Une fois de plus, le Président du Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton), Me Mountaga Tall a respecté la tradition. En effet, pour la 26ème fois, il vient de présenter ses vœux à l’ensemble de la presse malienne ce mercredi 15 janvier 2025 à la Maison de la presse. C’était en présence des représentants des faîtières de la presse, des associations des média publics et privés, nationaux et internationaux, des directeurs et représentants des organes médiatiques écrits, audiovisuels, en ligne et des médias sociaux, des militants du parti CNID-FYT, des regroupements FSD (Front pour la sauvegarde de la Démocratie) et du M5-RFP (Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques).
Devant la presse, le président du CNID-FYT, Me Mountaga Tall a réaffirmé le rôle indispensable que joue la presse dans notre société. En tant que vecteurs d’information, a-t-il indiqué, les journalistes sont les garants de la transparence, de la responsabilité et de la démocratie. ”Vos actions contribuent à façonner l’opinion publique, à dénoncer les injustices et à stimuler le débat. Il est donc impératif que vous puissiez exercer votre mission dans un environnement sûr, libre de toute entrave”, a-t-il précisé.
Au cours de cette cérémonie de présentation de vœux, il a persisté également dans sa conviction que la dépénalisation des délits de presse est cruciale pour garantir une expression libre mais aussi responsable. Et dans ce sens, les journalistes ne doivent pas être menacés de poursuites judiciaires pour l’exercice de leur droit d’informer. La dépénalisation ne doit pas non plus signifier l’irresponsabilité.
”La souveraineté n’est pas un simple slogan”
Parlant de la célébration du 14 janvier, journée de la Souveraineté retrouvée, pour lui cela symbolise la détermination des Maliens à reprendre leur destin en main, à la suite d’une période de défis et d’épreuves. Il convient ici de rappeler que la quête de souveraineté est intimement liée à notre histoire, depuis la résistance à la pénétration coloniale, les luttes anticoloniales, les combats pour l’indépendance, les premières mesures prises aux lendemains des indépendances, les luttes syndicales et estudiantines et les luttes politiques dont la dernière est celle du M5-RFP.
”Il est primordial de comprendre que la souveraineté n’est pas un simple slogan, mais un principe fondateur de la coexistence pacifique et de la coopération entre les nations. Elle fonde les relations entre les Etats sur le principe cardinal de leur égalité souveraine qui implique un respect mutuel et une égalité de droit et en droits et devoirs”, a souligné le Président du CNID-FYT.
En effet, la revendication insistante de cette souveraineté s’explique par une histoire récente marquée par des humiliations, des déconsidérations et des atteintes à la dignité du peuple malien. Il est donc normal que le Mali exprime avec vigueur sa volonté de se tenir debout, en tant que nation libre, indépendante et souveraine. Cette quête n’est pas uniquement un acte politique ; elle est aussi un acte de fierté et de réaffirmation de notre identité collective, a-t-il souligné.
Avant de poursuivre que même si cette quête de souveraineté est un tsunami qui n’épargnera aucun pays africain, elle ne saurait cependant, se faire en marge de la communauté internationale. Elle doit être entendue comme une exigence de refonte des relations internationales sur des bases plus justes et équitables. Ce mouvement, en germe partout, est appelé à modifier en profondeur les équilibres mondiaux, même si sa trajectoire et sa gestion varieront selon les spécificités nationales.
” Une approche intégrée pour lutter contre l’insécurité”
Malgré les importantes avancées réalisées dans certains domaines, le Mali continue de faire face à une insécurité persistante, dont le coût humain et économique est immense. ”Nos vaillantes forces de défense et de sécurité sont constamment déployées sur le terrain, au péril de leur vie, pour contrer les groupes armés terroristes. Cette situation engendre des pertes civiles et militaires considérables, pèse lourdement sur le budget national et entrave le développement économique et social. De plus, la cherté de la vie et la perte du pouvoir d’achat rendent la situation encore plus difficile pour les populations les plus vulnérables malgré d’importants efforts budgétaires”, reconnait-il.
Cependant, propose-t-il, d’adopter une approche intégrée pour lutter contre l’insécurité, allant au-delà de la simple dimension militaire. Ainsi, il importe d’explorer des pistes complémentaires à l’indispensable réponse armée. C’est précisément parce que les Forces de Défense et de Sécurité montent en puissance et infligent de lourdes pertes aux groupes armés que la voie du dialogue avec certaines parties prenantes à ce conflit, en vue de leur reddition, semble être une approche à considérer. Parallèlement, une stratégie de communication axée sur une riposte doctrinale juste et adaptée est indispensable pour contrer les messages extrémistes et la propagande. C’est à ces conditions que notre pays, le Mali, pourra espérer un retour rapide à la paix et un Mali réconcilié.
