Ce n’est pas un secret pour la population les décès qui se multiplient en cette période de canicule. Au niveau du Centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré, 102 décès ont été enregistrés à l’entrée des urgences du 1er au 4 avril dernier.
Cette précision a été donnée ce vendredi 5 avril 2024, lors d’un point de presse animé par le chef du département de la médecine d’urgence, d’anesthésie-réanimation, Pr Diango Mahamane Djibo, dans la salle de conférence de son service. Il a souligné qu’il y a trois jours, la fréquentation de son service a atteint plus de 100 patients par jour contre une moyenne de 70.
Le chef du département de la médecine d’urgence d’anesthésie-réanimation a expliqué que 60% de ces personnes décédées durant ces quatre premiers jours du mois en cours étaient âgées de plus de 60 ans. À cet âge, a-t-il justifié, les patients sont fragilisés par des pathologies comme le diabète et l’hypertension artérielle. «On est en période de canicule qui décompense ces maladies existantes chez le patient», a-t-il prévenu.
Le Pr Diango Mahamane Djibo a indiqué que les enfants à bas âge sont aussi très fragiles face à la canicule parce qu’ils n’ont pas suffisants d’eau dans l’organisme pour affronter cette température intense.
Le praticien hospitalier a invité la population à prendre plusieurs mesures dont celle consistant à se soustraire d’un environnement très chaud pour se mettre à l’ombre et à boire de l’eau. L’anesthésiste a conseillé d’éviter de donner de l’eau glacée à une personne lorsque sa température est élevée. «Il faut leur donner de l’eau tiède en petite quantité régulier», a poursuivi le spécialiste en médecine d’urgence.
Ce mois d’avril s’annonce dès ses premiers jours très meurtrier que celui de l’année dernière qui avait comptabilisé 130 décès à l’entrée des urgences du CHU Gabriel Touré durant 30 jours.
Mohamed DIAWARA
Pr Djibo combien d’arbres as-tu plante cette année dans ta commune pour lutter contre la desertification et le réchauffement climatique?