L’Adema – PASJ détient sans doute le record de formation la plus endeuillée de la scène politique nationale, depuis un an. Les funérailles les plus récentes en date remontent à une semaine à peine, avec celles de figures historiques comme Assarid Ag Imbarcaouane et Ahmed El Madani Diallo disparues dans la foulée de l’anniversaire du parti. Auparavant, le Parti de l’Abeille avait perdu coup sur coup son président Marimantia Diarra, sa présidente d’honneur ainsi que des figures emblématiques de la clandestinité dont Adama Samassekou et Mohamédine Dicko. En définitive, il n’échappe aux observateurs de la scène publique que la lecture d’oraisons funèbres tend à devenir l’activité la plus régulière de son relativement jeune secrétaire général, Yaya Sangaré. À peine n’apparaît-il ces derniers temps sur la scène médiatique que pour des hommages à la défunte vielle garde de sa famille politique. On peut en déduire que la Ruche prend un coup de vieux irréversible et fait face à une difficile équation de renouvellement de ses rangs. Or le parti de Dioncounda Traoré aura été si constamment sur la brèche qu’une relève faisait partie du dernier de ses soucis.
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