#Mali : Avant-projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale : La commission à l’écoute des membres de la cour suprême

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Le manque de ressources humaines, la gestion des carrières des magistrats, l’autonomie de l’institution judiciaire font partie des préoccupations de la Haute juridiction

La Commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale conduite par son président, Ousmane Issoufi Maïga, a rencontré, ce mardi 24 septembre, les membres de la Cour suprême, avec à leur tête Dr Fatoma Théra pour recueillir leurs avis, conseils et suggestions avant la finalisation du document.

Le président Ousmane Issoufi Maïga a mentionné que la justice a été traitée de manière spécifique. C’est pourquoi, a poursuivi Ousmane Issoufi Maïga, nous nous sommes rendus au ministère de la Justice pour écouter le garde des Sceaux et ses collaborateurs et leur transmettre aussi les messages des Maliens à propos de la justice. Ainsi, at-il ajouté, au-delà d’un département, il faut venir à l’institution qui est la Cour suprême pour vous évoquer les préoccupations de nos compatriotes. «Le chef de l’État nous a confié une mission de rédaction d’un texte qui s’appelle la Charte pour la paix et la réconciliation nationale», a souligné l’ancien Premier ministre, tout en martelant que cela a été une forte. demande lors du Dialogue inter-Maliens.

Pour Ousmane Issoufi Maïga, ce document doit être un texte « robuste » qui prendra en compte le passé, le présent et le futur. Mais aussi en tirant toutes les leçons de nos échecs, de nos résultats des différents accords et jeter les bases d’un Mali nouveau. En la matière, le président de la Commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale à sa recette. « Il faut que les Maliens se réconcilient, se pardonnent, se parlent. Nous ne pouvons pas évacuer la question de justice parce qu’elle est transversale», at-il insisté, avant de reconnaître qu’aujourd’hui notre pays est fracturé.

Le président de la Commission a rappelé que sa structure s’est rendue également au ministère de la Sécurité et de la Protection civile pour échanger sur les mêmes enjeux. Idem pour le département de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale et celui de la Défense et des Anciens combattants. Les échanges ont ainsi porté sur les questions de réconciliation, de paix et de défense, de démobilisation et de réinsertion.

De son côté, le président de la Cour suprême a félicité les membres de la Commission pour les efforts et le travail abattus.

«Certes, il n’y a jamais une œuvre parfaite, mais nous essayons pour l’intérêt général et de la survie de notre pays de contribuer à mettre en place un instrument définitif qui lui permettra de retrouver la paix, la concorde et la réconciliation. », un fait savoir Dr Fatoma Théra. Selon lui, l’Institution parviendra à la Commission ses observations en vue d’améliorer l’avant-projet de Charte. Le manque de ressources humaines, la gestion des carrières des magistrats, l’autonomie de l’institution judiciaire font partie des préoccupations de la Haute juridiction.

Par ailleurs, le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions a fait remarquer que le but de la démarche, c’est de parvenir à un document inclusif, participatif et contributif. Puisque, a assuré Ibrahim Ikassa Maïga, c’est un texte qui va régenter les questions de paix, de sécurité, de vie ensemble et de réconciliation nationale. De son avis, il s’agit d’obtenir un document phare, mais qui passe par le tamis de toutes les critiques. Il a indiqué que toutes les institutions seront rencontrées pour finaliser cet avant-projet.

Prenant la parole à son tour, le procureur général de la Cour suprême est revenu sur les deux priorités des Maliens, à savoir la justice et la sécurité. «Ces deux restent aujourd’hui constantes», a martelé Mahamoudou Timbo. Il a souhaité que les autorités fassent preuve d’anticipation et de prévention pour sécuriser davantage nos compatriotes.

Namory KOUYATE

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1 commentaire

  1. Government must follow passage that make it immediately beneficial to reconcile by strictly enforcing laws on all citizens plus rewarding law abiding citizens where due plus feasible. Much of existing fracturing in Mali have come as result of unequally applying plus enforcing laws leaving those deprived to discern plus seek justice under rules developed by them. That is not way to build plus maintain lasting plus honorable
    civilization.
    Reintegration should be steps plus stages actions giving equal consideration to all. Reconciliation is not something that may be successfully imposed. Under circumstance existing in Mali it will only be found by advancing living conditions plus availability for all to comfortable world class modern living conditions. Thereof is joy plus happiness making citizens open to reasonable reconciliation especially with it being attached to improved living conditions. In short we must continue to advance toward competent security at God speed while we diligently pursue comfortable world class modern living conditions.
    As for court judges must not be so lazy. This would help expedite cases as applicable to Malian laws. Thereof real need for more judges may be accurately determined. As is judges want to sit on their asses daily plus do little or nothing while multitude of cases to be managed pile up. If goal is to create more jobs for graduates of law we have too many people pursuing being graduates of law plus it would be best for them to turn to becoming one of tens of hundreds engineers we need.
    People of Books!
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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