Mali : La suspension de médias suscite des craintes pour la liberté de la presse

1

La décision de la Haute autorité de la communication (Hac) du Mali de suspendre la chaîne d’information LCI, soulève de vives préoccupations sur la garantie de la liberté de la presse, de la pluralité des médias et des opinions.

Suite à la diffusion, le 27 juillet, d’une émission intitulée “Wagner décimé au Mali : la main de Kiev”, la Hac a décidé le retrait de service de la télé LCI des bouquets de distribution pour une durée de deux mois, à compter du 23 août 2024. La Hac reproche notamment à l’invité de cette émission, d’avoir formulé des propos jugés diffamatoires, d’avoir incité au soutien du terrorisme.

Cette suspension s’inscrit dans un contexte de plus en plus restrictif pour les médias au Mali, où les autorités ont fréquemment recours à la suspension ou à la fermeture de médias critiques ou perçus comme nuisibles à l’image du gouvernement et de ses alliés ainsi qu’à la répression des journalistes.

En janvier 2024, la télé France 2 a fait objet d’une sanction quasi similaire pour un contenu sur la sécurité jugé inapproprié.

Les suspensions répétées de médias constituent une menace sérieuse pour le pluralisme des médias et le débat diversifié sur des questions d’intérêt public comme la sécurité dans le pays.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que les impératifs de sécurité et de démocratie auxquels font face les autorités du pays, nécessite un espace médiatique libre, pluriel et diversifié pour permettre une information éclairée et des opinions diversifiées pour éclairer les citoyens dans le cadre de la redevabilité et de la participation citoyenne.

Il est crucial que les autorités maliennes respectent les principes de la liberté de la presse et du droit à l’information, en évitant des mesures disproportionnées contre les médias.

Tout en reconnaissant la mission légitime des parties à veiller à l’intégrité de l’information, nous appelons la Haute autorité de la communication (Hac) à veiller à privilégier des approches moins restrictives qui garantissent la continuité du service d’informer que joue les médias incriminés, la pluralité des opinions dans les médias, le dialogue constructif et encourager les instances en droit de privilégier les droits de réponse et la divulgation Pro active des informations officielles pour l’équilibre des contenus jugées critiques voire non correctes ainsi que l’éducation continue des citoyens destinataires des informations diversifiées.

Source : Article 19 Sénégal/West Africa

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Dans une DICTATURE, il n’y a pas de liberté d’information ni de pluralité des opinions dans les médias.
    L’information est officielle et descend de Koulouba.. Toute autre information est fausse et à bannir.
    Une seule OPINION: celle des putschistes et de leur soutien.
    La HAC fait son travail de censure. LA censure est primordiale dans une DICTATURE. C’est l’un des 5 piliers de la religion des Dictateurs aux petits pieds. KAFRI Sékala Missèni.
    LE MALI est désormais une dictature. Il faut s’adapter et accepter les contraintes dans la joie et la bonne humeur.
    Quand cette dictature rendra la vie impossible aux gens, ils se lèveront comme tous les peuples du monde pour arracher leurs libertés. LE reste est littérature.

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!