Selon un rapport du BVG, des irrégularités de 163 470 793 F CFA ont été constatées dans la gestion des opérations de la Biennale artistique et culturelle 2023 à Mopti. Mais au cours de la mission de vérification, 103 643 437 F CFA ont été régularisés. Il reste à payer un reliquat de 59 827 356 F CFA, dénoncé au procureur de la République chargé du Pôle national économique et financier.
Le financement des activités de la BAC 2023 a été principalement assuré par le budget national. Pour ce faire, une régie spéciale d’avances a été créée auprès de la Direction des Finances et du Matériel (DFM) du Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme pour faciliter le paiement des dépenses. Des Collectivités territoriales, des opérateurs économiques ou de simples citoyens ont également appuyé leurs troupes régionales à travers des contributions financières.
En vue de mieux apprécier la gestion de cette édition 2023 de la BAC, le Vérificateur général a procédé, sur saisine, à la vérification financière et de conformité des opérations y afférentes.
Les travaux de vérification ont porté, d’une part, sur l’organisation matérielle de la Biennale artistique et culturelle et, d’autre part, sur les dépenses consécutives aux demandes de cotation ainsi que celles effectuées sur la régie ordinaire d’avances et la régie spéciale d’avances.
Cette vérification a mis en exergue des irrégularités administratives et des irrégularités financières s’élevant à 163. 470. 793 F CFA sur lesquelles un montant de 103 643 437 F CFA a été régularisé, soit 63,40 %.
La vérification a relevé des irrégularités financières d’un montant total de 163 470 793 F CFA. Elles sont relatives à la réception sans réserve de marchés non entièrement exécutés pour un montant total de 36 790 031 F CFA, à la justification irrégulière de dépenses pour un montant total de 5 200 000 F CFA, à la justification de dépenses par des factures non conformes, à la justification de dépenses par de fausses factures pour un montant total de 11 184 720 F CFA et à la non-justification de dépenses pour un montant total de 6 645 605 F CFA.
Avant même la fin de la mission, des responsables ont procédé à des régularisations de montants compromis à travers des versements effectués au Trésor s’élevant à 103 643 437 F CFA. Le montant restant dû s’élevant à 59 827 356 F CFA a été dénoncé au Procureur de la République chargé du Pôle national économique et financier en ce qui concerne les faits susceptibles de constituer des infractions à la loi pénale et transmis au Président de la Section des Comptes de la Cour Suprême concernant les faits susceptibles de constituer des infractions à la législation budgétaire et financière.
Source : Cellule de Com du BVG