Le parti Adéma/PASJ, dans un communiqué déclare prendre acte du retrait définitif du Mali de la Cédeao, mais alerte que cet acte constitue d’abord une rupture historique majeure dans le processus d’intégration dynamique en cours en Afrique de l’Ouest et aura, sans nul doute, des répercussions sur les dynamiques économiques de développement et de sécurité de l’Afrique de l’Ouest, en général et le Mali en particulier.
Avec la tendance mondiale à l’intégration et à la formation de grands blocs solides, l’Adéma estime que le pays aurait dû rester au sein de la Cédeao, “une organisation communautaire dont le Mali, a fortement contribué à asseoir les bases et le rayonnement international”.
Le parti précise surtout qu’en dépit de la création et de son appartenance à la Confédération des Etats du Sahel (AES), la création de l’AES n’est pas antinomique de l’appartenance du Mali à la Cédéao.
L’Adéma invite les pays de l’AES à s’inspirer d’exemples tels que l’Union du fleuve Mano, composée de la République de Guinée, du Libéria, de la Sierra-Léonais et la Côte d’Ivoire ou encore de l’Initiative d’Accra, composé du Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger et Togo.
L’Adéma/PASJ reconnait que la Cédéao a des imperfections et des faiblesses, mais, pour le parti de l’Abeille, cette organisation demeure la mieux aboutie en Afrique. “Elle est considérée aujourd’hui comme l’union restreinte qui a fait des avancées notables tant dans le cadre de l’intégration des peuples que dans la promotion des investissements avec, en toile de fond, la libre circulation des personnes et de leurs biens, l’allégement fiscal et surtout le libre établissement des citoyens dans l’espace communautaire”.
Au final, le parti de l’Adéma/PASJ estime que, malgré les divergences, le maintien du dialogue et la coordination des politiques de sécurité et de développement avec la Cédeao sont indispensables pour préserver les intérêts des pays de la région ouest-africaine et ceux de leurs populations, unies par des liens séculaires, par la géographie, l’histoire et la culture.
Koureichy Cissé