Rédaction du projet de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale : Les Fpr-Maliko dénoncent les tentatives de déblocage du financement public des partis politiques

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Dans un communiqué, le président des Fpr-Maliko, Aboubacar Sidick Fomba dénonce les tentatives de déblocage du financement public des partis politiques qu’il qualifie de gaspillage de l’argent des contribuables des Maliens pour le confort des dirigeants de ces entités.

Selon lui, son organisation a participé, le mardi 18 février 2025, au Centre international de conférences de Bamako (Cicb), à la rencontre de la Commission de la rédaction du projet de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale et les partis politiques. Il a ensuite félicité la commission pour cette initiative pour une participation active et inclusive de l’ensemble des forces vives de la nation. Avant de se réjouir de la réponse qu’il qualifie de diplomatique du président de la commission à la question sur le financement public des partis politiques évoqué par le représentant d’un parti politique de la place. Il a aussi précisé qu’il n’y a aucun lien entre la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale et le financement par les contribuables maliens des partis politiques. Et de rappeler que le peuple souverain du Mali lors des Assises nationales de refondation et du Dialogue inter-Maliens a recommandé fortement la suppression du financement public des partis politiques et la réduction du nombre des partis politiques.

A ses dires, la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale n’est pas un espace de révision de la charte des partis politiques et ne peut en aucune manière remettre en cause la résolution souveraine du peuple. Car, dit-il, elle demeure un document de référence pour la sécurité, la paix, la réconciliation et le vivre ensemble et non un document de mise en cause des résolutions des Anr. “Toute tentative de se servir de l’élaboration de la charte nationale pour réintroduire la thématique sur le financement public des partis politiques est hors sujet et un mépris pour l’esprit de la refondation du Mali tel dûment articulé dans les résolutions des Assises Nationales de la Refondation ainsi que dans la constitution de la 4ème République”, a-t-il martelé. Par ailleurs, il ajoutera que le régime de transition ne peut pas s’associer au gaspillage de l’argent des contribuables des Maliens pour le confort des dirigeants des partis politiques.

Pour  les Fpr-Maliko, le financement public des partis politiques a été dans notre pays, assimilable à une forme de rétro commission qui au lieu d’aider les partis politiques à sensibiliser et faire adhérer les populations aux valeurs civiques et morales républicaines est plutôt devenu une source d’encouragement de l’achat des consciences et de la création pléthorique des partis politiques sinon des groupements d’intérêts politiques.

Selon lui, ces partis politiques qui réclament le financement public des partis politiques sont exactement ceux-là même qui dans leur incohérence notoire et leur mépris pour le peuple malien, ont pris d’assaut les réseaux sociaux pour s’opposer au projet de soutien au développement des infrastructures de base et le développement social à travers le prélèvement d’une minime taxe sur les communications téléphoniques et les mobiles money. “Le financement de chaque parti politique doit provenir des membres et des activités socioculturelles dudit parti. Certains des partis politiques sont les premiers à annoncer ici et là que les maliens ont faim, cependant feignent d’accepter que les maliens ne veulent plus financer les partis politiques”, a ajouté le président des Fpr-Maliko.

A l’en croire, à la vue des nombreux défis auxquels le pays fait face depuis maintenant une décennie, il sera hautement et moralement approprié que les partis politiques s’inscrivent dans une logique responsable, constructive et patriotique pour contribuer à l’effort de guerre et non pour encore solliciter un financement public qui dans le passé tout comme aujourd’hui n’est qu’une insulte  à l’endroit du contribuable malien déjà éprouver par l’effondrement éthique et moral de la classe politique malienne.

Dans ce contexte, il a invité les partis politiques à contribuer à défendre la plainte du Mali contre la France au Conseil de sécurité des Nations Unies pour son soutien au financement du terrorisme et de mobiliser leurs militants à payer les TDRL pour le développement des collectivités territoriales.

“Nous rappelons aux partis politiques que ce n’est pas le syndicalisme et le militantisme politique à travers les tapages et les manipulations politiques et médiatiques qui feront développer notre pays et encore moins la mendicité institutionnalisée à travers les aides au développement et autres soi-disant appui budgétaire qui pourront faire émerger notre pays. Nous devons travailler, travailler et travailler dans la discipline et la rigueur pour la souveraineté et la prospérité de notre chère patrie”, a-t-il rappelé.

Pour finir, il a invité les partis politiques à s’engager dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale et la défense citoyenne de notre patrie ainsi que dans la moralisation de la vie politique en faisant des propositions de sortie de crise et non de se livrer à des critiques stériles.                

  Boubacar Païtao

 

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1 commentaire

  1. La charte des partis politique est en revision alors ils n’ont aucune legimite et ne peuvent et ne doivent légalement recevoir aucun centime de l’état ou sinon du contribuable Malien, merci une fois de plus Dr Fomba pour ton patriotisme sans faille!

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