#Mali : Processus de retrait de la Cédéao : Le gouvernement à pied d’œuvre pour de meilleures opportunités

13

Notre pays a quitté la Cédéao qu’il estime ne pas servir aujourd’hui ses intérêts. Les autorités sont en train d’identifier les impacts positifs et négatifs de ce retrait, mais aussi de procéder à une analyse objective sur les plans politiques et économiques pour le bien du peuple malien.

La première réunion ministérielle planchant sur le processus de retrait de notre pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est tenue, hier au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. C’était en présence du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, et de son collègue chargé de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop.

Après la rencontre, dans une interview accordée à la presse, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a expliqué qu’ils travaillent sur instruction du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, à tout mettre en place pour gérer le processus de retrait. Surtout d’œuvrer à mettre en exécution la stratégie définie par le gouvernement et le plan d’action nécessaire.

Ce, en préservant les intérêts de notre pays. «C’est dans ce cadre que nous avons convoqué cette première en concertation avec le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation pour pouvoir rassembler une vingtaine de membres du gouvernement qui sont concernés par la matière», a précisé Abdoulaye Diop. Ajoutant que chacun avait fait partie, avant la réunion, de l’impact de cette décision dans son secteur d’activités.

ÉVALUATION MINUTIEUSE- La rencontre a permis de faire une évaluation minutieuse de ces impacts et surtout de proposer un certain nombre d’actions afin de se préparer à remédier à la situation. Selon le patron de la diplomatie malienne, il a été décidé de formaliser la structure en tant que Comité chargé de gérer le processus de retrait à deux niveaux : le premier ministériel étant comme ce fut le cas hier et une autre technique, c’est- à-dire celui d’évaluation et de suivi qui regardera dans tous les compartiments, entre autres, les dimensions politiques, sécuritaires, économiques et financières.

Car, en réalité, le processus de retrait touche plusieurs questions comme la libre circulation des personnes et des biens, celles liées à l’intégration économique, à des organisations affiliées à la Cédéao et au passeport. Tout comme des impacts financiers au niveau des pays. Le ministre Abdoulaye Diop soutient, par ailleurs, qu’il s’agit d’évaluer ensemble les opportunités et les bénéfices politiques et économiques pour notre pays, même en termes de politique commerciale. «C’est l’ensemble de ces questions qui ont fait l’objet de discussions.

Nos équipes techniques travailleront pour mettre en place ces éléments comme nous l’avons fait dans le cadre de la Minusma pour pouvoir identifier des actions concrètes et voir les moyens nécessaires au niveau du gouvernement», at-il commenté en indiquant que c’est une instance de concertation. Faut-il retenir que la sortie d’une organisation, comme ça a été le cas au niveau de l’Union européenne lorsque la Grande Bretagne est partie, impose des mécanismes très complexes. « Il y a des négociations très avancées sur des questions économiques, financières et autres. Donc, nos équipes sont prêtes pour engager ces discussions avec la Cédéao afin de préserver un certain nombre d’acquis pour nos ressortissants…», a expliqué le ministre chargé des Affaires étrangères.

Selon lui, dans un processus d’intégration, il y a des gains et des pertes pour tout le monde. Tout comme des avantages à garder pour les pays partenaires. «Notre pays a quitté la Cédéao, mais nous restons géographiquement dans la zone Afrique de l’Ouest. Les États dans cet espace restent des pays frères et amis.

Et nous sommes condamnés à travailler ensemble, seulement nous allons pouvoir développer d’autres mécanismes hors Cédéao pour voir les choses soit au plan bilatéral, soit dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES)», a soutenu le patron de la diplomatie malienne. Il s’agira de voir comment nous pouvons cheminer ensemble, préserver nos intérêts politiques, économiques, sécuritaires. Mais en dehors de la Cédéao qui ne sert plus aujourd’hui les intérêts de notre pays.

Oumar DIAKITE

Commentaires via Facebook :

13 COMMENTAIRES

  1. Abdoulaye Diop ferait mieux de partir dès maintenant. Les putschistes viennent d’enterrer la démocratie au Mali en interdisant au peuple de s’exprimer sur la manière de gouverner au Mali.
    Abdoulaye Diop sait pertinemment que cela va finir mal. Le Pouvoir par la force se dégage par la violence.
    Quand les Maliens vont se réveiller pour dégager ces colonels traitres au peuple, il y aura des dégats. Tous ceux qui ont participé à leur propagandes vont rendre des comptes à la foule déchainées.
    Diop sait qu’il ment aux maliens et manipule la vérité avec la complicité des putschistes. Il ne croit rien de ce qu’il dit ou fait. C’est un homme malheureux mais attaché au pouvoir et incapable de prendre une décision. Les diplomates qui ont travaillé avec lui le savent. Ce qui lui importe est ce fauteuil de ministre. Avec IBK, il se comportait comme un enfant soumis qui écoute et exécute les ordres de son père. Avec les militaires, il joue la comédie de la souveraineté. Il est allé trop loin dans la foutaise pour plaire aux putschistes et surtout pour rester ministre.
    Dorénavant, il ne peut plus dire qu’il n’a pas vu que ce régime est devenu une dictature.
    Travailler avec cette dictature contre les Maliens, c’est être complice et donc coupable au même titre que les militaires de salon dictateurs. Tous ceux qui ont connu la dictature de Moussa Traoré se souviennent encore comment cela a fini dans le sang.

