Transition au Niger : C’est parti pour 5 ans renouvelables

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Sous l’égide du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, les Assises Nationales pour la Refondation du Niger se sont tenues du 15 au 20 février 2025, à Niamey, avec l’objectif déclaré de créer les conditions « d’une sécurité pérenne sur l’ensemble du territoire national et une refondation complète du système politique et socioéconomique». Lesdites assises auront drainé environ 716 participants, représentant toutes les couches socioprofessionnelles et ont été assorties d’une kyrielle de recommandations en rapport avec la paix, la sécurité, la réconciliation nationale et la cohésion sociale, la refondation politique et institutionnelle, l’économie et le développement durable, la géopolitique et l’environnement international ainsi que justice et droits de l’homme. Mais celles qui ont le plus attiré l’attention sont la durée de la transition et la promotion du général.

En effet, alors qu’aucun délai n’avait été retenu depuis le coup de force de 2023 contre le régime de Bazoum, les participants aux assises ont fixé la transition nigérienne à cinq ans, à compter de la date de l’adoption de la Charte. Ça n’est pas tout. Le bail est en plus renouvelable en fonction de la situation sécuritaire et de l’agenda de la Confédération des États du Sahel et du temps nécessaire pour opérer une véritable refondation. Pour les élections devant mettre fin à la transition, les dirigeants de la transition ont également la possibilité de se présenter.

Quant à la refondation politique et institutionnelle, les délégués, tout en optant pour le maintien de la forme républicaine de l’État ainsi son caractère unitaire, démocratique et social, ont recommandé la dissolution des partis politiques en prélude à l’élaboration d’une nouvelle charte des partis politiques qui favorise le multipartisme et instaure l’interdiction aux fonctionnaires de participer aux activités des partis politiques. Toujours au nom de la refondation, les assises ont formulé l’élaboration d’une nouvelle constitution adaptée aux valeurs socioculturelles reconnaissant l’islam comme religion majoritaire tout en considérant la liberté de croyance aux autres religions.

Enfin, les assises proposent de conférer le titre de président de la République au Général de Brigade Abdourahmane Tiani et de l’élever au grade de Général d’armée, en raison de son « leadership » dans la conquête de « la souveraineté » du Niger.

Cerise sur le gâteau, les participants ont en outre plaidé pour l’amnistie aux membres du CNSP, auteurs du coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a chassé le président Mohamed Bazoum et des « grâces » pour de nombreux militaires condamnés pour « tentatives de déstabilisation » du pouvoir au cours des dix dernières années.

Amidou Keita

 

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1 commentaire

  1. Une decision tres sage, en 10 ans le Niger aura des bases tres solides pour la bonne gouvernance et le developpement economique! Les elections politiques peuvent attendre 2035.

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