«Attention, cela peut se reproduire !»

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Devant le Conseil des droits de l’homme, le Haut-Commissaire de l’Onu aux droits humains, Volker Türk, s’est déchainé, le 24 février 2024 avec des déclarations fracassantes rapportées par plusieurs médias. Selon Volker Türk, «au cours des siècles précédents, l’usage effréné de la force par les puissants, les attaques aveugles contre les civils, les transferts de population, et le travail des enfants étaient monnaie courante. Les dictateurs pouvaient ordonner des crimes atroces qui envoyaient à la mort un grand nombre de personnes. Attention : cela peut se reproduire !». Pour empêcher, l’ère des « dictateurs » de se reproduire, le Haut-commissaire de l’Onu aux droits humains appelle au sursaut.

Le Secrétaire général de Onu, Antonio Guterres, a porté la voix, le même jour contre l’étranglement des droits humains par les autocrates, qui écrasent l’opposition parce qu’ils craignent ce dont serait capable un peuple ayant pleinement les moyens d’agir. Selon le secrétaire général de l’ONU, «les droits humains sont l’oxygène de l’humanité. Mais ils sont asphyxiés, les uns après les autres».  «Les droits humains, sous le coup d’attaques vicieuses, sont dans leurs derniers retranchements. Cette situation représente une menace directe pour tous les mécanismes et systèmes établis de haute lutte au cours des 80 dernières années pour protéger et faire progresser les droits humains», a martelé Antonio Guterres. L’ancien Premier ministre portugais dénonce «le patriarcat, qui empêche les filles d’aller à l’école et les femmes de jouir de leurs droits fondamentaux » et « les bellicistes, qui se rient du droit international, du droit international humanitaire et de la Charte des Nations Unies ».

Ni Volker Türk ni Antonio Guterres ne citent d’exemples. Mais la tendance actuelle est aujourd’hui à l’émergence des idées extrêmes à travers le monde. Les forces obscurantistes reviennent en force avec des discours haineux et populistes que l’on pensait à jamais révolus. Elles sont à l’assaut du pouvoir en appuyant sur l’usage de la violence. Les thèses les plus folles sont véhiculées pour plaire à une opinion publique très versatile. La soif du pouvoir ou la volonté d’un homme ou d’un groupe d’individus peut aboutir à des situations dangereuses. De nombreux exemples existent dans l’histoire de l’humanité.

Pour le célèbre journaliste burkinabé, Norbert Zongo, assassiné sous le régime de Blaise Compaoré, «personne n’échappe à une dictature lorsqu’elle s’installe dans un pays….chaque compromission avec une dictature est toujours payée au prix fort. La règle ne souffre pas d’exception». Un rappel très utile !

Chiaka Doumbia

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1 commentaire

  1. Chiakani, tu nous rappelles les centaines de jeunes Sénégalaise tues par le democrate Macky Sall! Les milliers de morts en Cote d’Ivoire pour mettre Ouattara a a présidence de la Republique a Abidjan!

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