9e édition de Ceo-Talks du Reao-Mali : Thierno Ba inspire

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Initié depuis quelques années, le Réseau de l’entreprise en Afrique de l’ouest (Reao-Mali) a tenu la 9e édition de son Ceo-Talks le samedi 16 décembre dernier. Conférencier principal, Thierno Saïkou Oumar Ba s’est exprimé sur la succession entrepreneuriale. Le gérant associé est à la tête de Fofy Industries depuis le décès de son père, Mamadou Ba, en 2004. Soit près de deux décennies qu’il maintient le flambeau et ravive la flamme.

Fofy industries, c’est plus de 200 employés, 800 distributeurs avec 4 unités industrielles à travers le pays et plusieurs décennies d’activités. Ce succès, le géant des équipements de maison le doit non seulement à son père fondateur Mamadou Ba qui a su poser les jalons dans le commerce, mais aussi à la vision et au sens des affaires du fils héritier qui a pu consolider les acquis et étendre le champ d’intervention à travers la diversification des activités.  De ce fait, Fofy Industries est passé de simple fabricant de matelas à celui des meubles et cuves de conservation d’eau. En somme pour s’imposer en mastodonte d’équipements de maison.

Pour Thierno Ba, la succession se prépare. ” Mon père me disais toujours que c’est bon de travailler mais il ne voulait pas mourir à la tâche.” Convaincu de ce mantra, le patriarche de la famille Ba avait entrepris d’initier son fils aux affaires. Ainsi, l’actuel patron de l’entreprise a entamé son initiation au bas de l’échelle en tant qu’ouvrier, réceptionniste avant de se voir confier le poste de responsable d’une zone commerciale.

Une fois le pied dans l’étrier, le nouveau chef de l’entreprise dit n’avoir pas rencontré assez d’embûches pour succéder à son père après le décès de celui après 6 ans de coaching sous ses ailes et aux côtés des cadres de l’entreprise qui sont encore en service. Cela, d’autant plus que tous les employés lui étaient déjà familiers car ayant fait ses premières armes à leurs côtés. « J’ai hérité d’une entreprise bien structurée avec un bon système de management. L’une de nos forces a été la stabilité de notre personnel. On a su rassurer le personnel d’un bon traitement et surtout avec un bon plan de carrière », a fait savoir le CEO de Fofy pour qui il ne restait plus qu’à imprimer sa marque. Dans cette démarche, il a procédé à la diversification ainsi qu’à l’extension des activités au-delà des frontières plus précisément en Guinée et au Burkina Faso en s’adaptant aux besoins du moment.

Dix-neuf ans après avoir succédé à son père, Thierno Saïkou Oumar Ba révèle que Fofy Industrie a su tripler sa capacité de production.  Entreprise familiale, Ba et Fils qui a donné naissance à Fofy Industries est gérée comme une entreprise normale. « Nos décisions sont prises en Conseil d’administration. La famille Ba représente moins de 30 % des employés. »

En égrenant les recettes d’une succession réussie, le patron de Fofy Industries a laissé entendre que la succession se prépare et doit faire beaucoup d’investissements personnels dans le sérieux et la probité surtout : « Cette préparation est déterminante pour la survie et la croissance de l’entreprise. Le successeur doit être probe, capable de s’assumer. »

S’il a réussi à maintenir le flambeau et qu’il ravive la flamme de la réussite, Thierno Ba déclare que cette réussite ne sera totale que lorsque son successeur aura fait mieux que lui comme il l’a fait avec son père et ce dernier avec le sien (son grand-père dont son père était le fils ainé).

La ministre de l’entrepreneuriat national de l’emploi et de la formation professionnelle, Mme Bagayoko Aminata Traoré, qui a présidé ce CEO-Talks, a fait savoir que son département reste engagé aux côtés du secteur privé. Elle a surtout salué la contribution du secteur privé à créer de l’emploi et sa capacité à booster l’économie nationale.

A titre de rappel, le Reao-Mali est une association professionnelle créée par un groupe d’entrepreneurs motivés et soucieux d’améliorer l’environnement des affaires au Mali. Et le CEO-Talks est un cadre d’échanges entre un capitaine d’industrie et un large public de jeunes entrepreneurs.

A C.

 

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