Parlant du coût de la vie, Me Tall dira que de façon plus visible la vie est chère, très chère et le pouvoir d’achat particulièrement impacté malgré les subventions et autres formes de soutien aux plus vulnérables. Face à toutes ces épreuves, les Maliens ont fait preuve de patriotisme et de résilience, en acceptant tout. Il ne faut donc écarter aucune piste pour adoucir leurs difficultés.
Urgence de trouver des solutions durables à la crise énergétique
Aux dires du président du CNID-FYT, la question de l’énergie, ou plus concrètement de l’approvisionnement en électricité, est devenue une préoccupation majeure pour les Maliens à l’approche surtout du mois de Ramadan et de la saison chaude. La crise énergétique a un impact direct sur le bien-être des populations, l’activité économique et le fonctionnement des services publics. Cette crise met en lumière des problèmes d’infrastructure, de gestion et d’anticipation des besoins.
Parlant de la corruption, il dira que l’année 2024, à l’instar des années précédentes, a été marquée par des pratiques de corruption à différents échelons de l’administration publique. La lutte contre la corruption au Mali demeure un défi majeur qui nécessite une approche holistique et une volonté politique affirmée. Il s’agit d’un combat de longue haleine qui exige l’implication de tous les acteurs de la société, y compris l’État, les institutions de contrôle, la justice, le secteur privé, la société civile et les citoyens eux-mêmes. L’année 2025 doit être celle d’une plus grande prise de conscience collective, où la lutte contre la corruption devient une priorité nationale, gage de développement et de progrès.
Sur le plan politique, la libération de plusieurs leaders politiques précédemment arrêtés a été une source de soulagement. ”Aujourd’hui nous pouvons dire, que comme beaucoup d’autres personnes, nous nous sommes investis, modestement et dans la limite de ce que nous pouvions, pour leur libération”, a-t-il déclaré.
Cependant, les conditions qui ont mené à ces arrestations suscitent encore des interrogations. Sur ce point, le CNID-FYT pense qu’il est essentiel de développer des mécanismes de gestion des différends politiques qui soient respectueux des droits et des libertés de chacun, et qui garantissent la paix sociale. Ainsi, on doit se rappeler que la politique est aussi l’art de gérer les désaccords de manière pacifique et constructive.
Il est donc impératif que tous les acteurs politiques encore détenus soient libérés dans le strict respect de l’indépendance de la justice. Des mesures d’apaisement et de clémence doivent être envisagées, d’autant plus que toutes les conditions légales requises sont aujourd’hui réunies pour ce faire. Il est de la responsabilité de chacun de construire un climat politique serein, propice au dialogue et au rassemblement de toutes les forces vives de la Nation. Dans ce cadre, Dame Justice devrait toujours se souvenir de son rôle crucial de régulateur social.
La mise à l’écart du M5-RFP de la gestion de la Transition
Parlant des évènements du 18 août 2020 qui ont consacré le parachèvement par le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) de la lutte héroïque du Peuple malien portée par le M5-RFP, un partenariat stratégique avait été scellé entre les deux acteurs principaux du changement intervenu dans notre pays. Il s’agissait, a-t-il dit, de concert avec toutes les forces acquises au changement, d’œuvrer à une Refondation complète, non pas du seul Etat comme semble l’accréditer certaines appellations, mais celle de la nation malienne, du Mali tout entier.
Cependant, le changement de gouvernement intervenu le 21 novembre 2024, a parachevé la mise à l’écart du M5-RFP de la gestion de la Transition et a, par conséquent, signé l’acte de décès du partenariat sous sa forme initiale.
Nonobstant cette rupture, rien ne devrait pouvoir remettre en cause l’engagement ferme et irrévocable des responsables et militants du M5-RFP et des entités qui le composent dont le CNID-FYT, d’œuvrer à la pleine réussite de la Transition, à sa bonne fin et à la pérennisation de ses acquis après la Transition.
Cette posture s’impose d’autant plus que c’est le programme et les idées du M5-RFP contenus dans deux documents essentiels que sont ” les 10 Points et 17 Mesures ” et ” Notre Vision de la Refondation ” qui ont conduit aux Assises Nationales de la Refondation dont les conclusions ont été traduites en Programme d’Action Gouvernemental qui continue, dans une large mesure, à s’appliquer.
Honnêteté oblige, ces idées du M5-RFP n’auraient pas été appliquées, avec d’ailleurs, selon les cas, mesure, excès ou insuffisance sans l’exceptionnel courage dont les plus hautes autorités de la Transition ont su faire preuve. C’est pour cette raison qu’elles doivent bénéficier de notre respect aujourd’hui et de notre protection demain.
