Hivernage et paludisme : Vigilance !

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La saison pluvieuse est une période critique pour la transmission du paludisme. En cette période, les cas se multiplient.

Le nombre des cas du paludisme augmente en saison des pluies, ce qui est devenu une hantise des parents. Selon Mme Koné Marie Traoré, habitante du quartier Kati Mission II, “la saison pluvieuse est une période qui m’inquiète beaucoup car il y a plus de moustiques et il est difficile de protéger les enfants ou de les confiner sous une moustiquaire. Chez moi, pendant l’hivernage, c’est à la chaine et à tour de rôle ! Je ne sais vraiment pas à quel saint me vouer”.

Pour Sœur Rose Dembélé, formatrice au Noviciat du quartier Kati Mission II, “nous souffrons beaucoup du paludisme pendant la saison pluvieuse. Il nous est vraiment difficile de nous protéger puisque nous sommes entourés des fleurs. Nous essayons de le faire avec des mesures de prévention. Les moustiques aiment les eaux stagnantes”.

“Le paludisme est une maladie mortelle. Généralement, ce sont les enfants de zéro à 5 ans et les femmes enceintes qui sont les plus atteints. La saison pluvieuse est une période critique pour la transmission car le moustique vecteur du paludisme, rencontre un climat favorable à sa reproduction”, explique Dr. Hector Emmanuel Dakouo, médecin-directeur de l’hôpital Mali Gavardo.

Selon lui, du 1er au 31 juillet 2024, l’hôpital Mali Gavardo a enregistré 160 cas simples confirmés, 74 cas graves confirmés et 243 cas suspects. Son conseil : “Protégez-vous et protégez vos enfants en les faisant dormir sous les moustiquaires et porter des habits couvrant leur corps”.

Le constat n’est pas différent au Centre de santé de Kati Mission, de l’avis de Jean Dougnon, médecin généraliste. “Dans notre centre de santé, 50 à 60 % de nos patients sont des cas de paludisme. Du 1er juillet au début d’août, nous avons à peu près 1000 cas enregistrés de paludisme”.

La saison pluvieuse est une période propice à la transmission du paludisme en raison de l’abondance des sites de reproduction des moustiques, des conditions climatiques favorables à leur suivie et aux comportements humains qui augmentent le risque d’exposition. Pour lutter efficacement contre le paludisme pendant cette période, il est essentiel de renforcer les mesures de prévention comme l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide, la gestion des eaux stagnantes et l’accès rapide aux soins pour les personnes infectées.

Souncoura Bomba

(stagiaire)

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1 commentaire

  1. Il est surprenant qu’on alerte les populations sur les dangers du paludisme alors que la saison des pluies est, c’est le moins qu’on puisse dire, très avancée. De surcroît, l’infection est bien connue. Ce qui est scandaleux, c’est qu’aucun vaccin, à l’heure présente, n’est encore proposé pour prémunir contre ce fléau. Les « pauvres » auraient-ils moins de droits à la santé que les personnes que le sort a davantage favorisées ?

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