L’une des plaies des services de santé au Mali reste le manque de professionnalisme dans les conditions d’accueil des patients dans les structures sanitaires du pays. Faire vivre le calvaire aux patients et à leurs accompagnateurs semble devenir le nouveau serment d’Hippocrate du personnel médical exerçant dans nos centres de santé. Le cas le plus récent a été celui vécu par une jeune dame, qui a eu le courage de raconter à travers une vidéo sa triste aventure. Celle de la perte de son enfant qui avait une maladie respiratoire, par négligence dans sa prise en charge adéquate. En lieu et place de sanctions, le ministère en charge de la Santé s’est fendu derrière un communiqué laconique d’avertissement. Du « Médecin après la mort » !
C’est devenu monnaie courante de voir décrier les comportements décevants de nos agents de santé au sein des Hôpitaux par les citoyens. En effet, le personnel de santé a la mission de soigner les patients, les consoler voire les soulager. Ils doivent être l’espoir des malades dans le but de leur faire recouvrer la santé. Au Mali, de jour en jour, on assiste au contraire. Les plaintes pleuvent de partout surtout avec l’avènement des réseaux sociaux. La dernière date de la semaine écoulée et qui a fait du tollé sur la toile. Il s’agit d’une mère qui a récemment perdu son enfant qui avait un souci respiratoire. Elle demande des comptes au personnel de Santé malien. Selon elle, son enfant a été tardivement pris en charge (n’eut-été l’intervention d’un bras long par téléphone). Une histoire qui a jeté du froid dans le dos de plus d’un.
Le communiqué ‘’Médecin après la mort’’ du Ministère de la Santé et du Développement Social
Suite à la publication de cette vidéo, le Secrétariat Général du Ministère de la Santé et du Développement Social a réagi en ces termes : « Il m’est revenu de constater des plaintes récurrentes de la part des usagers liées à la qualité de l’accueil et de la prise en charge des patients dans les structures de soins notamment pendant les périodes de garde. Face à cette situation, je vous invite, chacun en ce qui le concerne, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour offrir des services et soins de qualité aux usagers. J’attache du prix à l’exécution correcte de la présente instruction».
Un communiqué vide de sens devant l’émoi suscité de manière générale suite à la publication de la vidéo de la jeune Dame. Toute évidence qui indique que la solution à ce problème n’est pas pour demain. Sans quoi, une enquête à l’interne à travers l’Inspection de la Santé devrait être ouverte afin d’établir toutes les responsabilités dans cette affaire. Ce qui allait donner espoir à la population que le Département veille à ses intérêts. Au lieu de cela, le département géré par le Colonel Diawara Badiallo Touré n’a trouvé mieux que de tirer la couverture sur soi à travers un communiqué laconique.
En somme, les maliens ont toujours été confrontés à ces problèmes de la part des agents de santé, qui s’en foutent de la déontologie médicale surtout en matière d’accueil. Et les Autorités sanitaires se murent toujours dans un silence de cimetière. Peut-être, qu’elles préservent leurs bonnes relations avec les sections syndicales des personnels des hôpitaux. Tout cela au détriment du droit à la santé de la population. Si cela n’est pas endigué à temps, les morgues ne pourront plus contenir les corps. Si cela n’est pas déjà le cas.
Mariam Sissoko
Sissokomuso, si prévenir vaut mieux que guérir, moi je propose l’installation d’une ligne rouge au niveau de l’Inspection de la Sante et ses representations au niveau national pour répondre et tres vite a des situations de ce genre pour que le citoyen lamda puisse porter plainte immédiatement et demander des comptes. My health-My right, sinon Ma Sante est Mon droit, est la regle pour toutes les Maliennes et tous les Maliens. La Commission des Droits de l’Homme d’Aguibou Bouare doit avoir acces a ces plaintes pour son rapport annuel a lal Nation.