Connue pour ses actions de bienfaisance et surtout pour sa largesse, la Présidente du Mouvement politique AN BIKO, Mme Fatoumata Batouly Niane défraie désormais la chronique. Ses sorties dignes d’un véritable leader politique en campagne font vibrer la toile et donnent lieu à des commentaires et interprétations par ses détracteurs, mais aussi et surtout elles suscitent beaucoup de questions et attirent sans nul doute les chasseurs de scoops, qui veulent savoir les motivations réelles et les éventuels soutiens. Pour rappel, au-delà des aspects festifs et des actes mécènes auxquels elle se livre, ses agissements politiques et les dépenses somptuaires qu’elle fait suscitent également des réactions au sein de la classe politique. Cette dernière trouve injuste qu’après avoir sevré les partis politiques de financement public, en toute violation de la loi, que la Présidente du Mouvement politique sillonne le terrain et se livre à des dépenses somptuaires dignes des princes du Golf. Il y a-t-il deux poids et deux mesures ? Pourrait-on savoir pour qui le Mouvement An Biko roule-t-il, et si les structures de contrôle se saisissaient du dossier pour savoir les sources de financement ?
Au Mali depuis 2021, les partis politiques et la classe politique sont vilipendés, décriés et accusés de tous les maux d’Israël, par les thuriféraires du régime militaire de transition en service commandé à travers les réseaux sociaux et dans l’opinion. Ces partis politiques sont mis à la diète par les autorités qui en ont suspendu d’autorité le financement public pourtant parfaitement légal et en place depuis près de 30 ans.
Les activités des partis sont suspendus et leurs dirigeants mis aux arrêts au gré du pouvoir en place, la dissolution de certains partis est prononcée par le ministère de l’administration territoriale, bref c’est désormais le véritable chemin de croix pour les partis politiques au Mali qui ont presque abandonné le terrain.
Pendant ce temps cependant dans ce même Pays, un mouvement politique ” An Biko «, surgi du néant sans passé ni itinéraire, occupe seul désormais le devant de la scène politique. Apparemment adossé à un épais matelas financier il fait feu de tout bois, de festival en cérémonies de dons, il étale une richesse inégalée pour débaucher et recruter sur tout le territoire national des milliers de militants et d’associations qui n’ont d’autres aspirations que le gain facile et immédiat.
Sans compter les vidéomen et tiktokeurs et autres saltimbanques de la politique qui sont mis à contribution pour veiller à l’intégrité médiatique et promotionnelle du parti ainsi que de sa dirigeante et sponsor.
La lecture des objectifs et de la profession de foi de ce parti en dit long sur son but, son ambition et son assurance.
En effet, dans son préambule le parti An Biko ambitionne de “…contribuer à l’avènement d’un Mali nouveau avec des maliens nouveaux ….”
Pour ce faire le parti compte ” …Participer à l’instauration d’un pouvoir fort et légitime…” article 5 Et “… Participer activement à toutes les échéances électorales….”article 6.
Voici le programme de ce néo parti sorti de nulle part qui avec la bénédiction et la bienveillance officielles, dame le pion à tous les autres partis du paysage politique à l’exception du parti Yéléma grâce aux actions de son charismatique fondateur !
Ce programme est un véritable programme présidentiel à l’évidence.
Ce phénomène An Biko, son ascension, ses méthodes, son trésor de guerre apparemment inépuisable, la collusion des intérêts de l’Etat et les intérêts privés, doivent interroger tout un chacun et interpeller à toutes les strates de l’Etat.
Un pareil phénomène a été observé et décrié dans notre Pays sous le régime défunt quand un fils du Président avait confondu affaires publiques, affaires privées et politiques, intérêts privés et intérêts supérieurs de l’Etat, on connaît la suite.
Le soupçon est déjà établi sur plusieurs aspects de cette affaire :
Quelle est la véritable origine des fonds faramineux de ce parti mouvement ? Quelle autorité protège An Biko ?
An Biko est-il un poisson pilote ?
An Biko est-il le poisson pilote d’un candidat putatif à la magistrature suprême ? Lequel ?
Il est incontestable que ces questions taraudent de plus en plus de maliens plongés dans un profond marasme économique et financier très loin de l’étalage outrancier et ostentatoire de cette profusion d’or et d’argent de la promotrice de An Biko !
Il est aussi incontestable que ce soudain regain de fortune et d’activisme de la promotrice coïncide très opportunément avec la prise du pouvoir par les auteurs du second coup d’Etat du 24 mai 2021, car An Biko a été créé en janvier 2022.
Une autre question qui taraude l’esprit des maliens, c’est le fondement juridique et administratif du rôle officieusement attribué à la promotrice de ce parti mouvement politique dans la diplomatie économique et financière du Mali notamment avec les monarchies du golf . Enfin si An Biko signifie ” Nous te suivons «, la dernière question qui nous taraude tous est : An Bé Dion Ko ? ” Qui suivons nous ? En attendant d’avoir des éléments de réponse à ces questionnements les autres partis et leaders politiques broient du noir.
Il y a-t-il deux poids et deux mesures ?
C’est sous le couvert des actions humanitaires et festives que la Présidente du Mouvement An Biko se livre à une véritable campagne politique, sillonnant villes et villages, mettant en place les démembrements de son parti alors qu’au même moment les autres partis politiques peinent à trouver les moyens financiers pour tenir leurs instances, parce que privés du financement public en violation de la loi. Il y a sans nul doute deux poids et deux mesures. Il revient aux partis politiques de dénoncer cette violation de la loi sur le financement des partis politiques et de saisir qui de droit pour que justice soit rendue.
Pourrait-on savoir pour qui le Mouvement An Biko roule-t-il, et si les structures de contrôle se saisissaient du dossier pour savoir les sources de financement ?
Quand, pour avoir tenu une réunion politique dans un domicile privé l’on met une dizaine de leaders politiques en prison pendant plus 5 mois, mais le procureur est incapable de s’auto saisir d’un dossier, celui du Mouvement politique An Biko pour enquêter sur ses sources de financement, l’on est en droit de douter de l’impartialité, de la neutralité voir de l’indépendance de la justice malienne. A la question de savoir pour qui roule le Mouvement An Biko la réponse est à coup sûr le prince du jour, celui pour qui toutes les autres institutions semblent rouler, car il faudrait vraiment être au-dessus de la loi pour faire ce que la Présidente du Mouvement An Biko fait sans avoir des ennuis judiciaires. La justice est encore interpellée afin qu’elle donne une suite favorable à la requête de l’opinion qui veut savoir les sources de financement du Mouvement An Biko et dans une moindre mesure pour qui ce mouvement roule.
Youssouf Sissoko
Youssouf Sissoko tu es une honte, Batouly est-elle un leader politique au Mali? Tu n’as pas de cerveau du tout et tu vas mourir de chagrins car tes politiciens apatrides, corrompus et formates par la tres maudite France qui n’auront pas l’occasion de voler du denier public du Mali!
belle analyse mr sissoko
https://www.maliweb.net/politique/pour-incarnation-de-la-verite-et-la-dignite-tigne-ni-danbe-soutient-me-malick-coulibaly-3090908.html