Retour à l’ordre constitutionnel : Le ministre délégué, Mamani Nassiré, dégoupille la bombe électorale

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Alors que le léger report promis n’a jamais atteint son épilogue et continue de hanter le retour à l’ordre constitutionnel après plus de quatre ans de Transition, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et du soutien au Processus électoral a lâché une bombe, la semaine derrière, à la Maison de la presse, notamment lors d’un atelier autour des grandes réformes de la Transition. En effet, comme pour répondre aux partis et regroupements politiques qui pressent les autorités à déterminer un chronogramme détaillé du retour à l’ordre constitutionnel, il a laissé entendre que le Mali ne dispose d’aucun fichier pour ce faire. Cela malgré la récupération des données du Ravec, depuis février 2024, avec la levée de leur soi-disant confiscation par la société française IDIEMA sur fond de créances non soldées.

Et ça n’est pas tout. Alors qu’une loi électorale est en vigueur suite à son adoption en juin 2022 par l’organe législatif de transition, le ministre délègue soutient également que le Mali ne dispose pas non plus de loi électorale pour l’organisation des élections. De quoi s’interroger sur la programmation de consultations électorales dans la loi de finances alors que les préalables et condition sine qua non ne sont pas remplis. Les plus facétieux et sarcastiques se demandent par ailleurs si ladite loi n’a pas été abrogée en toute discrétion par qui de droit.

Et dire que ces affirmations interviennent comme par hasard en même temps que les annonces du chef de l’Etat qui, tout en martelant son engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel, lors de la cérémonie de présentation des vœux des présidents des institutions de la République, prévient que la condition sine qua non de son effectivité demeure un processus électoral «sécurisé et apaisé » en vue d’éviter «un éternel recommencement». Une déclaration qui conforte la tendance du ministre délégué, Mamani Nassiré, à écarter toute possibilité de retour à l’ordre constitutionnel courant 2025, en dépit de sa budgétisation à hauteur 80 milliards francs CFA inscrits dans la loi des finances. Comme qui dirait la transition est oublieuse de la raison fondamentale ayant prévalu à son avènement.

Amidou Keita

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