#Mali : Ouverture du procès de la Mairie de Stakily

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La cour d’assises sur les crimes financiers a ouverte, ce mardi 23 juillet, l’un de ces dossiers phares au cours de sa session spéciale. Il s’agit du procès de la Mairie de Stakily impliquant plus d’une quinzaine d’accusés parmi lesquels le maire Alfousseyni Sissoko et ses conseillers communaux. Des entrepreneurs sont également dans le lot d’accusés.

L’enrôlement du dossier prendra au moins une semaine, vu le nombre d’accusés et l’importance de cette affaire qui a défrayé la chronique pendant plusieurs mois à Stakily, dans le Cercle de Kenieba. Rien d’étonnant que la salle Boubacar Sidibé où se tient le procès ait refusée du monde dès son premier jour d’audience.

Ils sont venus de Kenieba, Sitakily et certains villages environnants pour ce fameux dossier relatif à « l’atteinte aux biens publics, fractionnement de marchés publics, suivre délit de favoritisme et complicité ». Ces infractions sont prévues et punies par les dispositions des articles 106 et 107 du Code pénal, 33 et 26-c du Code pénal du décret n° 2015 0604/PRM du 25 septembre 2015 ainsi que 112 et 24 du Code pénal.

Dans cette affaire, il est reproché aux inculpés, un détournement de plus de 02 milliards et demi de Fcfa au détriment de la Mairie courante l’année 2019. Une somme détournée par des malversations dans l’attribution des marchés et contrats publics de la Mairie . De l’acte d’accusation, il ressort que le maire Fatama Sissoko décédé en cours de mandat en septembre 2020 est remplacé par son 1er adjoint Alfousseyni Sissoko qui assurait l’intérim jusqu’en février 2021 et installé par la suite comme maire de Sitakily à la même date.

À peine installé, les conseillers communaux ont saisi le Parquet de Kayes d’une plainte contre le nouveau Maire et autres agents de la Mairie. Le Pôle économique et financier de Kayes, saisi, a ouvert une enquête sur la période du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2019 qui révélant des irrégularités financières s’élevant à plus de 2 milliards et demi que les concernés n’ont pas pu justifier au motif que les frais non élucidés avaient été destinés au carburant, à l’entretien de cinq véhicules, trois tracteurs, deux camions bennes, un groupe électrogène, la dotation de 20 villages en fournitures scolaires, les achats de matériels et d’équipements de bureaux et l’entretien de trois centres d’État civil.

Conséquences : Ils sont renvoyés devant la Cour d’assises pour y être jugés conformément à la loi. L’instruction définitive étant à la barre, le procès qui doit, en principe, prendre fin vendredi prochain, permettra de situer les responsabilités. Nous y reviendrons !!!

Tamba CAMARA

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