Le Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, micro finances et commerces du Mali (Synabef), a tenu son 5e congrès ordinaire le mercredi 17 janvier 2024 à l’issue duquel, les militants ont renouvelé leur confiance à Hamadoun Bah, secrétaire général sortant. C’était au CICB.
Le 5e congrès ordinaire du Synabef a atteint son apogée avec la reconduction de Hamadoun Bah à la tête de l’organisation. Plébiscité par ses pairs, M. Bah a su gagner la confiance et le soutien des militants et militantes du Synabef témoignant de son leadership solide et son engagement. L’annonce de sa réélection a été accueillie par des applaudissements nourris et des acclamations, créant une belle ambiance dans la salle.
La tenue de ce 5e congrès ordinaire traduit l’attachement des responsables du Synabef au respect du principe statutaire, qui est l’une des conditions sine qua non de l’existence d’un syndicat. Elle traduit aussi le respect du principe démocratique du syndicalisme.
Comme pour témoigner son importance, ce 5e congrès a enregistré la présence de sept pays invités pour jeter les bases de la Confédération syndicale sous-régionale, notamment, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Conakry, le Niger, le Sénégal et le Togo.
A en croire les acteurs, la présence de ces délégations sous-régionales restera gravée dans les annales de la lutte syndicale. L’histoire retiendra que les premiers jalons de la Confédération syndicale des banques, assurances et commerces de la sous-région ont été posés à Bamako au bord du fleuve Joliba.
Dans son discours d’ouverture, Hamadoun Bah, secrétaire général du Synabef, est revenu sur la concrétisation des résolutions du dernier congrès. A l’entendre, durant les 5 ans écoulés, le Synabef a réussi à mettre en œuvre l’ensemble des résolutions de son congrès (la dotation d’un siège équipé, la création des sections, l’élargissement des comités, la mise en place d’un système de cotisation, la mise en place des divisions régionales, la relecture des conventions collectives notamment celle du commerce qui date de 1956 plus vieille que le Mali indépendant, etc.)
- Bah a estimé que l’exploit extraordinaire du Synabef a été l’adhésion de la BOA, seule banque qui échappait au Synabef bien que l’ensemble de son personnel clamait cette adhésion depuis des années. “Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que le Synabef est UN et indivisible grâce à l’engagement et au dévouement de son bureau pour la défense des causes justes“, dira-t-il.
Les luttes les plus emblématiques, à ses yeux, sont celles menées pour les pompistes des stations d’hydrocarbures exploités par les multinationales auxquelles s’ajoute le combat contre l’intérim dans leurs secteurs d’activités. A ses dires, “ces deux combats sont historiques d’autant que nous sommes parvenus, bon gré mal gré après d’âpres luttes à mettre fin à ces injustices“.
La cérémonie de clôture qui a été présidée par Fassoum Coulibaly, ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, a enregistré la présence de Moussa Alassane Diallo, ministre de l’Industrie et du Commerce, Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM, entre autres.
Dans son intervention, le ministre Bah, a exprimé sa gratitude à tous les membres du Synabef pour leur confiance continue. Il a rassuré de son engagement à poursuivre le travail.
Le ministre Fassoum Coulibaly, dans son mot de clôture, a félicité les membres du nouveau bureau tout en leur souhaitant beaucoup de courage dans l’accomplissement des tâches qui les attendent.
Il affirmera que le niveau très élevé des débats autorise à conclure que ce congrès a été un véritable succès. Il a invité les militants à garder le sens de la responsabilité et félicité les membres de l’équipe sortante pour le travail effectué au cours de leur mandat.
Fondé en 2004 dans le but de défendre les intérêts professionnels, sociaux et économiques des travailleurs des banques et assurances, le Synabef est le 13e Syndicat national à obtenir son affiliation à l’Union nationale des travailleurs du Mali. En novembre 2018, il comptait 18 comités syndicaux, aucune section avec environs 5000 travailleurs adhérents.
Au 31 décembre 2023, elle compte dans ses rangs 64 comités syndicaux d’entreprises, soit une augmentation de 355,56 %, cinq sections et plus de 15 000 travailleurs, soit une augmentation du nombre de militants de 300 %.
Ibrahima Ndiaye