Mali : Les partis politiques ont-ils renoncé au boycott des rencontres d’échanges avec le gouvernement ?

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Une  semaine  après  la décision de l’Alliance  des partis  politiques signataires  de la déclaration  du 31 mars 2024 de suspendre  sa participation  aux cadres de concertations avec le gouvernement, en représailles à  l’arrestation de 11 responsables politiques,  plusieurs  acteurs  politiques  ont  violé  ce serment .

Ces dizaines de partis politiques, signataires d’une déclaration  en date du 31 mars 2024, avaient conditionné leur participation aux réunions de cadre d’échanges  entre gouvernement et  la classe politique à la libération de leurs camarades politiques. Le mardi à Bamako, plusieurs personnes ont été surprises de  les voir dans  la salle   lors d’une réunion de consultation  convoquée  par les  membres de la commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte Nationale pour la paix et la réconciliation nationale. Malgré le boycott  de la rencontre  avec  l’Autorité Indépendante de Gestion des élections, une délégation importante de ces partis politiques était  présente. Loin de quitter la salle cette fois-ci, la délégation a pris la parole tour à tour pour passer  un message.

«Nous étions  présents  pour faire passer  un message », a déclaré au téléphone  le secrétaire général  du PARENA, Djiguiba Keïta dit PPR. Devant  cette commission,  elle a encore dénoncé   le décret  du 10 avril 2024, suspendant les activités des partis politiques et les activités politiques des associations, en la qualifiant de « liberticide et anticonstitutionnel ». Ce faisant, le secrétaire général du PARENA a  réitéré  l’attachement des partis politiques signataires de l’historique Déclaration Commune du 31 mars 2024 à la paix et à la réconciliation nationale des Maliens. « Nous  sommes les plus grands partisans de la paix et de la réconciliation nationale qui riment aujourd’hui avec la libération immédiate et sans condition des 11 responsables politiques kidnappés le jeudi 20 juin 2024, dans un domicile privé », a souligné  Djiguiba Keïta.

En bref,  ces partis politiques dénoncent le contraste entre la mission  de la commission  de rédaction de l’avant-projet de la charte de la paix et de la réconciliation et  le sort qui est réservé  aux responsables politiques  qui, selon eux, sont arrêtés et emprisonnés à  cause de leur opinion . «La place et le rôle que vous conférez aux partis politiques dans l’élaboration de la Charte devraient être les mêmes pendant le DIM d’où ils ont été exclus. Monsieur le Président, nos camarades: *Moustaph Dicko, Hamidou Maiga, Moulaye Haidara, Yaya Sangaré, Abdramane Korera, Laya Guindo, Mohamed Aly Bathily, Mamadou Union Traoré, Samba Coulibaly, Malley Camara et Mamadou Traoré dit le Roi*, sont 11 citoyens maliens qui manquent à cette assemblée », a conclu le secrétaire général du PARENA sous les applaudissements nourris des participants.  Le secrétaire général du PARENA était accompagné par les délégués de plusieurs partis signataires de la déclaration du 31 mars 2024 à savoir : YELEMA, l’ADEMA PASJ,  le président du parti PS-Yelen Kura, Amadou Goïta etc.

En acceptant  de répondre  aux invitations du Ministère de  l’Administration territoriale,  beaucoup d’analystes se demandent si  ce n’est pas la fin  de la période de boycott des activités du gouvernement.  Mêmes les 11 acteurs politiques au nom duquel la décision de la suspension aux rencontres politiques entre  le gouvernement et la classe  politique avait été prise et  mise en exécution.  Cette suspension  n’aurait duré qu’une semaine.  En attendant, les 11 acteurs politiques susmentionnés restent en prison.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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