Abidjan suspend l’exportation des produits vivriers : Pénurie d’aloco, d’ignames… à Bamako

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Depuis le 15 janvier dernier, la Côte d’Ivoire a suspendu l’exportation de vingt produits vivriers pour six mois. Il s’agit entre autres, de banane plantain, igname, attiéké. Tous pourtant destinés à l’exportation et particulièrement consommés au Mali et dans d’autres pays du Sahel. A Bamako, depuis quelques jours, l’igname et la banane plantain (aloco) manquent sur les principaux marchés.

Depuis la semaine dernière, une crise de certaines denrées alimentaires s’est installée à Bamako. Il s’agit principalement pour le moment, de la banane plantain ou aloco et de l’igname. Le menu de certains restaurants, gargotes, de vendeuses de friandises et des familles en a pris un sacré coup.

Au marché Dossolo Traoré appelé Sougounikoura, l’un des gros marchés de la capitale, le constat est amer. Il y a une pénurie de ces aliments exportés de la Côte d’Ivoire.  Regroupés en Groupement d’intérêt économique (GIE), des importateurs de bananes plantains de Sougounikoura ne savent pas trop où donner de la tête. Ils ne parviennent pas à vendre faute de disponibilité de leur marchandise. Les camions qui se bousculaient sur l’axe Côte d’Ivoire-Mali rentrent en compte goûte. Il n’y a que des camions vides qu’on aperçoit à la place du GIE de vendeurs d’aloco du Sougounikoura. Des clients et amateurs d’aloco frit ou cuit sont aussi sevrés de leur denrée prisée. Les quelques rares fruits disponibles font l’objet de spéculation. Malgré tout, les clients les raflent. C’est le samedi dernier que trois camions remplis de banane plantains sont arrivés à Sougounikoura, selon un revendeur. Ce qui est très loin de suffire à la demande car tout a été vendu en quelques heures.

Interrogé le jeudi dernier, Chaka Camara un importateur à la Place Sikasso de Sougounikoura nous a fait savoir qu’il n’y avait pas d’igname dans ce marché. Les prix ont flambé. C’est le samedi 3 février qu’il a reçu un camion d’ignames. Aux dires de M. Camara, la Côte d’Ivoire demeure la seule provenance de l’igname vendue et consommée au Mali. « Sikasso en produit en très faible quantité qui ne suffit même pas pour la consommation locale », soutient-il.

Une pénurie appréciée différemment

Marché aux poissons de Faladiè situé sur la route de l’aéroport international Président Modibo Kéita de Sénou. Dans cette cour se trouve le deuxième plus grand marché de fruits, tubercule, attiéké, etc. de la capitale, importés de la Côte d’Ivoire. Le samedi dernier, aucun camion n’y était visible. Seuls quelques détaillants en disposaient en petite quantité.

Selon Vieux Ballo, un grossiste importateur installé sur les lieux, quelques camions sont attendus le dimanche 4 février. Vivant de cette activité depuis plusieurs décennies, M. Ballo ajoute que quelles soient les dispositions prises, ils parviennent à sortir des mailles du filet puisque c’est leur gagne-pain. Ce qui sous-tend que la crise ne sera pas totale, même si les clients doivent aussi se préparer à la fluctuation des prix en conséquence.

Dans les deux marchés, la pénurie sur ces différentes denrées alimentaires est appréciée différemment. Que ce soit au Marché Dossolo Traoré (Sougounikoura) ou au Marché aux poissons de Faladié, les commentaires qui prévalent est que la Côte d’Ivoire a fermé sa frontière au Mali et à certains de ses voisins directs. Selon les tenants de ces commentaires, quel qu’il en soit, le Mali est le principal client des producteurs ivoiriens de plusieurs de ces denrées dont le plantain, l’igname et l’attiéké. Ces producteurs qui à leur tour vivent du fruit de leur labeur ne pourront pas tenir longtemps face aux conséquences désastreuse de cette situation.

Officiellement, la mesure portant suspension temporaire à l’exportation de vingt produits vivriers est tombée le 15 janvier 2024. Par décision prise conjointement par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des productions vivrières, le ministre du Commerce et de l’Industrie et celui des Finances et du Budget. Cette décision est basée sur le décret n°2022-168 du 9 mars 2022 instituant une autorisation préalable à l’exportation de tout produit vivrier.

Des sanctions aux contrevenants

Les usagers du commerce extérieur sont ainsi informés que l’exportation des produits vivriers est suspendue pour une période de 6 mois à compter de sa date de signature. Des sanctions dont la nature n’est pas révélée sont prévues aux contrevenants de la présente décision.

