Dans un communiqué publié le 13 décembre 2023, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo, la CENOZO appelle à la solidarité de toutes les organisations de défense des droits humains et de la liberté d’expression et de la presse, afin d’interpeller l’Union Européenne, les autorités françaises et burkinabè pour faire toute la lumière sur ce crime odieux.
La justice toujours en suspens, 25 ans après l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo, titre ce communiqué en date du 13 décembre 2023. «Cela fait aujourd’hui 25 ans que la voix du journaliste d’investigation, Norbert Zongo, a été brutalement réduite au silence. Malgré toutes ces années, la quête de justice pour cet assassinat lâche demeure sans issue. La récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne de bloquer la procédure d’extradition du présumé coupable exilé en France, est un malheureux symbole des obstacles persistants dans cette quête de justice», souligne le texte de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO).
«Le combat de Norbert Zongo pour la vérité, la transparence et la justice, reste une source d’inspiration pour les journalistes africains et pour tous ceux qui luttent en faveur du bien-être des communautés. C’est pourquoi, la CENOZO honore son nom en travaillant, avec le soutien de ses partenaires, à la promotion du journalisme d’investigation, à la protection des journalistes et à la défense du droit à l’information des populations»
La CENOZO appelle à la solidarité de l’ensemble des organisations de défense des droits humains et de la liberté d’expression et de la presse « afin d’interpeller l’Union Européenne, les autorités françaises et burkinabè pour que toute la lumière soit faite sur l’assassinat de Norbert Zongo».
LE SILENCE DEFINITIF DE NORBERT ZONGO : La mort d’un journaliste engagé
Le 16 décembre 2023, le monde de la presse a commémoré le 25 anniversaire de la disparition tragique de Norbert Zongo. Un moment de recueillement, de souvenir et d’engagement à la faveur d’une presse libre.
Le 13 décembre 1998 est une date inoubliable dans le monde de la presse en général, et burkinabè en particulier. Elle correspond à l’assassinat de Norbert Zongo par des ennemis de la vérité et de la justice sociale. Cet homme de la presse hors-pair s’était créé sa propre marque dans le respect des règles d’éthique et déontologiques du métier de journaliste. Sa dépouille, accompagnée par une foule nombreuse le 16 décembre 1998, a laissé les opprimés dans l’orphelinat, aggravé la soif du peuple de la justice et de la démocratie. Sa mort symbolise la difficile cohabitation d’un langage de vérité, dans un monde d’injustice.
Des violences physiques permanentes voire des emprisonnements et assassinats… sont des moyens utilisés par les hommes au service de la dictature, contre les détenteurs de vérité. En effet, le sens de son combat pour l’instauration de l’Etat de droit avec les principes d’égalité dont souffre la dictature, a motivé son assassinat. De nos jours encore, ces pratiques moyenâgeuses restent d’actualité : on continue à déplorer des disparitions forcées de journalistes, des morts sans sépulture, selon le gré des détenteurs du pouvoir politique.
Conscient du danger de mort qui le poursuivait, l’homme n’a jamais dévié de sa trajectoire d’éveilleur de conscience «Sous la plume acerbe de Norbert Zongo alias ‘’ Henri Segbo’’, les histoires les plus sombres de la 4è République étaient mises à nu, analysées, commentées. Les victimes trouvaient du réconfort et les bourreaux tombaient en rage », lit-on à la préface du Recueil des éditoriaux de Norbert Zongo. Ce passage résume le combat du journaliste du peuple, qui a consacré sa plume à la liberté d’expression, à l’éveil des consciences. Pour lui, la presse et l’opinion publique sont indissociables.
Que cela soit compris !
Broulaye Koné, Stagiaire.
Mais c’est tout ce que l’Union Européenne et la maudite France savent faire, aider les criminels comme Blaise Compaore et son frere ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité