Le 8 mars, l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), en partenariat avec le projet ENAP-LUCEG et ses organisations de la société civile partenaires, a organisé une conférence-débat au cours de laquelle des femmes se sont engagées à se faire désormais entendre dans la lutte contre l’injustice liée à la corruption au Mali. «La lutte contre la corruption, les voix féminines contre l’injustice» était le thème de cette conférence visant à réaliser des actions de communication et de plaidoyer auprès des autorités publiques pour une meilleure prise en compte des impacts différenciés de la corruption sur les femmes, les filles et les personnes à besoins spécifiques dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la justice.
Selon Dr Djibril Kané (représentant du président de l’OCLEI), malgré des nombreux efforts que consent l’Etat pour plus d’équité entre le genre, la situation de la Malienne se caractérise par des inégalités entre les genres en raison du faible impact des réformes de la gouvernance politique du pays sur la population et l’enracinement du phénomène de la corruption. Ce qui fait que «la Femme se trouve confinée dans des postes non stratégiques avec une faible responsabilité dans les institutions publiques comme privées et dans les postes de prises de décisions», a-t-il déploré. Pour Dr Kané, «il est regrettable de constater que les efforts de lutte contre la corruption ne tiennent pas toujours compte de l’impact de ce fléau sur la femme, la jeune fille et les groupes vulnérables»…
A l’issue donc du panel, des femmes influentes issues de divers milieux et venues du District de Bamako ont dénoncé les mauvaises pratiques qui sont légion dans notre société. Cette prise de position marque un tournant significatif car elle va inciter les autorités à prendre des mesures plus fermes pour éradiquer la corruption et promouvoir une société plus équitable.