L’ONG Médecin Sans Frontière (MSF) en collaboration avec le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) a organisé jeudi à Bamako un café de presse. Placé sous le thème : « Lutte contre le Paludisme au Mali : les Stratégies d’actions de MSF », ce café de presse vise à mettre en lumière les actions et les efforts de l’ONG dans la lutte contre le paludisme dans ses zones d’intervention.
Au Mali, le paludisme demeure la principale cause de morbidité et de mortalité. En 2023, les établissements de santé nationaux ont enregistré 3,33 millions de cas confirmés de paludisme dont 2, 33 millions de cas simples et plus d’un million de cas graves avec malheureusement 1 191 décès enregistrés dans le pays, a indiqué la Directrice du Programme National de Lutte contre le Paludisme, Médecin-colonel Aïssata Koné. Le taux d’incidence des cas de paludisme confirmé de janvier à décembre 2023 est de 151 pour 1000 habitants.
Le paludisme est endémique dans la majeure partie des régions du Mali avec une recrudescence des cas pendant la saison pluvieuse notamment dans les régions du Centre et Sud du pays où se concentrent environ 90 % de la population malienne. Les couches les plus vulnérables au paludisme sont les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes ainsi que les personnes déplacées et réfugiées. Le pays s’est engagé à l’horizon 2030 d’éradiquer le paludisme avec le soutien de ses partenaires dont Médecin Sans Frontière (MSF).
Ce café de presse vise à mettre en lumière les actions et les efforts de MSF dans la lutte contre le paludisme dans ses zones d’intervention en collaboration avec le Programme National de Lutte contre le Paludisme au Mali, d’exposer les résultats obtenus en termes d’indicateurs et d’impacts sur le système de santé national et sur la communauté et également montrer comment les équipes de MSF et celles du ministère travaillent pour faire face au pic paludisme en cours en termes de stratégies d’intervention et de mobilisation de ressources.
Selon Dr Innocent Kunywana, Chef de mission de MSF au Mali, les régions du Nord et aussi celles du Centre sont de plus en plus touchées par le paludisme en raison de la crise sécuritaire qui affecte non seulement l’accès aux services de santé mais détériore les conditions de vie des populations. Les populations de ces zones sont exposées aux multiples intempéries climatiques. Depuis l’éclatement de la crise de 2012, MSF intervient pour appuyer le système de santé national affecté par la crise sécuritaire mais également par une situation de crise sanitaire chronique antérieure.
Une grande partie des actions de MSF dans le pays, est dédiée à la lutte contre le paludisme qui représentent 34% de ses opérations (1/3 de nos opérations). De janvier 2022 à juin 2024, MSF a effectué 1.283.970 consultations générales dont 434.244 cas de paludisme. En collaboration avec le Ministère de la santé nationale, MSF vient en appui aux autorités sanitaires, à travers ses projets (Koutiala, Ansongo, Kidal, Ténénkou, Douentza, Koro, Bandiagara, Bankass, Niono, Tombouctou, Goundam et Niafounké) pour soigner gratuitement les enfants, les femmes enceintes ainsi que les personnes en situation d’accès difficile aux soins dans les structures de santé appuyées et à travers les activités mobiles et communautaires dans les villages d’accès difficile et au sein des communautés nomades au Nord du pays.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net
Il est grand temps de sortir du vieux logiciel vertical en sante publique pour embracer un nouveau logiciel qui est horizontal car la meme personne souffre de multiples problèmes de sante. En mettant l’accent sur le moustiquaire nous pouvons protéger une personne contre le paludisme, la dengue, la fièvre jaune et autres maladies transmises par la piqûre de moustique!