Les produits concernés sont des céréales, légumes, fruits, oléagineux, produits transformés. Il s’agit entre autres de manioc, igname, attiéké, graines de palme, banane plantain, maïs, riz, mil, sorgho, fonio, piment, aubergine, tomate, poudre de manioc, semoule de manioc, poudre de gombo, poudre de piment, etc. Même si la Côte d’Ivoire est autosuffisante dans la production de tous ces produits et qu’il n’y a visiblement pas de crise, les autorités justifient que la mesure vise à « assurer un approvisionnement des marchés en produits vivriers à l’effet de garantir la sécurité alimentaire des populations vivant en Côte d’Ivoire ».

Par ailleurs, le ministre ivoirien de la Communication, Porte-parole du gouvernement évoque des spéculations sur les produits vivriers achetés à bas prix aux paysans et revendus très chers sur des marchés de la sous-région. Il justifie ainsi la mesure prise par ses collègues du gouvernement Robert Beugré Mambé. Aussi le prétexte de la Can Côte-d’Ivoire 2023 est un autre alibi avancé. Ici, il est fait cas de la présence en faveur de cette Can dans le pays de Félix Houphouët Boigny de 1,5 millions de personnes avec un risque de demande accrue de produits vivriers.

 

Abdrahamane Dicko

Commentaires via Facebook :

25 COMMENTAIRES

  1. Ou les pays sikassois font déjà leur mieux dans ce secteur, seulement il faut plus de soutiens financiers à nos agriculteurs afin de leur permettre des périmètres plus grandes , c’est tout. En plus , mettons de la valeur ajoutée à ceux nous produisons au Mali, car les commerçants ivoiriens, burkinabés et sénégalais viennent s’approvisionner à Sikasso , qu’est ce que l’Etat fait pour interdire l’importation de nos produits vivriers , c’est pas seulement des céréales que nous cultivons à Sikasso. Bissap sénégalais , beure de karité , miel, pomme de terre , imagine, sorgho , le riz, les noix de cajou , la mangue, l’oignon etc malien portent le nom de label sénégalais ou burkinabés en France ou ailleurs . ça mal mal, mais l’Etat malien ne fait rien pour labeliser nos produits agricoles depuis l’indépendance jusqu’à nos jours. A qui la faute , nos cadres par manque de vision pour le mali et c’est tout, et on nous insulte tous les jours. Même nos oranges sot transformées en jus d’orange à Korogho tout prêt SOLIBRAT .Renseignez vous un peu . Oui c’est facile pour les commerçants maliens d’aller exporter de la pomme de terre jusqu’au Maroc que d’aller aider les paysans maliens à cultiver plus de pomme de terre. je m’arrête là aujourd’hui

  2. Nos françafricains ont toujours cette ferme conviction qu’une vie insoumise est impossible sur la planète terre. Je me rappelle de premières heures de l’embargo illégale, illégitime et inhumaine de la CEDEAO sur Mali… des économistes de la Françafrique nous avaient donnés 2 mois a vivre sur terre. La suite est connue.
    Aujourd’hui les maliens n’ont réellement aucun problème avec nos frères ivoiriens… mais le problème est que le dogme françafricain (de soumission totale) est confronté a la possibilité réelle de la souveraineté et la liberté de nos pays.

  3. Les putschistes maliens avaient pris une mesure exactement similaire en interdisant l’exportation de certaines denrées (notamment le bétail et les céréales) au moment de l’embargo imposé par la Cédéao à la suite du deuxième putsch de l’ère M5…, et cela n’avait pas alors ému un seul chauvin sous nos cieiux. Eh bien, la Cote d’Ivoire est aussi souveraine, non ?

    Pensées rebelles.

  4. Nos ancêtres n’ont pas connu ces trucs de la Cote d’Ivoire. l’Igname, les plantins et l’atieke sont une adaptation au Mali. Pour dire que ce ne sont pas des alimentations essentielles dans le régime alimentaire des maliens typiques. On peut se passer de ces trucs sans conséquences nutritives ou sanitaire, d’autant plus qu’ils ne sont nulle part comparables aux alimentations locales maliens tels les mils, les viandes, les poissons d’eau douce et le lait maliens en termes d’apport nutritif. Au contraire le mil est de loin plus sain que l’igname, les plantins et l’atieke (je le dis en tant que spécialiste en la matière. Arrêtons donc de se plaindre et mangeons ce que nous avons et connaissons…”yère don kawoussa ni sô don yé”.

    Cependant, s’il s’avère que le Françafricain est en train perpétrer tous ces manœuvres dans le but d’asphyxier notre économie et donc punir nos populations, voila ce que doit faire l’état malien en revanche:

    -Imposer une taxe spéciale sur les bétails exportés vers la RCI, en l’occurrence 50 000 f/tête
    -Mettre en place un projet d’Investissement spécial dans les régions de Bougouni, Sikasso et Koutiala afin de développer leur production locale de ces produits importés (banane, plantins, igname etc..)

