À sa sortie d’une réunion extraordinaire du bureau exécutif du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM ) tenue ce samedi 2 novembre 2024 relative au déroulement du 4eme congrès ordinaire prévu du 9 au 10 novembre prochain, le Grand Guide Spirituel de la Communauté des Soufies du Mali , l’imminent El Hadj Cheick Soufi Bilal Diallo a animé un point de presse devant les locaux du HCIM pour faire part de ses inquiétudes et son opposition à la démarche adoptée par le bureau sortant, qu’il considère en total déphasage avec les textes régissant le fonctionnement du HCIM.
En croire Cheick Soufi Bilal Diallo, le président de la Commission nationale de contrôle, l’on pourra dire qu’une vive tension persiste au sein du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) à l’approche du 4ème Congrès de l’organisation, prévu les 9 et 10 novembre 2024. Car selon lui, il s’est rendu en urgence au siège du HCIM, où se tenait une réunion extraordinaire du bureau exécutif, organisée discrètement, le samedi 2 novembre. À cette occasion, il nous fait savoir qu’il a exprimé ouvertement ses inquiétudes quant à la conduite des préparatifs du prochain Congrès et dénonce cette démarche du bureau sortant de violer de manière flagrante les textes régissant l’organisation.
Le président de la Commission de contrôle du (HCIM) exige d’abord que toute la lumière soit faite sur la gestion financière et matérielle de l’organisation avant qu’ils aillent au congrès et cela lui permettra de faire son rapport final. Plusieurs correspondances ont été adressées au président du HCIM Madani Ousmane Cherif Haidara en ce sens, mais sa Commission attend toujours une réponse à ses demandes. En 2019 déjà, pour assurer la transparence de ses actions, la Commission nationale de contrôle, par l’intermédiaire de Cheick Soufi Bilal Diallo, avait demandé au président du HCIM la restitution de tous les procès-verbaux des différentes réunions et rencontres, y compris ceux des différentes commissions. En juin 2021, elle l’avait également interpellé sur certaines violations des textes, notamment le refus de collaboration avec la Commission de contrôle, ce qui constitue une entorse aux statuts et règlements intérieurs, ainsi qu’à l’engagement pris envers le peuple malien et la communauté musulmane.
Dans un autre courrier adressé au président du HCIM, Soufi Bilal Diallo a rappelé la nécessité de clarifier l’état financier et matériel de l’organisation. Il y cite notamment la lettre du 14 octobre 2019, relative à la demande d’état financier et matériel, le courrier du 18 octobre 2019, concernant la demande des factures en possession du HCIM, et un courrier daté du 28 octobre 2019, sollicitant les procès-verbaux des différentes réunions.
« Après les multiples demandes d’audience et de transmission de documents, nous vous adressons ce rappel, étant donné que toutes ces requêtes sont restées sans suite », a écrit Cheick Soufi Bilal, déplorant la situation et rappelant que le HCIM est un patrimoine commun et public. Le président de la Commission de contrôle souligne qu’il agit en vertu de l’article 28 des statuts et du règlement intérieur, notamment les alinéas 1 à 7, qui confèrent à la Commission nationale de contrôle le droit et la responsabilité de mener des contrôles indépendants sur les ressources financières et matérielles, ainsi que sur le fonctionnement des structures.
L’alinéa 1 stipule que la Commission de contrôle peut faire appel à toute personne morale ou physique compétente pour l’assister dans sa mission, qu’elle doit assumer en toute indépendance et objectivité. L’alinéa 2 précise qu’elle effectue des contrôles inopinés et systématiques sur les ressources financières, les biens, la comptabilité, ainsi que des enquêtes sur l’organisation et l’exécution des tâches fixées par les instances décisionnelles. L’alinéa 4 attribue à la Commission la pleine initiative de ses activités, inspections et enquêtes. Selon l’alinéa 5, la Commission doit rendre compte de ses activités par écrit au Bureau exécutif national, au Congrès, et, le cas échéant, au Conseil national. L’alinéa 6 stipule que le Bureau exécutif national doit fournir à la Commission les moyens nécessaires pour accomplir sa mission, tandis que l’alinéa 7 oblige tous les organes nationaux du HCIM à remettre à la Commission de contrôle les documents administratifs, y compris les procès-verbaux, états financiers, programmes et rapports d’activités.
Le président de la Commission, Cheick Soufi Bilal Diallo, insiste sur la nécessité pour le président du HCIM de corriger ces violations flagrantes des droits et des organes au sein de l’institution .
Et par rapport à l’organisation du Congrès du 9 et 10 novembre prochain , les associations musulmanes voulant participer doivent verser 100 000fCfa en liquidité à la Commission d’organisation, Cheick Soufi Bilal Diallo pense que les associations doivent verser cette somme dans le compte bancaire du HCIM pas directement dans la mains des organisateurs. « Depuis 2019 à nos jours, nous avons demandé l’état financière que nous n’avons jamais reçu de rapport financier digne de son nom, est ce que les associations islamiques doivent encore continuer de verser de l’argent dans la main des personnes qui ne parvienne pas à justifie l’état financier du HCIM pendant 5 ans. » Se pose la question Cheick Soufi Bilal Diallo. Et s’inquiète toujours en demandant à la commission d’organisation qu’il fasse qu’il y’a un contrôle strict des associations qui viennent déposer leurs récépissés parce qu’il n’est pas a écarté que des associations fictives peuvent venir s’imposer lors du congrès enfin basculer les résultats des urnes cours de l’élection du président du HCIM. `Car pour lui , il aimerait que le congrès se déroule dans la plus grande cohésion dans la transparente cela est son souhait le plus ardent.
Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net
Voilà encore une tare des élections au Mali, changer les règles du jeu pendant le jeu, quelle ignominie de la part de nos religieux? On dirait qu’ils n’ont pas peur du jugement d’Allah le tout puissant.