Mali : des dizaines de partis politiques et d’associations décident de suspendre leur participation aux activités de l’AIGE

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Les partis politiques et associations politiques signataires de la déclaration commune du 31 mars ont décidé de suspendre leur participation aux activités de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) tant que les 11 leaders politiques “détenus injustement“ ne seront pas libérés. C’était au cours de la rencontre d’échange entre l’AIGE et les partis politiques, tenue ce lundi au CICB.

La délégation des partis politiques et associations politiques signataires de la déclaration commune du 31 mars a claqué la porte de la rencontre d’échange entre l’Autorité Indépendante de Gestion des (AIGE) et les partis politiques, tenue ce lundi au CICB. Avant de se retirer de la salle, la délégation des partis politiques et associations politiques signataires a délivré un message.

La cinquantaine de partis politiques dont l’Adema-PASJ, le RPM, l’ASMA-CFP, le Parena, Yélèma, CODEM, Union, PS-Yelen Kura réunie dans la plateforme Alliance du 31 mars sollicite de la part de l’AIGE et les partis frères de demander aux autorités de la transition la libération de leur 11 camarades politiques “injustement détenus“. C’est l’appel lancé par Dr Mahamadou Konaté, membre du M5-RFP Mali Kura aux membres de l’AIGE et aux représentants des partis présents à la rencontre. Sans cette libération, les partis signataires décident de suspendre leur participation à toutes les activités de l’AIGE. « C’est une obligation morale », soutient Dr Konaté.

« Vous conviendrez aisément avec moi que par responsabilité, par morale c’est difficile que nous participions à de telle activité alors que nos camarades sont derrière les barreaux », a renchérie Dr Youssouf Diawara, président du parti Yéléma. Il a rappelé les circonstances dans lesquelles les 11 opposants aux autorités de la transition ont été arrêtés. « Nos camarades se sont retrouvés derrière les barreaux par ce qu’ils ont juste souhaité qu’on puisse venir dans l’ordre normal des choses. Et c’est autour de ça qu’ils se sont retrouvés, discuter sur les voies et moyens pour nous permettre de sortir de cette situation. Et c’est en cela qu’il se sont retrouvés derrière les barreaux », a-t-il expliqué.

Dans ces conditions, il ne serait ni juste ni digne pour eux de répondre à quelques activités que soit concernant le processus de retour à l’ordre constitutionnel tant que leurs camarades sont derrière les barreaux. « Nous avons décidé de nous retirer en attendant leur libération », a-t-il précisé.  « Les partis et associations politiques signataires par devoir républicain ont tenu à répondre présentes à cette première rencontre, pour présenter leur décision de boycott des activités du cadre de concertation politique, aux organisations politiques sœurs et à l’AIGE, afin qu’elles s’impliquent davantage dans la libération de nos 11 camarades », détaille un communiqué rendu public dans la soirée. « On l’informe seulement. On sait que l’AIGE ne peut pas les libérer mais elle peut transmettre l’information à qui de droit », souffle Djiguiba Kéïta, membre du bureau politique national du Parena.

Il faut rappeler que les autorités de la transition avaient suspendu début avril par décret les activités des partis politiques et des associations à caractère politique. Un décret qui a finalement été abrogé le 10 juillet, ce qui a permis la tenue de la rencontre d’échange entre l’AIGE et les partis politiques.

 Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net

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