Partenariat bureau du vérificateur général-délégation de l’Union européenne : Les futurs décideurs sensibilisés sur les dangers de la corruption et la délinquance financière

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Dans le cadre de la mise en œuvre des activités programmées au titre du contrat de subvention signé les 17 et 22 décembre 2022 entre la Délégation de l’Union européenne (DUE) et le Bureau du Vérificateur général (BVG), celui-ci a organisé le jeudi 18 avril 2024, une conférence sur la corruption et la délinquance économique et financière à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSG-B). Les intervenants ont insisté sur la nécessité d’une approche globale, inclusive et coordonnée, associant tous les acteurs étatiques et non étatiques, pour venir à bout de ce fléau qui sape les fondements de la société malienne. Ils ont également plaidé la poursuite des réformes afin de renforcer l’indépendance de la justice et d’accroître l’efficacité des poursuites judiciaires dans les affaires économiques et financières complexes. La sensibilisation des citoyens, en particulier de la jeunesse, aux dangers de la corruption à travers l’éducation et la formation aux valeurs d’éthique et d’intégrité a aussi été identifiée comme un axe prioritaire.

Cette conférence a permis de sensibiliser les étudiants, futurs décideurs, sur les enjeux du phénomène de la corruption et la délinquance financière en leur exposant, d’une part, le rapport annuel 2022 du Vérificateur général et, d’autre part, les relations entre le BVG et les autorités judiciaires dans la lutte contre ce fléau au Mali. Cette cérémonie, à laquelle ont pris part le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, garde des Sceaux, le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les institutions, le ministre des Mines, le chargé d’affaires de la Délégation de l’Union européenne, le recteur de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako, a été l’occasion, pour le Vérificateur général, de remettre à la Fseg un lot de livres acquisavec le concours financier de la DUE.

A noter que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de l’Education nationale, empêchés, n’ont pas pu prendre part à cette rencontre.

Dans ses mots de bienvenue, Mme le recteur de I’USSG-B a rappelé une citation de Pr. Harouna Diallo, chargé de cours dans les universités, qui disait : “Au Mali, la corruption apparait aujourd’hui comme une gangrène qui sape les efforts de développement de notre pays. La corruption est endémique et touche l’ensemble des sphères de notre société et, malheureusement, aucun citoyen n’y échappe”.

Pr. Anna Traoré a attiré l’attention des étudiants sur les risques de la corruption avant d’avertir que celle-ci ne fait qu’exacerber les problèmes, contribuer à accroître la pauvreté et empêcher les couches pauvres d’accéder aux services essentiels comme la santé, l’éducation, la justice, l’emploi, le logement, etc.

Dans ses mots de cadrage de la conférence, et s’adressant aux étudiants, le Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby leur a rappelé ceci : “Vous êtes les leaders qui vont façonner la société de demain. Votre responsabilité est donc immense face au destin de notre pays. Votre prise de conscience est certainement un gage d’espérance pour la nation. C’est pourquoi, l’organisationd’une conférence et la mise à votre disposition d’outils didactiques doivent être perçues comme le début d’un passage de flambeau entre générations. Je suis persuadé qu’à la lumière des discussions de ce matin, vous aurez une clarification de votre rôle dans la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière. Vous en avez le potentiel”.

Pour le chargé d’affaires de la DUE, un nouveau concept doit voir le jour dans le Mali Kura. Ce concept, il l’a baptisé “I kan’a nôgô”, littéralement “ne pas salir” doit désormais remplacer le “kokadjè” car, pour lui, mieux vaut ne pas détourner les fonds publics que de les restituer. Il a rappelé que le partenariat entre le BVG et la DUE restait solide.

Enfin, dans son discours d’ouverture, le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les institutions, représentant celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique empêché, rappellera la vision de S. E. M. Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’Etat, d’un Mali totalement débarrassé de la corruption et de la délinquance économique et financière. Il ajoutera que le BVG est une institution phare dans le dispositif de lutte contre la corruption de l’Etat malien. Il a conclu en ces termes : “Lorsque vous prenez à l’Etat malien, l’Etat et le peuple se battront pour vous reprendre leurs biens. Immanquablement !”

Après la cérémonie d’ouverture, Adama Konaté, chargé de partenariats, a fait un exposé sur le BVG. Ensuite, le Vérificateur Drissa Mamadou Coulibaly, directeur de la formation, du personnel et de la documentation, a présenté le Rapport annuel 2022 du Vérificateur général. Enfin Ibrahima Katilé, chargé de dossiers à la Cellule juridique, a présenté les relations entre le BVG et les autorités judiciaires.

Ces échanges ont enregistré la participation et la contribution des représentants de la Section des comptes de la Cour suprême et du Pôle national économique et financier.

La conférence a pris fin avec une série de questions-réponses enrichissantes.

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