Transition au Mali : La question d’une possible candidature d’Assimi, perturbe-elle les hommes politiques ?

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Ce n’est pas le sujet à l’ordre du jour mais il est celui qui représente le plus d’intérêt pour la classe politique malienne qui semble se perdre dans le calendrier électoral.

Sera-t-il candidat ou non ? C’est la question à laquelle aucun Malien si ce n’est l’intéressé, n’a la -réponse quoique si on s’en tenait à la déclaration du départ, la réponse paraît simple : Assimi n’est pas candidat pour briguer la magistrature suprême du pays à la fin de la transition comme il l’avait dit à sa prise du pouvoir. Cette promesse est-elle révoquée après le dialogue inter Maliens pour la paix et la réconciliation à l’issue duquel, une partie du peuple souhaite qu’il soit candidat ? Nous ne pouvons répondre à cette question.

Cependant, il y a lieu d’analyser et de comprendre certains acteurs politiques par leurs faits et gestes car, la vocation des partis politiques, est d’aller à la conquête du pouvoir par les urnes. Mais, qu’en est-il, s’ils ne savent pas non seulement quand des élections pourront se tenir et qui sont ou qui est leur adversaire potentiel, car, plus on connaît son adversaire mieux on se prépare. Pour l’instant, la classe politique malienne ne connait rien de la position des militaires au pouvoir concernant les prochaines élections présidentielles qui se tiendront tôt ou tard. Est-elle perturbée par cette situation ?

Au lendemain du discours du nouvel an du président de la transition, des partis politiques se sont regroupés pour faire une déclaration officielle dans laquelle ils exigeaient une clarification de la question du calendrier électoral car le président Assimi Goûta n’avait touché un mot le concernant dans son discours quand bien même, il avait instruit a son nouveau  premier ministre, à peine installé dans ses fonctions, d’oeuvrer à l’organisation d’élections transparentes et crédibles sans pour autant préciser de période et qu’une ligne budgétaire ait été ajoutée au projet de loi de finance 2025. Tout indiquait que l’année 2025, serait une année électorale au Mali. Ça ne sera plus le cas ? On n’en sait rien.

Par contre, on se souvient bien que le dialogue inter-Maliens avait recommandé de “proroger la durée de la transition de deux à cinq ans”. Si cette recommandation doit être prise en compte, on aura les élections seulement en 2027 ou en …2030.

Pour qu’il ait des élections en 2025, il faudra que la question sécuritaire soit suffisamment traitée et que le retour des réfugiés et des déplacés, soit une réalité. Ce scénario, est encore loin d’être écrit

Par ailleurs, une partie du peuple malien, avait, à l’issue du dialogue, “susciter la candidature du colonel Assimi Goïta (à l’époque) à la prochaine élection présidentielle”. Et si cela était pris en compte par le principal intéressé, nous aurons en fin 2026 ou 2029, une candidature du Général d’armée Assimi Goûta, sous les bras avec peut être un scénario à la “ATT” où toute la classe politique s’est retrouvée à soutenir la candidature d’un homme sans parti politique.  Nous n’en sommes pas là. Pour le moment, il faut aider le pays à sortir du trou.

Sinaly 

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5 COMMENTAIRES

  1. President Goita is only candidate in Mali that will win presidential election with him as candidate. If you want to be president just like those people of Malian political class you would not want President Goita to be candidate in presidential election
    People of Books!
    Henry Author Price Jr aka Kankan

  2. Si le Général ne veut pas se présenter, qu’il nous propose une figure de proue autour de lui. Tout sauf des politiciens, surtout pas l’ancienne génération et certains jeunes sournois qui soufflent le chaud et le froid.

  3. La chance du Ghana était Jerry Rawlins pour une democratie solide et nous allons répéter la meme chose au Mali car la chance de notre pays c’est Assimi Goita!

  4. Vaine question. Imagine-t-on Pinochet, Amine Dada, Bokassa ou Mobutu se présenter à des élections ? Le général d’armée a le pouvoir. Y compris celui de laisser les Fama, dans le Nord, laisser massacrer des civils sans réagir. Nous sommes ballottés par des vents contraires, sans pour autant pouvoir estimer être au creux de la vague. D’autres menaces planent, dont l’effondrement de la production d’or ne représente qu’une broutille…

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