    • Arrêtes s’il te plaît ! À l’heure du numérique et de la nanotechnologie personne ne veut se nourrir ou vivre comme ses ancêtres. 💡💡

  5. Où est le Problème, a ce que je sache le Mali aussi jusqu’à l’instant a interdit l’export des céréales Non?!! Et puis a part la Banane Plantin et un peu l’igname tout le reste des produits sont disponibles au Mali. Pas suffisant, alors cultivons plus. A sikasso et même a Bamako les femmes fabrique Atieke avec le manioc du Mali. Mettez vous a manger du “Djouga” et laisser l’atieke aux ressortissants ivoiriens, béninois,togolais,ghanéens au Mali.

  6. ZANGA et le vieux Kinguiranke
    Deux débiles mentaux vulgaires qui se croient intelligents, cultivés et éduqués qui manient l’insulte comme arguments qui vont terminer comme leur junte adorée ….
    Quelle misère….

  7. “..Il s’agit entre autres, de banane plantain, igname, attiéké. Tous pourtant destinés à l’exportation et particulièrement consommés au Mali et dans d’autres pays du Sahel. A Bamako, depuis quelques jours, l’igname et la banane plantain (aloco) manquent sur les principaux marchés…”
    COME ON NOW! L’IGNAME EST CULTIVE PARTOUT AU MALI DE MEME QUE LE MANIOC. NE CREER PAS DE BUZZ OU IL N’Y A PAS. SI LE FAIT DE SUSPENDRE L’EXPORTATION DE L’IGNAME , DU MANIOC OU DE LA BANANE PLANTIN AU MALI DOIT CREER LA PANIQUE, TANT PIS POUR NOUS ALORS. IL Y PLEIN DE TERRE A CULTIVER DANS CE PAYS POUR NOUS NOURRIR ET TOUTE L’AFRIQUE DE L’OUEST AVEC

  8. On doit continuer cette interdiction, surtout appuyée par nos autorités. Sikasso doit s’atteler à ces cultures vivrières.

  9. Produire locale et consommer locale est la leçon de sagesse donnée par Thomas Sankara pour notre développement Economique et sociale! Adieu le aloco, l’igname et autres Ivoiriens, Adieu la Cote d’Ivoire, adieu la maudite CEDEAO, et Adieu la tres maudite France!

    • ESPÈCE DE GROS LEPREUX
      LA COLA QUE TOUS LES MALIENS BOUFFENT ( Y COMPRIS MOI-MÊME )CA VIENT D’OÙ ? ET LA BANANE ? VOTRE NESCAFÉ VIENT DES USINES NESTLÉ DE RCI .

      VOUS AVEZ DES IMMENSES CHAMPS AU LIEU D’Y CULTIVER DES CÉRÉALES, VOUS ALLEZ MENDIER CHEZ PAPA POUTINE. ET LUI IL N’ATTEND QUE CA POUR QUE VOUS LE DÉFENDIEZ A L ONU ET AILLEURS

    • ZANGA
      POURQUOI TOI TU N IRAIS FAIRE UN TOUR AU SÉNÉGAL ET LEUR EXPLIQUER QUE MACKY SALL EST EN TRAIN D’IMITER LES PRÉSIDENTS DE L AES EN ANNULANT OU EN REPOUSSANT LES ÉLECTIONS INDÉFINIMENT ?? DIS À TES FRÈRES SÉNÉGALAIS QUE VOS DIRIGEANTS DONNENT LE MAUVAIS EXEMPLE ET QUE MAINTENANT TOUS LES AFRICAINS VONT S Y METTRE .

      FAIT SURTOUT A L AÉROPORT SENOU D’AVOIR UN VISA RETOUR DU SÉNÉGAL, CAR ON RISQUE DE T INTERDIRE DE RENTRER DANS TON PROPRE PAYS POUHAHAHAHAHAHAHAAH

  10. bambardion saraka den, pour ton info le Togo a interdit l’exportation de la ferraille collectée.
    en anglais ce qu’on appelle scrab steel
    bambaradion, toi et ta famille bouffe la ferraille collectée?
    Cela cause du tort à qui?
    Peut-etre à toi, p’tain.

