À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée chaque 7 avril, l’Office national de la santé de la reproduction (ONSR) a organisé une conférence de presse ce lundi 7 avril 2025. Cet événement avait pour but d’informer les médias sur la célébration nationale prévue ce jeudi 10 avril à la clinique périnatale Mohamed VI de Sébénicoro.
Chaque année, près de 300 000 femmes dans le monde perdent la vie en raison de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. A cela s’ajoutent plus de 2 millions de nourrissons qui meurent avant l’âge d’un mois et environ 2 millions d’enfants mort-nés, soit un décès évitable toutes les sept secondes selon les estimations.
Ces chiffres alarmants rappellent l’urgence d’agir à l’échelle mondiale pour protéger la santé maternelle et néonatale.
Au Mali, les indicateurs de santé maternelle et infantile sont particulièrement préoccupants. L’Enquête démographique et sanitaire de 2018 rapporte un taux de 325 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. Selon les données de l’EDS-M VII (2024), le taux de mortalité infantile s’élève à 52 pour 1000 naissances vivantes, tandis que la mortalité infanto-juvénile atteint 87 pour 1000. Ces chiffres soulignent l’importance de redoubler d’efforts pour améliorer ces résultats.
Cette année, la Journée mondiale de la santé au Mali donnera le coup d’envoi d’une campagne d’une année dédiée à la santé maternelle et néonatale. Sous le thème : “Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir”, cette initiative vise à sensibiliser le public aux lacunes en matière de survie de la mère et du nouveau-né tout en plaidant en faveur d’investissements efficaces pour améliorer leur santé.
La campagne appelle également à une action collective pour soutenir les professionnels de la santé qui fournissent des soins essentiels. En outre, l’OMS et ses partenaires se sont engagés à fournir des informations utiles pour favoriser une grossesse, un accouchement et une période postnatale en bonne santé.
Fatoumata Tessougué, représentante résidente de l’OMS au Mali, insiste sur l’importance de fournir des soins de haute qualité. “Les systèmes de santé doivent évoluer pour gérer les problèmes de santé qui impactent les mères et les nouveau-nés. Cela inclut les complications obstétricales, mais aussi les maladies non transmissibles, la santé mentale et la planification familiale”, fera-t-elle savoir au cours de ce point de presse.
Pour le Dr. Ben Moulaye, directeur général de l’Office national de la santé de la reproduction, cette campagne est un levier important pour mobiliser toutes les parties prenantes. “La célébration de cette Journée mondiale de la santé par le Mali permettra d’appeler à l’action pour réduire la mortalité maternelle et infantile”, ajoutera le chef du département l’Office national de la santé de la reproduction.
Ousmane Mahamane
Nous devrons re-apprendre des résultats du projet KBK (Kita-Bafoulabe-Kenieba) sur la sante reproductive et la reduction de la mortalité maternelle, bases sur des strategies tres pratiques, tres simples et tres efficaces. J’invite les autorites Maliennes de sortir des bureaux de l’OMS pour aller vers la population et les communautés pour les ecouter et les comprendre afin de trouver des solutions efficaces et pratiques!