A l’occasion de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse célébrée le 3 mai, il est important de se pencher sur la situation de la liberté d’expression au Mali. Malgré les avancées démocratiques observées ces dernières années, le pays continue de faire face à des défis majeurs en matière de liberté de la presse et d’expression.
Depuis la transition politique de 2020, le Mali a connu des périodes d’instabilité qui ont eu un impact sur la liberté des médias et la capacité des journalistes à exercer leur métier en toute sécurité. Des atteintes à la liberté d’expression, y compris des actes de censure, des arrestations arbitraires et des menaces contre les médias, ont été rapportées.
La situation sécuritaire précaire dans certaines régions du pays, en particulier dans le nord et le centre, limite également la liberté de mouvement des journalistes et entrave leur capacité à couvrir certains événements. Les attaques contre les journalistes et les médias, perpétrées par des groupes extrémistes et des acteurs non étatiques, contribuent à créer un climat d’insécurité pour la presse. Aujourd’hui, presqu’une dizaine de journalistes sont enlevés par des hommes inconnus sans qu’on ne sait leur nouvelle. Depuis plus d’une année, on n’a pas attendu les autorités se prononcer sur ces enlèvements ne serait-ce que rassurer leurs familles et les journalistes que les recherches continuent. Ou alors, la protection des hommes de médias ne constituent pas une préoccupation pour les autorités ?
Malgré ces défis, de nombreux journalistes et médias au Mali continuent de travailler courageusement pour informer le public et défendre la liberté de presse.
Selon le classement 2024 de Reporters sans frontière, la position du Mali n’est pas reluisant 114e. Le Mali rétrograde d’une place par rapport au classement de l’année 2023 (113e).
M .Keita