit de mettre le Mali sur la voie d’une transformation numérique solide et inclusive alignée sur les Objectifs du développement durable (ODD).
En clôturant l’événement, le ministre Ag Ilyène a remercié l’ensemble des participants et les a exhortés à s’engager pleinement dans la mise en œuvre de cette politique nationale en vue de bâtir un Mali numérique fort et résilient. Cet atelier est le point de départ d’une nouvelle vision qui fait du numérique un levier de la croissance économique, de la modernisation et de la prospérité pour le Mali.
Sory Diakité
Parler de l’économie numérique sans insister sur la mise en place des bonnes infrastructures est mettre la charrue avant les bœufs, donc il devient impossible de faire le labour. Nous sommes le pays de l’AES qui est le plus en retard quant aux investissements numériques, il faut que nos dirigeants prennent conscience de ça rapidement afin que le gap se réduise considérablement et que le pays commence à respirer sans slogans compromettants.Dans autres pays de l’AES avec 100 FCFA on peut téléphoner sans ambiguïté à l’intérieur de ces pays, ici au Mali Orange et Malitel soutirent trop d’argent aux utilisateurs sans aucune satisfaction, c’est le calvaire pour les usagers.