Le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) a saisi l’occasion pour rappeler que son credo est de marquer les futures échéances électorales du sceau de l’expertise, de la transparence, de la crédibilité et de l’apaisement.
Les membres de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) ont rencontré, mardi dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), les organisations de la société civile. L’ordre du jour portait sur la relance des activités du Cadre de concertation et les questions diverses. C’était en présence du président de l’Aige, Me Moustapha Cissé, et de plusieurs responsables des organisations de la société civile. Cette réunion intervient après la levée de la suspension des activités des partis politiques et celles à caractère politique des associations par le Conseil des ministres qui s’est tenu le 10 juillet dernier.
Ce nouveau contexte politique crée les conditions favorables pour le Cadre de concertation qui apparaît comme la matérialisation institutionnelle du dialogue nécessaire aux élections apaisées dans notre pays. C’est pourquoi, le président de l’Aige a assuré que l’ensemble des cadres d’échanges avec les partis politiques, la société civile et l’administration, dont les créations ont déjà été formalisées, seront dorénavant mis à contribution pour se concerter et convenir des solutions idoines et consensuelles.
Me Moustapha Cissé a également témoigné de la disponibilité totale de l’Aige qui entend assumer ses missions avec professionnalisme et cela, conformément aux aspirations profondes et légitimes du peuple souverain du Mali. «Chacun convient que l’Aige est plus que jamais au rendez-vous de ce défi partagé par tous, qui est de marquer nos élections du sceau de l’expertise, de la transparence, de la crédibilité et de l’apaisement», à -il indiqué, rappelant que l’organisation a réussi du examen référendaire en est la preuve.
à ce titre, le premier responsable de l’Autorité indépendante a signalé que les rapports de surveillance de cet examen ont fait ressortir un certain nombre d’éléments à la correction incluant, l’Aige s’est attaché, dans la perspective des préparatifs des futures échéances électorales.
Parmi ces activités préparatoires qui sont à plusieurs volets, Me Moustapha Cissé a annoncé que l’organe se focalisera essentiellement sur celles relatives au renforcement institutionnel de l’Aige et à l’actualisation du fichier électoral. S’agissant du renforcement institutionnel, il a souligné la gestion des vacances au sein des coordinations, l’amélioration du cadre de travail des départements techniques, l’élaboration d’outils de travail au profit des coordinations et les activités de formation. En ce qui concerne l’actualisation du fichier électoral, en cours de finalisation, le président de l’Autorité a annoncé que les statistiques électorales qui en résultent seront communiquées ultérieurement.
Les représentants des organisations de la société civile ont félicité l’Aige pour la pertinence de la rencontre et formulé quelques observations qu’ils souhaiteraient voire prises en compte.
Alioune Guèye, président du Réseau national de la jeunesse du Mali (ONG-Renajem), a demandé à mettre à disposition la documentation de l’Aige non seulement à la société civile mais aussi aux partis politiques et au peuple malien. Ce qui a été accepté.
Selon Me Moustapha Cissé, son organisation produit beaucoup de documents qui vont être mis à la disposition non seulement des membres des coordinations de l’Aige, mais aussi de tous les électeurs qui ont la faculté de lire et de comprendre. Badra Alou Sangaré, membre de l’Alliance Mali Tagnè, a demandé si l’Aige va être installée dans les nouveaux cercles et dans les nouvelles régions conformément aux dispositions de la loi 2023 du 15 mars. Hamane Touré dit Serpent, président de la Fédération des associations pour la décentralisation et le développement des collectivités, a évoqué le maintien de la candidature indépendante.
Le président de l’organe indépendant a, de prime abord, précisé que «nous avons installé les coordinations partout où elles devaient l’être, même dans les nouvelles régions». Revenant sur la candidature indépendante, Me Moustapha Cissé a indiqué que la loi électorale ne l’a pas interdite, et qu’elle fait partie des textes depuis longtemps.
Mme Ascofaré Ouleymatou Tamboura, représentante du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires (Refamp), ainsi que Mme Gakou Salamata Fofana, présidente du Comité de plaidoyer et des réformes électorales, ont sollicité l’accompagnement de l’Aige dans la promotion du genre. Elles ont également proposé un cadre de concertation des partis politiques et société civile. En réponse, Me Moustapha Cissé dira avec l’accord de tous les membres de l’Aige : «Nous adhérons» à cette démarche.
Souleymane SIDIBE
Je trouve extraordinairement cocasse que des désœuvrés puissent donner des conseils sur la façon de conduire des élections. Les observateurs attentifs savent qu’il n’est pas question de suffrages dans un régime politique qui assume son illégalité avec une espèce d’orgueil cynique. La seule issue n’est pas la patience, mais le coup d’État. La lassitude aidant, il viendra, sans doute plus vite que d’aucuns le pensent.