    • Exactement, Diop n’est qu’un minable opportuniste et il finira avec sa junte …. tout retour en arrière lui est maintenant impossible

  2. sangare souviens-toi que la CEDEAO a ete créée par des putschistes comme le General Yakub Gowon, le General Moussa Traore, le Colonel Seyni Kounche, Mathieu Kerekou, Eyadema, etc, tu es écervelé et avec ta diarrhée verbale tu ne raconte que des inepties!

    • Malheureusement avec des politiciens tres pourris, nepotistes et corrompus comme Alpha Omar Konare, Alassane Dramane Ouattara, Nana, Bola, Talon, Macky, Emballo, etc. la CEDEAO des peuples est devenue la FRANCEDEAO des princes du jour dirigée par la tres maudite France, un satellite de l’Union Europeenne ne servant plus les intérêts des peuples Africains mais des Européens!

  3. TRES GRAND MERCI ABDOULAYE DIOP POUR TON PATRIOTISME SANS FAILLE ET TON INTELLIGENCE ET DEXTERITE DIPLOMATIQUE. TU ES UNE FIERTE DE L’AFRIQUE TOUTE ENTIERE. QUE VIVE L’AES! QUE MEURT LA FRANCAFRIQUE ET QUE MEURT LA FRANCEDEAO. LE MALI APPARTIENT AUX MALIENS, LE NIGER APPARTIENT AUX NIGERIENS, LE BURKINA AUX BURKINABE ET PAS A OUATTARA OU TALON OU NANA OU BOLA OU EMBALLO!

  4. La CEDEAO, en condamnant les coups d’Etat et décidant de prendre des sanctions contre les auteurs, a défendu le pouvoir du peuple.
    Les auteurs de coups d’Etat, en créant L’AES, ont décidé de se protéger des sanctions de la CEDEAO.
    Ainsi L’AES est en fait L’ORGANISATION DES PUSCHISTES.
    Un pays comme le Sénégal,dont les nouveaux élus ont affirmé leurs volontés d’affirmer la souveraineté du Sénégal, ne fera jamais partie de L’AES.
    IL AURA FALLU QUE LE CANDIDAT DIOMAYE-SONKO PROMET DE SE RETIRER DE LA CEDEAO POUR QU’IL SOIT BOUDÉ PAR LES SÉNÉGALAIS AU PROFIT DE SES ADVERSAIRES.
    Le peuple sénégalais n’a pas donné accord de se retirer de la CEDEAO, encore moins le peuple malien puisqu’on refuse qu’il s’exprime.
    Le couple DIOMAYE-SONKO est obligé de respecter l’opinion sénégalaise.
    Les COLONELS PUSCHISTES agissent contre l’opinion publique malienne car agir contre la CEDEAO, c’est s’opposer au peuple malien qui a, à travers ALPHA OUMAR KONARE un élu du peuple malien, mis en place les sanctions contre les USURPATEURS.
    DES DÉLINQUANTS PUCHISTES USURPATEURS ONT DÉCIDÉ DE CRÉER LEUR ORGANISATION SOUS RÉGIONALE.
    L’objectif n’est pas d’aider les peuples de cet espace sous régional,mais d’échapper aux sanctions.
    C’est peine perdue.
    Car au dessus de la CEDEAO, il y a l’union africaine, ensuite l’ONU.
    En fait la CEDEAO n’est rien d’autre qu’une structure déléguée de l’union africaine.
    Elle met en musique l’esprit qui anime l’union africaine suscité encore par ALPHA OUMAR KONARE qui est convaincu que seules LES SOUVERAINETÉS DES PEUPLES AFRICAINS permettront à l’Afrique de défendre valablement ses intérêts..
    La création de l’AES est un retour en arrière.
    Elle ressemble à la CEDEAO des débuts 1970 créée par des PUSCHISTES.
    Avec l’ère démocratique, la CEDEAO a pris une nouvelle dimension:celle qui doit tenir compte de l’opinion publique sous régionale.
    Avec des puchistes, l’opinion publique est piétinée comme pendant la période de la guerre froide.
    Elle est obligée de se réveiller pour chasser les puchistes.
    Ça se fera car ces puchistes ne défendent que leurs intérêts personnels contre ceux de la nation.
    Des hypocrites qui font croire qu’ils sont entrain de défendre leurs peuples.

  5. “Les autorités sont en train d’identifier les impacts positifs et négatifs de ce retrait, mais aussi de procéder à une analyse objective sur les plans politiques et économiques pour le bien du peuple malien.”.

    Ca aurait du etre fait AVANT le retarit

  6. On sait, maintenant, que la junte des colonels putschistes s’est muée en dictature. On le pressentait. Elle menace, en cas de résistance, de devenir sanglante.

  7. MERCI ABDOULAYE DIOP POUR TON PATRIOTISME SANS FAILLE ET TON INTELLIGENCE ET DEXTERITE DIPLOMATIQUE. TU ES UNE FIERTE DE L’AFRIQUE.

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!