Dans l’émission le « Rendez-vous des idées » dimanche dernier sur Joliba TV News, l’un des invités, Issa Kao Djim, avec le ton et le verbe que l’on lui connaît, a mis en doute la réalité du « coup d’Etat avec 5 milliards FCFA » déjoué au Burkina Faso. Un débat d’idées qui a valu une plainte du Burkina contre Joliba TV News.
« Le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso prie la HAC du Mali, de réserver toute suite qu’elle jugera appropriée à la diffusion de cette émission », peut-on lire dans la correspondance envoyée ce 12 novembre à la Haute Autorité de la Communication du Mali. Selon le CSC du Burkina, cette émission « est aux antipodes des relations fraternelles et du combat des peuples de l’AES pour la dignité et l’indépendance réelle de nos Etats ».
Issa Kao Djim est un acteur majeur dans la chute du régime IBK. Il a d’abord été 4e vice-président du Conseil national de la Transition avant d’être démis de ses fonctions par le président Assimi Goïta, suite à ses prises de position en faveur de la CEDEAO. Sa posture occasionnera son interpellation et son placement sous mandat de dépôt. Il sera condamné et son décret de nomination au CNT abrogé.
Dans l’émission sur Joliba TV News, Issa Kao Djim estime que l’affaire du dernier coup d’Etat déjoué au Burkina est un film hollywoodien « mal monté ». Selon lui, il s’agit de l’argent de l’Etat Burkina utilisé pour une « mise en scène » par le régime du Capitaine Ibrahim Traoré. L’objectif, selon Kao Djim, est de se « victimiser » afin d’asseoir une politique de répression sur le peuple burkinabé.
« Ces propos qui sont désobligeants, et à la limite insultants pour le peuple Burkinabė, tendent à jeter un discrédit sur nos autorités », a indiqué le président du CSC Burkina, dans sa plainte. Auprès de son homologue malien, le président du CSC Burkina insiste : cette affaire « c’est là la preuve, si besoin en était, de la pertinence de votre initiative d’organiser, en décembre prochain, le forum des régulateurs de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et de la Guinée ».
Réactions…
Dans un post largement commenté sur Facebook, l’activiste pro-transition tranche : «On ne devait pas attendre la plainte du Burkina ». Quant au journaliste Ammy Baba Cissé, il semble porter son soutien à Joliba TV News en postant : « La HAC au Mali, c’est 90% de professionnels du domaine des médias. Elle est régie par des textes et non la volonté d’un homme ».
Rappelons qu’en novembre 2022, la HAC avait suspendu pour deux (02) mois, la chaîne d’information privée Joliba TV News. Une décision de l’instance de régulation suite à un éditorial du journaliste Mohamed Attaher Halidou. Le même journaliste qui animait le débat avec Issa Koa Djim.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net
Donc, on ne peut plus rien dire.
La prison contre toute forme d’expression qui ne fait pas l’apologie des putschistes.
Et pourtant, nous ne sommes pas dans une dictature selon les admirateurs de ce régime.
Pendant que les militaires sur le front luttent contre le terrorisme, les généraux de palais et leurs juges complices terrorisent la population
Ne te fatigue pas avec ta propagande, troll français sans frontière !