Le Bureau de Vérificateur général et la Banque ouest-africaine de développement (Boad) ont signé un accord de coopération le jeudi dernier à Bamako. L’accord entre dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière.
Le jeudi 5 décembre 2024 à 15 h, le Vérificateur général Samba Alhamdou Baby et le vice-président chargé du support et du contrôle de la Banque ouest-africaine de développement Soares Cassama Braima Luis, ont signé un accord de coopération entre le BVG et la Boad.
C’était sous l’égide du ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou. Cette activité s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre le BVG et la Boad en vue de mutualiser les efforts dans la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière.
Dans son allocution de bienvenue, le Vérificateur général a indiqué que ce protocole de coopération “permet de traduire en acte concret la volonté commune de nos deux institutions qui s’engagent pour une utilisation judicieuse et optimale des ressources publiques” et a précisé que “le processus a bénéficié de l’accompagnement de Monsieur le ministre de l’Economie et des Finances, gouverneur de la Boad pour le Mali, qui a bien voulu marquer son accord pour la signature du protocole d’accord”. Il ajoutera que “par cet accord, le Bureau et la Boad s’engagent à partager mutuellement, entre autres, les résultats des missions de vérification sur la gestion des projets et programmes financés par la Boad au Mali. L’accord permettra également de renforcer les capacités du personnel du Bureau sur les procédures de la Boad”.
Rappelant un proverbe africain, le vice-président de la Boad dira : “L’Union dans le troupeau oblige le lion à se coucher avec la faim”. Car, “en unissant nos efforts, nos compétences et nos ressources, nous nous donnons plus de chance de faire échouer les tentatives des acteurs de cette gangrène. A cet égard, la déclaration de la politique générale de la Boad stipule que dans le cadre de sa mission de financement du développement, la Banque porte la responsabilité de s’assurer que ses ressources financières et les produits de ses activités sont convenablement gérés et que les fonds consentis par elle dans le cadre de ses financements soient employés exclusivement aux fins pour lesquelles ces financements sont accordés”.
Le choix du BVG, dira-t-il est lié “aux résultats qu’il a atteints qui attestent le chemin parcouru. Depuis sa création, la Boad lutte pour une bonne gestion des ressources financières et combat sans relâche la corruption et la délinquance économique et financière”.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou dira que “cette signature de protocole va en droite ligne des instructions données par Son Excellence Monsieur le président de la Transition, chef de l’Etat. C’est pourquoi une large place est faite à la lutte contre la corruption et la délinquance financière dans le plan d’action gouvernemental. A plusieurs reprises, le BVG a été sollicité par les autorités pour faire l’évaluation de performance ou souvent pour effectuer des contrôles dans les projets ou dans le cadre du budget sur financement interne. La Boad, structure de financement régional et la BVG signent un accord dans le sens d’amélioration les résultats pour que l’argent arrive au niveau du citoyen. Et cette signature va aider le BVG à suivre des financements externes. C’est pourquoi j’exhorte les autres, notamment la Banque mondiale et la Bad à emboiter le pas de la Boad”.
Source
Cecom BV