Pour le CNID-FYT, l’inscription de dotations budgétaires pour les élections de 2025 et l’annonce de “l’organisation d’élections transparentes et apaisées” dans la Feuille de route du Président de la Transition au Gouvernement du Premier ministre Abdoulaye Maiga sont des signaux forts qui ont suscité des réactions diverses. Dans ce sens, certains acteurs expriment un enthousiasme prudent, tandis que d’autres nourrissent des doutes quant à la tenue effective de ces échéances alors que certains autres ne veulent même pas entendre parler d’élection.
D’abord à ceux qui refusent l’idée même de tenir des élections, le CNID-FYT leur a rappelé que nul ne rend service à un pouvoir établi, en lui conseillant de se soustraire à la tenue d’élections, qui seules, légitiment, crédibilisent et renforcent l’action publique. Il a fait cas des dirigeants comme Vladimir Poutine, Xi Jinping ou encore Recep Tayeb Erdogan qui sont, en fait, tous des chefs de partis qui ont organisé des élections pour présider aux destinées de leurs pays.
Enfin, poursuit le Président du CNID-FYT dans sa déclaration liminaire, ”nul ne peut raisonnablement soutenir l’impossibilité de tenir des consultations électorales pour des raisons sécuritaires après la tenue de la consultation référendaire dans des conditions sécuritaires plus précaires”.
Selon lui, le refus des élections ou leurs reports sans fin apparait donc comme une impasse et un piège à éviter à tout prix. ”Nous devons collectivement prendre conscience de l’importance des élections, nous engager pour leur tenue dans un climat sociopolitique serein en vue d’une gestion optimale des affaires publiques”.
Sur le plan régional, concernant le choix du Mali de quitter la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au moment même où ses options fondamentales étaient plébiscitées par les peuples africains, il a indiqué que le mieux aurait été de s’appuyer sur ce soutien populaire pour reformer la CEDEAO de l’intérieur et en profondeur. Car l’organisation, de toute évidence, ne peut survivre sans une remise à plat de ses textes et de son fonctionnement.
Une telle démarche n’aurait empêché en rien la création de la Confédération des Etats du Sahel (AES) dès lors que certains autres Etats membres de la CEDEAO sont regroupés dans le Conseil de l’Entente [Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger et Togo] ou dans l’Union du Fleuve Mano [Liberia, Sierra Leone, Guinée et Côte d’Ivoire]. Ces organisations, même en hibernation prolongée, ne sont pas dissoutes.
Maintenant que le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger sera définitivement acté dans quelques jours, il a invité toutes les parties, d’envisager “un divorce à l’amiable” qui seul permettrait de ne pas renier le passé, ni d’insulter l’avenir.
Aujourd’hui, il reste, pour ce qui concerne le CNID-FYT, à s’impliquer fortement et loyalement pour la réussite de l’AES et pour la préservation de bons rapports de voisinage avec tous les pays. Car, selon lui, aucun pays ne peut déménager ou faire déménager un autre pays, et les réalités géographiques et socioéconomiques finissent toujours par prévaloir sur les crises.
Avant de conclure, il a mis l’accent sur la vie du parti CNID-FYT. ”Aujourd’hui, la suspension de l’aide publique aux partis politiques n’a empêché ni le fonctionnement administratif normal du Parti qui cumule Zéro FCFA d’arriérés de loyers, de salaires, de factures EDM ou SOMAGEP, ni son fonctionnement quotidien incluant des missions à l’intérieur du pays, ni le respect de ses rendez-vous statutaires”.
Y. Sangaré
Eh, monsieur Tall, il est temps de laisser la scène politique malienne à vos enfants et petits enfants !
On voit depuis qu’on est gamins les gens de votre génération dans la politique. On en a assez de vous, de la vieille classe politique de 90″.
Vous faites vraiment pitié, accrochés comme ça aux délices du pouvoir, à votre âge avancé, après avoir mangé dans la plupart des gouvernements qui se sont succédés au Mali depuis des décennies.
” Seules les élections légitiment, crédibilisent et renforcent l’action publique”
Me TU CONVIENDRAS AVEC MOI QUE LES ETATS ONT EXISTE ET FLORI BIEN AVANT L’APPARITION DES ELECTIONS.
Mountaga Tall nous allons verifier la charte de ton CNID d’abord pour savoir si c’est un parti politique ou comme d’habitude une entreprise familiale pour t’enrichir sur le dos du peuple Malien! Combien de fois tu as participe dans les elections au Mali et participe dans les gouvernements et les activités de l’Assemblee Nationale et quels sont les résultats de 1991 a 2020: la democratisation de la corruption generalisee et du nepotisme, la perte de 2/3 du territoire national aux terroristes, l’appel aux armées étrangères pour secourir le Mali. Mountaga ait honte un peu.