    • BLABLABLA

      VA CULTIVER LES CÉRÉALES AU LIEU DALLER MENDIER CHEZ VOTRE COPAIN POUPOU QUI DOIT BIEN RIGOLER DANS VOTRE DOS EN VOUS VOYANT FAIRE DES COURBETTES. TOUTES LES CÉRÉALES QU’IL VOUS DONNE C’EST DE LA CORRUPTION POUR QUE LES PAYS AFRICAINS LE SOUTIENNENT DANS SA GUERRE CONTRE LA PETITE UKRAINNE. CEST PAS PAR AMOUR CAR POUPOU EST EN TRAIN DE VOUS ACHETER MÊME UN BAMBIN L AURAIT DEVINER. MOUHHAHAHAHAHAHAAH

  11. Regarde ce que tu ecrit bambaradion, tu t’excites pare ce que les Ivoiriens suspendent l’exportation de alogo, attieke.C’est des aliments de grande consomation cela?
    Le Mali aussi avait suspendu l’exportation des cereales.Mil, riz.Le Mali en produit plus que la rci.
    Qui va mourir de faim parce qu’il bouffe pas alogo, attieke? Sais-tu que le kg de mil, riz est moins cher qu’un kg alogo, attieke? Quelle Famille au Mali dinne ou soupe attieke, logo?
    Ceux qui ont alogo a leur table de dejeuner sont des gens aisees.Ils le prennent comme dessert.
    La mangue peut remplacer alogo.
    Tu sais rien du Mali.
    Comme je te l’ai dit, ta pauvre mama devait d’evacuer sous forme de ‘periode douleureuse’ au lieu de te mettre dans ce monde.
    bambaradion, le plus pourri des etres humains n’a pas tous les vis du monde.Heureusement.
    Dis-moi, botila ou bambaradion, sarkaden, dans quel domaine tu es clean, sans vis?

    • AU MALI VOUS MANQUEZ DE RIEN TOUT BAIGNE

      VOUS N ÊTES MÊME PAS CAPABLE DE VOUS AUTO SUFFIRE OBLIGER D’ALLER QUÉMANDER DES CÉRÉALES ALORS QUE VOUS AVEZ TOUT CE QU’IL FAUT AU MALI.

      65 ANS D’INDÉPENDANCE ET TOUJOURS RATIONNER VOS ÉLECTRICITÉS. PRESQUE QUE 24 H POUR FAIRE BKO KAYES EN VOITURE LA HONTE. POURTANT VOUS EN AVEZ REÇU DES AIDES ILS SONT PASSES OÙ ?

      MÊME PAS CAPABLE D’ENTRETENIR VOS RÉSEAUX CHEMIN DE FER . JE M’ARRÊTE LA PARCE QUE TU VAS PLEURER SINON TU NE MANGERAS PAS TON LAROU CE MIDI. MOUHAHAHAHHAHAHAAHA

  12. Bambaradion ou botila, il s’agit là des desserts.Pas les aliments de base du Mali.
    C’est pas le mil, le riz, le fonio, harocot , pomme de terre, petit poids …dont le Mali produit en grande qualité.C’est pas de la viande fraiche.Dont le Mali produit.
    Alogo, attiéké on peut naitre et mourir au Mali sans les avoir manger.
    , Il ya pas de Famille Malienne qui se nourrit uniquement de alogo, attiéké bananes
    Ces produits de luxe peuvent aussi venir de la Guinée pour ceux qui souhaitent les consommer.
    Ces produits si les Ivoiriens ne les cedent pas vont pourrir dans leurs champs.
    En un moment il seront obliger de les vendre.
    Voilà, sarakaden.
    Le Mali ne cherche jamais a affamer ses freres Africains.Nous avons l’un des cheptels le plus florissant de la sous-région.La viande est plus important que alogo ou Attiéké.

    • ZANGA

      LE MALI C’EST LE MEILLEUR POURTANT VOUS ÊTES CLASSES PARMI LES PAYS PAUVRES AU MONDE.

      ZANGA VOUS MANQUEZ DE RIEN, MAIS VOUS MENDIEZ LES CÉRÉALES A POUPOU

      ZANGA VOUS TRAITEZ M.SALL DE DICTATEUR, NORMAL , LE PRÉSIDENT SÉNÉGALAIS COMMENCE À VOUS IMITER ET FAIRE COMME VOUS PAYS DE L AES À SAVOIR VOUS ANNULEZ LES ÉLECTIONS OU LES RETARDEZ UN MAX. BIENTÔT TOUTE L AFRIQUE FERRAS MALHEUREUSEMENT COMME VOUS, CAR VOUS DONNEZ LE MAUVAIS EXEMPLE

  13. C’est bien normal si la Côte d’Ivoire interdit l’exportation de l’igname, les paysans maliens ont substitué les mines d’or à l’agriculture sachant bien qu’on est obligé de vendre l’or pour acheter à manger.
    Jeunes paysans maliens retournons à la terre pour nourrir nos progénitures. A bon entendeur Salut.

  14. OH LALALA CA SENT LE BASSI NIOUGOU AUX SAUTERELLES. MAIS JE VOUS CONSEILLE LE TO AUX MBASSA C’EST PLUS VITAMINÉ MOUHAHAHAHAHAHAHAHA

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