Le chef de l’État a expliqué à ses compatriotes les actions entreprises pour la refondation du Mali et les efforts en cours pour sécuriser l’ensemble du territoire national. Il a exhorté les uns et les autres à venir investir chez eux et à respecter les lois du pays d’accueil
Respectant une tradition bien établie, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, juste avant son départ de Beijing où il a participé au Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) 2024, a rencontré, vendredi dernier, dans les locaux de l’ambassade la communauté malienne installée en Chine.
C’était en présence des membres de la délégation du chef de l’État. Eu égard à l’importance de la rencontre, nos compatriotes ont quitté plusieurs ville de Chine pour rallier Beijing. Parée aux couleurs nationales et celles de la Chine, c’est une salle de conférences de notre représentation diplomatique archicomble qui accueillera le président de la Transition. Là, tout respirait Mali.
Établie essentiellement à Guangzhou et Yiwu, nos compatriotes constituent un maillon indispensable dans la chaîne de valeur des échanges commerciaux entre les deux pays, contribuant ainsi à l’approvisionnement régulier de nos marchés en produits de fabrication chinoise. À cela, il faut ajouter un peu plus de 420 étudiants et des stagiaires qui font un séjour relativement court.
L’ambassadeur du Mali à Beijing a, d’abord, rappelé l’exemplarité des relations diplomatiques entre le Mali et la République populaire de Chine. Dans ce pays, a relevé Elisée Jean Dao, malgré la diversité de leurs occupations quotidiennes et les défis auxquels ils font face, les Maliens ont toujours fait preuve d’un attachement à la cause de la mère patrie.
Pour le diplomate, il s’agira pour eux de procéder à des échanges pour trouver la bonne approche en vue d’une implication effective de nos compatriotes dans les chaînes de valeurs. Toutes choses qui permettront la création d’emplois et de plus-value au Mali, de booster le volume des investissements…
Au nom de nos compatriotes, Abdoulaye Doucouré, après avoir remercié le président Goïta pour sa visite dans leur pays de résidence, a exposé toutes les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Il s’agit des problèmes liés à l’obtention de visas, à la scolarité des enfants en l’occurrence le coût élevé des frais d’études, au paiement à temps des compléments de bourses des étudiants, à l’état civil, précisément l’accès aux fiches individuelles.
Les doléances des Maliens de Chine ont aussi trait à la réduction des droits de douane, à l’ouverture de consulats du Mali dans d’autres villes, à l’équivalence des diplômes pour les étudiants. De plus, les Maliens installés dans l’Empire du Milieu souhaitent que la validité de certains documents notamment le passeport soit de 10 ans au lieu de 5. De même, faire rapatrier les corps en cas de décès est un casse-tête en raison du coût prohibitif.
RÉFORMES MAJEURES- S’exprimant en langue nationale bamanankan, le président de la Transition a remercié les Maliens de Chine pour leur contribution de qualité à l’organisation réussie des Assises nationales de la refondation dont les recommandations ont permis de mener plusieurs réformes majeures dans notre pays.
À ce propos, il convient de citer l’adoption de la nouvelle Constitution, la révision de la loi électorale suivie de la création de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) désormais chargée de l’organisation des élections dans un Mali plus apaisé et stable. À cela s’ajoute l’adoption d’un nouveau code minier et du contenu local. De même, les réformes ont permis d’enregistrer des avancées notables dans plusieurs secteurs notamment l’éducation et la justice. Sans oublier la digitalisation de l’administration qui permettra de mieux gérer les ressources de l’État.
Par ailleurs, à la faveur de l’élévation du partenariat au niveau stratégique entre le Mali et la Chine, les problèmes exposés par les Maliens établis en Chine seront abordés. À coup sûr, lors d’une prochaine visite d’État du président Goïta dans l’Empire du Milieu sur laquelle les autorités des deux pays se sont mises d’accord. En attendant, les membres du gouvernement en particulier le ministre des Affaires étrangères s’emploieront à chercher des solutions aux différentes doléances soumises.
Le président de la Transition a, en outre, informé nos compatriotes que sa visite a permis de signer des contrats avec plusieurs entreprises chinoises évoluant dans divers domaines stratégiques : défense et sécurité, énergie et eau, infrastructures, numérique, mines, etc. Aussi, le chef de l’État est-il largement revenu sur la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Les prouesses relevées par les trois États sur le plan sécuritaire ont permis d’aller vers la mise sur les fonts baptismaux de la Confédération des États du Sahel dont le colonel Assimi Goïta assure la présidence.
Pour le chef de l’État, même si nos militaires ont beaucoup fait, la lutte contre le terrorisme prendra du temps. Il dénoncera l’instrumentalisation du terrorisme par des sponsors internationaux, évoquant à ce sujet la récente attaque de la localité de Tinzawatène. Indiquant qu’ils sont loin d’être pauvres, le président de la Transition a souhaité que les États de la Confédération s’entraident sur les plans de la diplomatie et du développement. Exhortant nos compatriotes à venir investir au pays, le chef de l’État leur a aussi demandé de respecter les lois du pays d’accueil.
Envoyés spéciaux
Massa SIDIBÉ
Oumar DIOP
Les maliens de Chine devrait donner conseil au Président de la transition concernant son autarcie eu égard aux autres maliens lambda. Alors tant qu’il n’&coute que ses conseillers directs, ce pays n’ira nul part, car on lui rapporte que des mensonges sans aucun fondement et sur la base de ça, il prend des décisions qui ne correspondent à aucune réalité nationale. Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. Albert EINSTEIN
Ce fut d’ailleurs l’erreur de tous nos dirigeants passés, mais aucun du futur ne se corrige eu égard à cette insuffisance ignoble. Les décisions sont prises sur la base des mensonges, rien que sur des mensonges.