Transition, AES et perspectives politiques : Comment renouveler le leadership ?

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Les crises multidimensionnelles qui secouent nos Etats doivent ouvrir la voie à un changement radical des systèmes de gouvernance. Il semble que cela ne sera possible qu’avec de nouveaux leaders…

Selon plusieurs observateurs avertis de la scène sociopolitique nationale, le processus de sortie des crises multiples doit se concevoir avec un nouveau leadership

La Transition malienne a le mérite de poser les jalons d’un nouveau départ plus prometteur pour la gouvernance du pays. Et quand on parle de gouvernance, cela sous-entend de nouvelles dynamiques politiques, comme celles dont parlait hier encore le président Patrice Talon du Bénin. Ce dernier n’a-t-il manœuvré pour réduire le nombre de partis politiques dans son pays ?

Au Mali, des voix s’élèvent, depuis belle lurette pour, non seulement limiter le nombre de formations politiques, mais aussi pour un nouveau leadership politique.

En effet, bien avant le coup d’Etat de 2012 ; le Mali avait enregistré l’émergence de certains partis politiques comme la CODEM d’Housséini Amion Guindo, qui ne cessaient de prôner le « renouvellement du leadership politique ». Et plusieurs ténors de la classe politique avaeint embouché cette trompette, qu’ils alternaient avec le principe de l’appropriation des principes de gouvernances. « Comptons d’abord sur nos propres forces », clamait la CODEM, alors que l’APM-Maliko insistait sur sa profession de foi : « Par nous nous pouvons ».

C’est dans cette lancée que de nombreux pôles politiques, dont ceux du Mouvement démocratique, ont tenté des cures de jouvence en surfant sur la volonté de « faire la politique autrement ». Et l’ADEMA-PASJ, le CNID-Faso Yiriwa Ton, le PARENA, le RPM, l’URD et d’autres partis ont mis l’accent, dans leurs discours sur la nécessité de faire du neuf avec l’ancien !

Et c’est le coup d’Etat de 2020, qui convaincra tous les observateurs à reformer, voire formater la classe politique malienne.  Surtout que l’opinion dominante est convaincue que l’ancienne classe politique est largement coupable de l’effondrement du pays. N’a-t-on pas dénoncé l’existence de « milliardaires de la démocratie » ? N’a-t-on pas assisté à la détérioration avancée des outils de défense par excès de confiance en l’idéale démocratique ? Quid des alliances politiques contre nature pour la conquête de sièges d’élus débouchant sur des compromissions de gouvernance ? Ce sont ces graves vices qui ont fortement dévoyé la classe politique des trente dernières années.

Mais, la question qui se pose est de savoir comment parvenir à ce renouvellement de l’intelligentsia politique du pays ? Car, si à priori c’est à travers les urnes que le personnel politique émergent se met en place, il y a fort à faire pour que l’atteinte de cet objectif, le peuple seul étant souverain. Ne faut-il pas drastiquement modifier les règles du jeu électoral ? Rien n’est moins sûr ! C’est certainement dans ce sens que le président béninois disait la semaine dernière que c’est aux dirigeants du moment de « promouvoir  celui que le peuple choisira»

Au Mali, l’équation ne sera pas simple à résoudre. C’est pourquoi l’on caresse le vœu de voir le schéma rwandais se réaliser sur les bords du Djoliba. Dès lors, l’on se demande si le Colonel Assimi Goïta sera le prochain Paul Kagamé du Mali…. Trop tôt pour l’affirmer. Mais il est certain que le chef de la Transition malienne ne se fera pas prier pour impulser un nouveau leadership à la tête de son pays. Comme s’y prendra-t-il ? Aura-t-il l’accompagnement nécessaire ?  Des indices le laissent croire. Mais, il faut que le chef de l’Etat accepte, le plus tôt, se jeter à l’eau, celle du marigot…politique, réputée trouble, qui abritent bien de …caïmans. L’engagement et la poursuite des idéaux de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), dont le Col Assimi Goïta est et demeure le plus grand leader, sont à ce prix.

Boubou SIDIBE /maliweb.net

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1 commentaire

  1. Le Colonel Assimi Goïta sera le prochain Paul Kagamé du Mali OU le Colonel Assimi Goïta sera le prochain Jerry Rawlins du Mali, c’est a lui de choisir. Le Mali a besoin de stabilite et pas de precipitation sinon nous allons encore tomber entre les mains des politichiens de l’ADEMA-PASJ, RPM, CNID, PARENA, URD, SADI, CODEM, ASMA qui ont ensemble democratise la CORRUPTION au Mali

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