Après une année de mise en œuvre : Partenaire et bénéficiaires saluent les acquis du projet Feve Impulse et souhaitent sa pérennisation

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Partenaires et acteurs du “Projet d’amélioration et de l’inclusion du handicap aux services de la santé sexuelle reproductive et VIH” étaient réunis jeudi 1er août à l’hôtel Djoliba pour un atelier de partage des résultats dudit projet et ses bonnes pratiques.

Mis en œuvre par un consortium composé d’Enda-Mali, la Femaph et le Rmap +, le  “Projet d’amélioration et de l’inclusion du handicap aux services de la santé sexuelle reproductive et VIH” avait une durée de 12 mois avec pour objectif de contribuer à l’élimination du VIH à travers la promotion des stratégies d’inclusion innovante facilitant l’accès des personnes vivant avec un handicap aux services VIH et santé sexuelle reproductive à Bamako, Koulikoro et Sikasso.

Cet atelier de partage qui intervient à la fin de ce projet a réuni les différents acteurs du projet, notamment le consortium de mise en œuvre, le partenaire luxembourgeois, des représentants de Enda Santé Sénégal et surtout les bénéficiaires.

Dans son mot de bienvenue à l’assistance le directeur d’Enda-Mali, Baba Diarra, a précisé que ce projet rentre dans le cadre du Fonds d’innovation et d’impulsion (F21) mis en place par le programme Frontières et vulnérabilités au VIH/Sida en Afrique de l’Ouest (Feve Impulse), financé par le ministère des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché de Luxembourg (MAEE) et coordonné par San Access.

Il a précisé que c’est à la suite d’une sélection rigoureuse internationale, que la proposition du consortium Enda-Mali, Femaph et RMAP+ fut retenue avec un financement d’un montant de 45 000 euros. “Cette initiative malienne a pour objectif général de contribuer à l’élimination du VIH d’ici 2030 à travers la promotion des stratégies d’inclusion innovantes facilitant l’accès des personnes vivant avec un handicap aux services VIH et santé sexuelle reproductive à Bamako, Koulikoro et Sikasso”, a précisé M. Diarra.

Il a ajouté que ce projet au cours de son implémentation, a mis un focus sur les autres types de handicap non pris en charge par Feve Impulse, en l’occurrence, les aveugles et sourds muets, avec une extension des interventions dans les zones transfrontalières permettant une plus grande couverture des actions de prise en charge des personnes vivant avec un handicap. Le directeur exécutif d’Enda-Mali a  remercié l’ambassade de Luxembourg à travers elle, le ministère des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché du Luxembourg sans la contribution de laquelle l’action n’aurait pu avoir lieu. Il a adressé aussi des remerciements au HCNLS et à la Cellule sectorielle de lutte contre le Sida, la tuberculose et les hépatites pour leurs appuis constants tout au long de la mise en œuvre du projet FEVE Impulse à travers leur suivi et la mise à disposition des intrants de dépistage, préservatifs et gels.La cheffe de la Coopération de l’ambassade du Luxembourg, Galatée Fouquet a rappelé que la santé fait partie des grands secteurs d’intervention de la Coopération luxembourgeoise. Ce soutien se traduit, selon elle, par des partenariats avec des acteurs réputés pour leurs efforts au service de l’amélioration de l’offre et de l’accès à des soins abordables et de qualité par le renforcement des systèmes de santé nationaux, de la lutte contre la propagation des maladies transmissibles dont le VIH/Sida en particulier, et du renforcement de la santé maternelle et infantile. Ce, y compris les droits sexuels et reproductifs. C’est dans ce cadre que, depuis de nombreuses années.

Le Luxembourg appuie l’excellent travail d’Enda, non seulement au Mali mais aussi au-delà. Le programme phare, intitulé ‘Frontières et vulnérabilités en Afrique de l’Ouest’ (Feve-Impulse) et financé par le Grand-Duché de Luxembourg, est mis en œuvre dans 10 pays de la région. Ce projet vise à renforcer les capacités des ONG du réseau FEVE, assurer la qualité des interventions en fonction des standards régionaux, permettre l’accès au dépistage et réduire la vulnérabilité du VIH des populations les plus exposées. L’amélioration de l’accès aux soins et une prise en charge de qualité sont également des priorités“, a déclaré la cheffe de la Coopération de l’ambassade du Luxembourg

Elle n’a pas manqué de regretter le fait qu’au sein de la population, les personnes vivant avec un handicap sont souvent exclues et victimes de discriminations ou de préjugés ; qu’elles n’ont pas ou peu accès aux services fournis en matière de santé. “Grâce à des stratégies d’inclusion innovantes, le projet, mis en œuvre dans les régions de Bamako, de Koulikoro et de Sikasso entre mai 2023 et avril 2024, a facilité l’accès des personnes vivant avec un handicap visuel et auditif aux services VIH et de santé sexuelle et reproductive”, s’est félicitée Galatée Fouquet. Les bénéficiaires et les partenaires de mise en œuvre de ce projet ont tous demandé sa continuité pour pérenniser les acquis. Hama Diallo, chef du département santé au secrétariat exécutif au HCNLS a surtout apprécié l’excellence du partenariat entre leur structure et Enda-Mali.

“Le secrétariat est un partenaire privilégié d’Enda-Mali surtout en ce qui concerne ce projet, il est très important car nous nous inscrivons dans le cadre de la lutte contre le VIH au Mali. Le VIH est une charge sociale, tout comme le handicap c’est pourquoi ce projet est important à plus d’un titre”, a  déclaré M. Diallo.

Nous avons une grande satisfaction avec ce projet, mais le seul problème c’est la durée qui est très courte, aussi notre souhait c’est de faire bénéficier toutes les régions et les cercles du Mali d’une telle initiative, c’est pourquoi nous souhaitons qu’elle soit élargie et continuelle pour pérenniser les acquis car le  taux de prévalence du VIH est très élevé chez les handicapés et leur handicap fait qu’ils sont beaucoup plus exposés“, a révélé Mme Niang Safiatou Diallo, point focal dudit projet à la Femaph.

La coordonnatrice du projet Feve Impulse, Dr. Fatoumata Traoré, s’est félicitée à son tour des acquis comme la formation des acteurs, des prestataires en langue des signes sur les IST/VIH. S’y ajoutent la formation des agents de la santé aussi en langue des signes pour faciliter la communication avec les personnes en situation de handicap. Des structures de santé et des toilettes ont été en rampe de main courante pour faciliter l’accès aux handicapés.Pour Dr. Fatoumata Traoré, ce sont 1213 personnes qui ont bénéficié de ce projet. Il a permis aussi de dépister 1071 personnes avec 19 cas positifs et 16 mis sous ARV.                                                                                                                Kassoum Théra

 

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